Entre la rue Sainte-Anne et la rue de Richelieu, à quelques pas de la fontaine Molière, l'appartement se situe dans une ruelle préservée de l'animation qui règne à l'entour. L’immeuble participe d’un ensemble de maisons Louis XV, bâties vers 1730 : façade en pierre, hautes fenêtres cintrées, garde-corps en fer forgé. Une remarquable porte cochère plein cintre, à vantaux de style Régence, est rehaussée d’un mascaron féminin. Elle dévoile un passage cocher, prolongé d'une cour agrémentée d’arbustes.
L’appartement, situé au quatrième étage, est accessible par un imposant escalier à vide central et main courante débillardée. Bien entretenu, il se compose de deux pièces et offre, sur une superficie de 44 m², un plan optimisé. La porte d’entrée, moulurée et agrémentée d’un détail floral en laiton, ouvre sur un lumineux vestibule depuis lequel se devine le salon, également baigné de lumière depuis ses deux fenêtres exposées Sud-Est. La vue, sur la cour et les toits voisins, en est dégagée. La pièce de réception, de 18 m² présente un bel équilibre. Elle est ornée de corniches discrètes et d’une cheminée de marbre noir à peine veinée de blanc. Dans la continuité, la chambre, en alcôve, et à l’atmosphère feutrée, bénéficie d’une penderie inspirée des shōji japonais. Elle dessert une confortable salle d’eau dotée d’une fenêtre et carrelée de pâtes de verre couleur jade. Enfin, à gauche de l’entrée, une double porte fenêtre révèle une cuisine fonctionnelle, aménagée dans des camaïeux de gris et de blanc. Un parquet aux teintes chaudes, posé à l’anglaise, de même que certains détails – serrure dite « inviolable », boutons de porte en laiton, dalle foyère en carreaux de terre cuite confère de l’unité et du caractère à l’ensemble. Une cave voûtée, ainsi qu’un débarras en jouissance partagée avec le voisin de palier, complètent le bien.