En Aquitaine, un château gascon du 13e s., remanié au 16e s. et inscrit MH,
entouré de 7,5 ha avec orangerie et pigeonnier
Agen, LOT-ET-GARONNE aquitaine 47000 FR

Situation

À égale distance de Bordeaux et Toulouse, aux confins du Lot-et-Garonne et du Gers, et aussi de l’Albret et l’Armagnac.
À proximité de Nérac et Condom, hauts-lieux touristiques et historiques.
La ville d’Agen ainsi qu'une entrée de l'autoroute A62 Bordeaux-Toulouse se situent à une vingtaine de kilomètres.
Paris est actuellement à 3 h 10 par la LGV, qui devient ligne à vitesse
normale au sud de Bordeaux. Le prolongement de la LGV jusqu'à Toulouse est prévu pour 2030 au plus tard, ce qui permettra la réalisation du trajet Paris-Agen en 2 h 40.

Description

Telle une sentinelle adossée au petit village et en position dominante, naturellement défensif, avec des perspectives sur les coteaux avoisinants, le château défend la vallée depuis plus de sept-cents ans. Du château gascon, il a conservé le corps de logis sur quatre niveaux, flanqué de deux tours circulaires. Au 15e s., il fut ouvert à la lumière par le percement de fenêtres à meneaux. Et la tour de l’escalier, façade sud, fut ajoutée, dans le style de la Renaissance italienne. Il fut sauvé de la ruine par un homme amoureux des belles pierres, qui sut le restaurer en mettant en valeur le goût italianisant qui marqua les belles demeures de l’Aquitaine. Une sensibilité évoquée dans les jardins et dans le grand salon du château.

Le château

Le châtelet d’entrée accède à la cour. Fermé par une haute porte cochère surmontée d’un blason, il témoigne encore de son rôle défensif avec ses trous à feu visibles sur les côtés. La façade Renaissance du château donne sur le jardin, au sud. Au nord, le château gascon d’origine, avec ses deux tours circulaires, surplombe la vallée, voie de circulation qu’il surveillait. Le périmètre du château comprend aussi l'écurie médiévale, remodelée depuis en orangerie, une tour-colombier et un petit bâtiment médiéval à la destination incertaine. Les flancs du terrain sont à pic et bordés de murs de défense.


Le rez-de-chaussée
À l’intérieur, les vestiges d’une activité militaire, comme des arbalétrières, les trous à feu (pour les couleuvrines) ou les portes gothiques basses, côtoieront les ajouts esthétisants de la Renaissance italienne. En saillie sur la façade sud, la tour rectangulaire du 16ème siècle est éclairée par trois fenêtres à meneaux aux linteaux ouvragés. Elle fut édifiée pour accueillir le large escalier de pierre Renaissance, rampe sur rampe, qui distribue le château jusqu’au dernier étage. De la vaste entrée dallée de pierre, une volée de marches descend vers le sous-sol. Il s'agit ici des substructions du château médiéval. D'un côté, une porte ouvre sur l’ancienne cuisine, comme le laisse supposer la cheminée. La pièce voit le jour par deux impostes sous le plafond. Quelques marches, au nord, descendent sur ce qui fut, peut-être, la salle des gardes. Eclairée par des lucarnes percées dans l’épaisseur des murs, elle présente le même appareillage de grosses pierres à joints vifs et pilier de pierre de taille, au centre, pour soutenir la poutre du plafond. Le sol est en terre battue. À l’angle nord/est, la base de la tour ronde du château gascon. Au centre, une excavation profonde : un cul de basse fosse ?
Au bout du couloir de l’entrée, une grande pièce, sous l’aile ouest, ajout plus tardif au château gascon. À usage de réception, un mur la sépare en deux, ouvrant par une arcade sur la partie du fond où se situe une cheminée. Elle est éclairée par de hautes fenêtres, donnant au ras du jardin. Dans l’angle nord/est, un bâti carré destiné à l’installation d’un ascenseur. À côté, une porte ouvre sur une pièce en surplomb, base de la tour du vieux château. Peut-être une poterne : sa voûte ogivale et son ouverture- canonnière témoignent de son ancienneté et de son rôle défensif.

