Au cœur du Trièves, dans un domaine de 45 ha d'une nature préservée,
un château du 11ème siècle, ses maisons d'hôtes et dépendances
Grenoble, ISERE rhones-alpes 38000 FR

Situation

Située en position dominante, au cœur d'un vaste domaine composés de prairies, de bois et d’une chasse privée, la propriété est « un cloître de montagnes », « l’amphithéâtre du soleil levant », écrivait l'écrivain provençal, Jean Giono. À perte de vue, aucune nuisance visuelle ne vient troubler le panorama. Aussi, le village avec tous les commerces, école, collège, n'est qu'à cinq minutes ; à trois quart d'heure au sud de Grenoble et de sa gare TGV (3h de Paris) ; à une heure et demi de l’Aéroport International de Lyon-Saint-Exupéry et deux heures de Genève. Les aventuriers peuvent s'envoler de la piste en herbe de Montmeilleur avec des avions monomoteurs ou des bimoteurs légers.

Description

Ancienne maison-forte, la propriété s’articule autour d’un château d'une surface habitable d'environ 900 m², de trois maisons d’hôtes indépendantes aménagées d'une surface habitable comprise entre 120 m² et 200 m², une cour intérieure en pavage de galet, de nombreuses dépendances, une piscine de 12 m x 6 m, salle de sport et sauna, spa, un jardin à la française, potager, le tout dans un excellent état.
Alors que la date précise de la construction de la maison-forte demeure incertaine, tout porte à croire qu'elle remonte aux environs de l'an mil, c'est à dire au haut Moyen-Âge. Vers 1450, le roi Charles VII, alarmé par les intrigues de son fils aîné, le futur Louis XI, lui abandonna purement et simplement le Dauphiné afin qu'il l'administre comme dauphin sous le nom de Louis XI. Celui-ci y résida pendant dix ans et devint très populaire dans le Trièves, la maison-forte, devenue son rendez-vous de chasse préféré, s'honora alors, de ces royales visites. Jusqu'à la fin du Moyen-Âge, Montmeilleur resta la propriété de la famille des Bérenger de Morges. Leur blason honore, encore aujourd'hui, le portail d'entrée et la cheminée monumentale de la grande salle de réception. Après une succession de notables, dont le Marquis de Langon, Montmeilleur fut dévastée à la Révolution, les archives perdues, le château tomba en ruine.
À partir de 1841, Montmeilleur restera plus d'un siècle dans la même famille, en ligne directe par les femmes, dont la famille Thibaud-Gibbs qui entreprit d'importants travaux de rénovation vers 1875. Cette tradition fut interrompue, par la vente en 1957 de la propriété par les fils de Madame Thibaud.
Jean Giono dans l’une de ses constructions imaginaires à la fois dauphinoise et difficile « un roi sans divertissement », roman qui se déroule entre Lalley et Chichilianne, transcende ses souvenirs de Montmeilleur où il a résidé de nombreuses fois, en s'inspirant de la personnalité de Madame Thibaud.

Le château

Distribué, sur trois niveaux par deux escaliers dont un à vis magnifique, côté sud, blotti dans une tour carrée à sa base puis devenant octogonale, une grande partie du bâtiment principal agencé en deux ailes orientées sud et ouest, a été maintes fois endommagé puis fut pillé lors de la Révolution. Alors que la plupart des éléments historiques de l'intérieur avaient disparu, l'extérieur a conservé une partie de son aspect médiéval et Renaissance. Les quatre tours restantes témoignent de sa fonction de forteresse, probablement jusqu'à la fin du 16ème siècle. Après les guerres de religion, l’édifice a perdu sa fonction militaire et certains de ses éléments défensifs ont disparu : fossés, ceints de murs, pont-levis sont remplacés par des terrasses, jardins et dépendances.


