En Ardèche méridionale, la «Toscane française»,
un château à deux visages édifié entre le 14e et le 17e s. inscrit MH
Aubenas, ARDECHE rhones-alpes 07200 FR

Situation

Au sud de l’Ardèche, là où les pierres se colorent et les reliefs s’adoucissent, la propriété s’étend sur le versant oriental d’un repli sur lequel un bourg se développe dès le 6e s. à l’emplacement d’un monastère. La commune labellisée "village de caractère" se situe aux confins orientaux du parc naturel régional des monts d’Ardèche, avec pour horizon au levant une vue lointaine des Alpes au mont Ventoux. Elle compte aujourd’hui un millier d'habitants et voisine aux alentours avec une multitude de monuments d'intérêt : églises, châteaux, ainsi que les sites remarquables et touristiques : la grotte Chauvet, le Pont d'Arc ou l’aven d'Orgnac.
À distance idoine des vicissitudes contemporaines, le château jouit de toutes les commodités : école, commerces, restaurants, artisans, bibliothèque à un jet de pierre. Aubenas se situe à une vingtaine de minutes, tandis que les illustres gorges de l’Ardèche plus au sud sont à moins d’une demi-heure. Montélimar (gare TGV) et les accès aux grands axes de circulation sont quant à eux accessibles à une heure de route.

Description

Depuis le village et la voie qui le borde au couchant, le château affiche une allure médiévale, tandis qu’au sud-est, s’élevant fièrement face au levant, il empreinte au vocabulaire des villégiatures toscanes avec ses nombreuses baies et sa large terrasse surplombant les jardins en terrasses, scrutant l'horizon et l'esquisse des Alpes au-delà du Rhône.
Édifié au cours du 14e s., il conserve de cette époque moult éléments défensifs : tours, échauguettes, bretèches, mâchicoulis, fossés, bouches à feu.
La propriété a su passer les époques les plus troublés du Moyen Âge et des guerres de Religion. Outre les éléments défensifs, quelques vestiges de la richesse des décors intérieurs subsistent.
Inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1988, le château témoigne ainsi par son architecture, de l'histoire riche et mouvementée du Vivarais. Une fois la région apaisée, dès les 17e et 18e s., le château se métamorphose en résidence d'agrément : les façades sont percées de grandes baies, les pièces, plus spacieuses, sont parées de vastes cheminées et les abords accueillent des jardins en terrasse.
Au 19e s. l’élévation orientale est entièrement reprise à la manière d’une villa italianisante et se voit dotée d’une vaste terrasse prolongée au midi par des allées bordées de de cyprès et d'oliviers.
Transmis par les filles jusqu'au 20e s., le bien devient la propriété de passionnés du patrimoine qui s’engagent dans une restauration complète et patiente des lieux dans le plus strict respect des règles de l'art : enduits et peintures à la chaux, fenêtres à petits bois, jusqu'aux différents jardins à l'italienne et à la française.

Le château

Partagé entre deux typologies, la fortification médiévale et la résidence d'agrément moderne, il réserve en son "fort" intérieur bien des secrets.
Une fois la grille d'entrée franchie, les canonnières multi-centenaires longées et le pont traversé, le château offre ses plus beaux atours.
De plan carré et accolé à une tour indépendante, il s'est vu adjoindre une extension au sud. Moult reprises se donnent à voir ici et là, témoignant de la longue et trépignante vie du lieu : coups de sabre, agrandissement des baies, entre autres.