Le premier étage
Un large palier ouvre, à l’est, sur le salon, la salle à manger et la cuisine ; à l’ouest, sur les chambres. Le salon, vaste pièce lumineuse avec ses deux fenêtres à meneaux ouvrant au nord et une porte vitrée de forme ogivale : elle donne sur un petit jardin de simples accessible par un pont en dos d’âne qui enjambe un profond fossé (douves maintenant disparues ?). Cette pièce est remarquable par le raffinement de sa restauration : un plafond à la française aux poutres décorées de rinceaux et de paysages peints dans des médaillons. Le sol présente un calepinage très travaillé de petits carreaux de terre cuite ponctués de disques de marbre blanc. Grande cheminée de pierre à linteau droit sur le mur est. Dans la tour d’angle au nord/est, une cuisine-bar a été créée : un évier de pierre et sa cuve en cuivre martelé sous une petite fenêtre. Deux arbalétières rappellent le rôle défensif du lieu. À ce niveau, la grande tour nord-ouest, séparant la partie gasconne et la partie du 16ème siècle, reste un grand mystère : aucun accès n’est visible. Elle est prise « en tambour » dans sa hauteur entre la poterne et une des chambres du troisième niveau. Au sud, la salle à manger : petits carreaux de terre cuite au sol, haute cheminée de pierre, une fenêtre à meneaux donnant au sud sur le jardin à l’italienne. Tout le mur ouest est couvert d’une boiserie cérusée grise dont les portes ouvrent sur de vastes placards de rangement. La porte centrale donne dans la cuisine, ouverte, ainsi que dans le salon. La cuisine, éclairée par une grande fenêtre à meneaux, identique à celle de la salle-à-manger, plafond à la française et sol en petits carreaux de terre cuite. Son équipement moderne répond à nos styles de vie contemporains sans altérer l’esprit de cette époque. Précédant la partie située à l’ouest, une petite pièce-cellule est prise entre les deux ailes à usage de salle de bain : une baignoire et un lavabo ancien en marbre et des toilettes. L’aile ouest, ajout plus tardif (16ème siècle) au château gascon d’origine, comprend deux chambres communicantes, ouvrant à la fois sur le jardin italien et la vallée, au nord. Le passage qui y mène donne aussi sur une buanderie. Dans l’angle nord-ouest de cette pièce, un coffrage réserve la possibilité d’installer un ascenseur. La première chambre, faisant aussi office de petit salon, a une grande cheminée de pierre du 17ème siècle, un sol en petits carreaux de terre cuite. Le plafond est droit. Hautes fenêtres à un seul vitrage au nord et au sud. Une petite cuisine d'appoint a été aménagée dans un placard, à l’est. Elle sert aussi de réserve à bois pour la cheminée. La chambre suivante a aussi un plafond droit. Au sol, grands carreaux de terre cuite style « girondin ». Mêmes fenêtres que la chambre précédente. Une cheminée décorative a été posée dans l’angle du mur nord/ouest. Derrière, se trouverait l’entrée d’un chemin de ronde. Au second étage, sur le palier du retour d’angle, deux hautes niches ont conservé des traces de ce qui a peut-être été la peinture d’origine : un rouge pompéien délavé par le temps.