Le rez-de-chaussée
L’entrée principale est située au pied de la tour hexagonale, face sud du château. Les sols sont en carreaux de terre cuite datant du 19ème siècle en partie retrouvés dans les combles du château.
Aile sud/sud-ouest
L'entrée se fait par une pièce d'accueil, équipée d'un vrai bar de bistrot. Un élément historique est le potager qui servait à tenir au chaud les plats de cuisine sur les braises de la grande cheminée de la cuisine.
Le rez-de-chaussée, parce qu’il n’y a pas de cave en sous-sol, a été certainement utilisé à l’origine pour remiser vivres, eau et bois de chauffage. Côté ouest, une pièce voûtée avec une cheminée monumentale, était vraisemblablement la cuisine d'origine de la forteresse et sert aujourd'hui de salle à manger avec une grande table de réfectoire de monastère avec dix places assises. Une frise retrouvée sous de multiples couches de crépis, puis restaurée orne le mur ouest. L’architecture de la cuisine est caractéristique des vieilles maisons du Trièves. Elle relie l’actuelle salle à manger au travers de la cheminée par une plaque de fonte à une autre, petite pièce voûtée. Cette disposition appelé le « poêle », se trouve encore dans les fermes de la région. Le poêle est aujourd'hui la vraie cuisine, toute équipée, avec un fourneau/piano Morice. Elle est suivie d’un office et d'un cachot dans la tour, qui sert désormais garde-manger.
Aile sud/sud-est
Les sols sont en carreaux de terre cuite, plafonds à la française, cheminées anciennes en pierre. Un salon très lumineux, avec cheminée et entrées côté cour et côté jardin. Elle est suivie d’un grand bureau avec cheminée également avec accès direct au jardin. Côté nord, toilettes et vestiaires visiteurs. Grande cave voûtée sur gravier, cave à vin dans la tour nord. Entre bar et escalier de service se situe une salle d'armes.

Le premier étage
Aile sud/sud-est
Tous les parquets sont en marqueterie de noyer patiné et vieilli, hauteur sous plafond d’environ 3,8 m ; plafond à la française ; enduits à la chaux sur les murs. Une salle de réception avec une cheminée monumentale. Au Moyen-Âge, elle était la pièce commune pour le petit personnel et c’est à la Renaissance qu’elle est redevenue la pièce de réception d’aujourd’hui et Montmeilleur accueille chaque année de nombreuses manifestations culturelles, du concert de jazz aux concerts baroques aux chandelles, jusqu'à l'Opéra du Louvre.
La propriété est équipée avec chaises et tréteaux pour accueillir cent-vingt personnes dans la grande salle et plus de cinq-cents personnes dans les parcs.
La grande salle donne dans l'appartement « Bouquinistes » avec une bibliothèque, meubles en noyer conçus et fabriqués dans les ateliers du château. Vue sur les jardin. Un salon/chambre à coucher et une salle de bain dans la tour est.
L'appartement « La Chapelle » est accessible par le grand escalier. Un bénitier témoigne de l'ancienne fonction de la pièce voûtée qui est désormais une chambre à coucher. Une salle de bain dans la tour dessert l'appartement.
Les appartements « Bouquinistes » et « Les filles » donnent sur une cuisine toute équipée, ce qui garantit l'indépendance des visiteurs occupant l'étage.

Le deuxième étage
Aile ouest
L’appartement royal, celui des propriétaires où aurait séjourné le futur roi Louis XI qui, alors qu'il était encore dauphin en Dauphiné, grand amateur de chasse, venait souvent à Montmeilleur. Une grande chambre avec lit à baldaquin chiné à Paris avec armoirie représentant exactement les dauphins des armoiries du Dauphiné avec cheminée, portes anciennes chinées chez les meilleurs antiquaires parisiens, interrupteurs en porcelaine, hauteur sous plafond de 3,2 m, enduits à la chaux. Dans le boudoir, un badigeon dit « sang de bœuf » à base d'un pigment issu d’une ancienne mine de fer locale. Salle de bain avec meubles d'hôtellerie anciens dans la tour sud.
L'appartement de maître s'étend sur près de 200 m², reprenant pour le salon et la salle à manger les dimensions de la grande salle du premier étage. Ces deux pièces sont aujourd'hui séparées par des meubles bibliothèque et de rangement.
La salle à manger et la cuisine de l'étage donnent, par de grandes fenêtres à meneaux, sur l'immense cuvette du Trièves, merveilleusement préservée, avec en fond de toile, à 25 km le Mont-Aiguille et le Grand-Veymont, forteresse du Vercors sur ces 25 km.
Autour du salon, une grande salle de bain avec baignoire, un boudoir et deux chambres à coucher. (Depuis le grand lit, la vue donne sur le massif de l'Obiou à environ 5 km.)
Sous la charpente, un vaste grenier aux allures de cathédrale d’environ 200 m² avec une hauteur sous plafond de 3,8 m. Y sont aussi logés la grande buanderie avec machine à laver industrielle et machine à repasser, ainsi qu'un grand débarras.