Niveau de soubassement
Depuis le fossé, une ancienne poterne se dévoile derrière le pont de pierres. À l'arrière de la porte, un couloir d'entrée à grandes dalles de pierre mène à l'accès médiéval originel ouvrant sur un escalier en vis. Le colimaçon dessert les pièces du niveau, toutes voûtées, et débouche sur un puits et une vaste cave de stockage des denrées et des biens. Au nord, un premier palier ouvre sur un salon d'été et le jardin roman. Au sud, dans les anciennes cuisines pavées de pierres, un atelier lavoir révèle le nouvel usage du lieu. Enfin, une chaufferie a été créée dans la partie sud, qui apporte tout le confort moderne aux étages sans les dénaturer.
Le rez-de-chaussée
Avant le passage du palier du pont et de l'entrée, la vis ouvre sur l'actuelle cuisine et sa souillarde, située à l'arrière de la grande cheminée de pierre. Au-delà, une porte donne sur une chambre à coucher et sa salle de bain. Parallèlement, un long couloir dessert l'extension sud de la demeure, qui abrite la bibliothèque en enfilade avec une autre chambre à coucher. Le retour au colimaçon central conduit à un grand salon, à dallage en croix, contigu à la salle à manger et occupant presque toute la façade orientale ; il est orné d'un plafond à la française du 17e s., sobrement paré de fleurs dorées, et d'une cheminée de pierre qui recouvre la majorité du mur sud. Sur le même palier, des toilettes indépendantes offrent toutes les commodités. Enfin, par l'une des deux portes du salon, le visiteur accède à une grande terrasse d'où s'étendent le temps et l'espace : de l'Ardèche des siècles passés, la vue sur jardins et monts l'éloigne, pour lui faire gagner imaginairement des contrées lointaines ; car, de la Rome antique, il ne manque que les statues entre les bosquets et, de l'Aquitaine médiévale, qu'un troubadour chantant sa fin'amor à la dame de son cœur.
Le premier étage
Quelques marches plus haut, ce ne sont pas moins de sept chambres à coucher qui composent l'étage, constitué d'un appartement et de pièces indépendantes destinées à la famille ou aux amis.Trois salles de bains avec toilettes sont associées aux espaces nuit. L'appartement oriental, couvert d'un plafond à la française et offrant une vue sur la terrasse, dispose d'un salon d'hiver qui sert d'antichambre ; et comme dans toute résidence aristocratique, la chambre de monsieur au nord et celle de madame au sud - ou vice-versa - sont chacune dotées d'une salle d'eau et d'une garde-robe au sol en puzzle d'argile polygonal. La chambre septentrionale est entièrement indépendante avec ses lieux d'aisances. La quatrième, surmontant l'entrée principale, conserve ses dalles de pierre et quelques pigments de fresques anciennes sur les pans coupés de la tourelle d'escalier. La seule salle de bain indépendante s'ouvre depuis une salle de jeu, laquelle sert de passage vers l'extension sud et ses trois chambres à coucher, pour les invités ou les membres de la famille.
Le deuxième étage
Enfin, une chambre à coucher aux dimensions plus réduites reçoit la lumière du vent droit. L'escalier monte ensuite vers deux pièces servant de greniers, dont le second, au levant, a été cloisonné afin de ménager une autre chambre à coucher. Toutes les commodités sont à disposition pour aménager ces espaces. Tout au sommet de la tour, une dernière pièce, tel un belvédère, peut servir d'atelier.

La tour du 14e s.

Au nord du logis principal, une ancienne tour subsiste. Elle surmonte un grand espace ouvert au sud sur les fossés, mais fermé au nord par une porte gothique à larmier donnant sur le jardin roman. Seuls les premier et deuxième étages ont été conservés, le second divisé dans sa hauteur par une mezzanine.


Niveau de soubassement
Vaste espace ouvert au sud sur les fossés, mais fermé au nord par une porte gothique à larmier donnant sur le jardin roman.
Le premier étage
Accessible par un escalier extérieur au couchant, ce niveau dispose d'un vaste salle surmontée du plancher de l'étage et d'une pièce attenante dans la tour ronde septentrionale.
Le deuxième étage
L'accès au dernier niveau se fait par un escalier intérieur en bois desservant une salle haute sous les combles, desservant une chambre dans la tour ronde au nord et une seconde pièce dans la tourelle en encorbellement au levant.

Les jardins

Bordant le château au nord, à l'est et au sud, ils sont aménagées en escalier et ornés d'essences variées - cyprès, oliviers, tilleuls, rosiers et vignes, notamment. Le jardin le plus septentrional occupe l'espace de l'ancienne magnanerie et de sa cour. Son inspiration romane se devine dans la simplicité de son agencement ; seule la porte gothique à larmier montre le passage du temps. Au levant, un jardin à la française, surmonté par la grande terrasse du château, prolonge notre avancée dans l'histoire ; son parterre compartimenté de banquettes n'attend qu'Olivier de Serres ou Le Nôtre pour fleurir vers un nouvel art topiaire. Caché pour l’œil le plus sensible, un bassin moderne est à couvert d'une allée ; deux autres promenades filent vers le sud : aménagées sur deux niveaux, la plus basse invite à une balade propice à l'évasion, le long d'une allée bordée de cyprès, quand la plus haute offre aux cueilleurs attentifs et patients les fruits de son paradis, grâce à son oliveraie de vingt pieds.

Les garages

Situés contre le talus en dessous de la rampe d'accès nord du château, les garages à voitures actuellement à usage de remise occupent l'angle nord-ouest de la propriété, à proximité de la base de la tour-donjon du 14e s.

Ce que nous en pensons

Telle une gemme patiemment taillée, le château affiche de multiples facettes. De la tour médiévale à la demeure d'agrément des 17e et 18e s., il ne livre pas sa complexité architecturale au premier abord. Ce n'est qu'une fois franchi le pont et les obstacles défensifs qu'il dévoile ses plus beaux atours du Grand Siècle : voûtes, plafonds à la française, cheminées monumentales se déploient dans les nombreuses salles de réceptions.
La grande variété de ses ornements ou la singularité de ses tomettes anciennes éveillera les regards autant que ses terrasses aux accents italiens ; son romantisme et sa vue emporteront le spectateur vers Florence ou Vérone. Enfin, l'enchantement se scellera par les parfums de ses jardins ourlés de roses, qui n'ont rien perdu de leur "robe de pourpre au soleil".

1 830 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 384449

Surface cadastrale 9710 m2
Surface du bâtiment principal 650 m2
Nombre de chambres 10
Surface des dépendances 150 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

Conseiller
Ardèche Sud

Frédérique Fournet +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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