Le deuxième étage
Même distribution à ce niveau qu’au précédant. Dans la partie château gascon, le grand salon, à l’aplomb de celui du premier étage, est plus austère dans sa décoration : plafond à la française en bois naturel, plancher à larges lames. Deux fenêtres à meneaux donnent sur la vallée, au nord, et une autre à l’est. Imposante cheminée de pierre à linteau voûté. Dans l’angle nord/est, une porte ogivale, ouvre sur la tour devenue bibliothèque. Dans les murs sont visibles les anciennes arbalétrières. Au sud, deux portes donnent sur les pièces à l’aplomb de la cuisine et la salle à manger. Toutes deux ont des fenêtres à meneaux ouvrant sur le jardin, des plafonds à poutre et solives. Leur décoration reste à faire. La grande tour au nord/ouest est devenue chambre à coucher de charme, avec un sol à petits carreaux de terre cuite, plafond à poutres et chevrons, cheminée de pierre, et, clin-d’œil au passé, cabinet d’aisance dans l’épaisseur des murs.
Dans l’aile en retour d'équerre, deux chambres communicantes, exposées nord/sud avec fenêtres à meneaux au sud et petites ouvertures au nord avec, en premier plan, la vue sur le jardin italien et, au loin, sur les collines environnantes. Grande cheminée de pierre sur le mur du fond, et salle de douche en angle. Par leur double exposition, les quatre chambres de cette aile ont vue, au sud, sur le jardin toscan et, au nord, sur la vallée en contrebas, d'aspect plus sévère. Au troisième étage, l’escalier se termine par un vaste palier dallé de pierre, éclairé par une fenêtre à meneaux donnant sur le jardin. Surprenante, la grande cheminée de pierre sur un des côtés. Les greniers, accessibles par un passage au nord, montrent leur charpente restaurée.

Les extérieurs

Un haut mur, peut-être support de l’ancien chemin de ronde, relie l’aile du 16ème siècle à une petite maison avec une pièce à l’étage, accessible par un escalier de pierre extérieur. Sous cette pièce, une salle voûtée dont l’usage reste incertain. Chapelle ? Salle secrète ? Accolé à cette construction, un préau de facture récente. En retour d'équerre, un mur qui rejoint l’orangerie marque les limites du jardin à l’italienne. Au-delà, le pigeonnier, en ligne de crête et, devant, ce qui fut la motte castrale d’un château primitif. L’orangerie ouvre sur le jardin par trois grandes arches de pierre. Ses dimensions sont parfaites et permettent, de temps à autre, d’être utilisée pour des manifestations théâtrales ou musicales.

Les jardins

Ils sont l'expression de la douceur, proposant deux lieux de repos distincts : l’un toscan, ensoleillé, ouvert sur la campagne ; l’autre, celui des simples, médiéval, plus secret. Jardins florentins avec leurs topiaires en forme de poteries, cyprès florentins rythmant les allées gravillonnées bordées de buis, le bassin aux nénuphars et la gloriette, en toile de fond, adossée au mur de la terrasse. À l’ouest, une orangerie et, au-delà, le pigeonnier, attribut de toute demeure seigneuriale, avec son toit en forme de lanternon et son larmier.
Pas de piscine, alors qu'un projet dans la prairie en contrebas, au sud, dans l’esprit des bassins de pierre des bastides provençales, a déjà été envisagé.

Ce que nous en pensons

Outre la qualité de la restauration, un des aspects les plus saillants du lieu est l'harmonie qui résulte des ajouts et transformations datant de différentes époques. Une continuité tout à fait heureuse qui, par son naturel, exalte la douceur ressentie d'emblée tout en ménageant les surprises que réservent immanquablement, et pour le pus grand plaisir du visiteur, les constructions qui se sont poursuivies dans le continuum du temps. Le 21e s. est bien l'enfant des précédents et chacun, aujourd'hui, saura y trouver sa place. Extérieur et intérieur se fondent l'un dans l'autre par l'harmonie de leur esthétique choisie.

1 740 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 972484

Surface cadastrale 7 ha 48 a 90 ca
Surface du bâtiment principal 800 m2
Nombre de chambres 6
Surface des dépendances 200 m2

Conseiller
Sud-Ouest du Lot-et-Garonne

Armelle Chiberry du Vignau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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