Les maisons d'hôtes

Les trois maisons d’hôtes d'une surface habitable comprise entre 120 et 200 m², aménagées dans les anciennes dépendances avec, dans chacune, un espace extérieur privé. Elles ont été restaurées avec un goût très sûr, chauffage au sol, parquets de mélèze, cuisinières au bois et à gaz, chacune avec un très vaste salon/cuisine (entre 90 et 110 m²), chambre en mezzanine de plus de 18 m². Clin d’œil à l’origine autrichienne des actuels propriétaires, il avait été trouvé dans les anciennes granges un piano du facteur Franz Ignaz Pleyel né en 1757 à Vienne, puis installé à Paris pour créer la célèbre maison Pleyel, d’où le nom « Musique » donné à l’une des maisons d’hôtes.

Les dépendances

Une chaufferie de 70 m² ultramoderne et écologique comprend : deux chaudières dont une à bûches est utilisée en intersaison valorisant ainsi le bois très abondant dans la propriété et une chaudière entièrement automatique à copeaux, distribuant le chauffage dans l’ensemble du château et les maisons d’hôtes via 2 km de boucles dans les chapes de toutes les pièces, hormis dans l'appartement de maître au deuxième étage. Un hangar de stockage des copeaux d’environ 80 m².
Une menuiserie, plusieurs garages, une jardinerie et une vaste grange complètent les équipements nécessaires à l'entretien du château et de ses terres.

Le bien-être : piscine, salle de sport, sauna et jacuzzi

Un jardin monte en terrasse vers la piscine chauffée (12 m x 6 m), une salle de sport d’environ 40 m² avec sauna à l’étage, et un jacuzzi sous gloriette, idéalement situé dans le parc avec vue sur les paysages environnants.

Le domaine: Le Jardin à la Française , les prairies, les bois, la piste d'aviation

Au cœur du Trièves, assurément un pays de transitions climatiques, botaniques où se croisent l’influence de la Provence, du Vercors, du Dévoluy et de l’Oisans, région préservée pourtant peu connue, 43 ha d’un seul tenant composés, d'un jardin à la française planté de buis et d'ifs, de prairies, d'un potager, de bois et d’une chasse privée. En toile de fond, l’Obiou domine du haut de ses 2.789 m une nature préservée, calme absolu, dans un décor champêtre avec, dans le lointain, l’emblématique Mont-Aiguille, dent détachée du massif du Vercors. Enfin, la propriété possède l'une des plus belles pistes de montagne de France, avec une pente de 10%. Mais comme il s'agit d'un aérodrome privé il n'est pas nécessaire d'avoir le permis français « Pilote de Montagne ».

Ce que nous en pensons

De ses origines médiévales, sa longue histoire de plus de mille ans, l'ancienne place-forte qui a pourtant connue des périodes très troublées, dégage une parfaite harmonie : la vie y est douce, le confort exceptionnel. La beauté et la majesté du lieu sont frappantes. L’architecture du château et de ses dépendances, la qualité exceptionnelle de la restauration, un long et patient travail de plus de vingt ans par les actuels propriétaires, l’ensemble du mobilier dont la plus grande partie est vendue avec la propriété a été chiné avec grand soin. Tout est paix et équilibre, rien qui ne puisse y troubler la douceur de vivre. La nature est omniprésente, belle et préservée. On rêve de s’élever dans les airs avec un petit avion depuis la piste en herbe pour contempler le paysage, unique et magique.

3 800 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 674295

Surface cadastrale 45 ha 87 a 95 ca
Surface du bâtiment principal 900 m2
Nombre de chambres 12
Surface des dépendances 800 m2
dont aménagées 450 m2

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Direction Régionale

Fabienne Pillard +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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