Situation
En Région Centre et aux portes de la Beauce, au carrefour des pays de la Loire et de l’Île-de-France, bien à l'abri au creux des vallons et des plaines giboyeuses de la vallée de l'Eure, la propriété se situe à cinquante minutes de Paris par le train. Les commerces de bouche et les service de première nécessité sont accessibles à pied dans le centre-ville ou à cinq minutes par la route.
Description
La maison
Du relais de poste initial, l'entrée a été sauvegardée. Derrière une lourde porte se profile un palier, départ d'un escalier en pin. Tout l'espace du rez-de-chaussée, déshabillé, est à finir d'aménager. Les quelques travaux nécessaires ont été exécutés par les actuels propriétaires qui n'ont pas ménagé leurs efforts au dépend, pour un temps, de leur propre confort .
Rez-de-chaussée
Le vestibule, cœur battant de l'ancien relais de poste, s'anoblirait volontiers de tomettes anciennes, marqueur identitaire régional de ces bâtisses. À sa suite, une cuisine puis deux pièces qui pourront faire office de salle à manger et de salon. L'une d'elles comporte encore une cheminée ancienne, tandis que l'autre a livré son secret : un curieux début de souterrain réouvert par les propriétaires. Y ont été découvertes d'émouvantes inscriptions sur ardoises et qui datent toutes de la fin du 19ème siècle, époque où la propriété était une exploitation agricole. Toutes les pièces de ce niveau témoignent de l'époque où les hommes et animaux vivaient sous le même toit. Le salon, ancienne soue à cochon, a conservé ses murs de bauge. La pièce s'accommoderait volontiers de murs enduits à la chaux. La chaux qui permettrait également de favoriser les échanges hygrométriques. Chaque pièce a gardé ses poutraisons. Les sols sont tous en terre battue. Ils se verraient heureusement parés de planchers anciens de récupération dans la plus pure tradition et à moindres frais. Chaque pièce est lumineuse et éclairée, soit d'une fenêtre, soit d'une fenêtre et d'une porte. Toutes les huisseries sont anciennes et en bon état.
Premier étage
Un long palier parqueté et équipé de fenêtres de toit qui laissent filtrer la lumière. Il dessert la quasi totalité des pièces de ce niveau : un bureau, trois chambres, des toilettes, une salle d'eau achevée avec soin. L'ensemble permet de vivre confortablement jusqu'à achèvement des travaux d'aménagement et de décoration du rez-de-chaussée.
Les dépendances
Deux belles granges en bauge datant vraisemblablement du seizième siècle font face à la longère et s'harmonisent avec l'ensemble qui forme une véritable unité. Elles sont spacieuses et leurs portes sont anciennes. Bâties par des maçons bretons, sur l'une d'elles sont encore visibles les os incorporés par les paysans qu'un des ducs de Ponthieu avait délogé puis « chasé » dans ces exploitations seigneuriales. Ces os permettaient de palisser les arbres fruitiers, la vigne, ou même d'y attacher le bétail de l'exploitation. Elles ont été rénovées et l'électricité y a été installée. La rénovation des poutraisons et la viabilisation des toitures en ardoise les rendent aujourd'hui parfaitement utilisables.
Cave
La grange la plus imposante accède à une belle cave voûtée par un escalier en pierre. La cave est couverte de tomette et est datable du seizième siècle. Elle a été rénovée intégralement, dans les règles de l'art.
Le jardin
Le jardin, ouvert sur un large espace, et bousculé dernièrement par les travaux d'assainissement de la propriété, est planté d'arbres d'espèces diverses : noisetiers, figuiers, lilas, arbres à papillons ou bien pruniers sauvages. Constitué par touches, comme dans l'œuvre d'un maître du pointillisme, l'espace du jardin peut être agencé par îlots : entre les deux granges, près du puits, dans le prolongement de la longère ou encore, en retrait de celle-ci. Aucune nuisance ne vient perturber la sérénité des lieux.
Ce que nous en pensons
Lorsqu'il rédige Les Maisons des Hommes de la Hutte au Gratte-ciel en 1937, le géographe français Albert Demangeon rappelle que l'habitat rural est intimement lié aux arts et traditions régionales. Ici, « tout respire la ruralité ». D'ancien relais de poste devenu longère, le singulier bâtiment a gardé toute son authenticité et s'insère dans un petit corps de ferme où le temps semble suspendu. Lui redonner tout son lustre d'antan sera sans nul doute l'œuvre d'un passionné qui engagera une restauration de qualité et à moindre frais. Celui-ci veillera toutefois à ne pas gêner le hululement du hibou au clair de lune , « maître des lieux » accueilli et niché par les actuels propriétaires. Symbole de la mélancolie, il rappelle l'époque où la vigoureuse bâtisse faisait office d'hostellerie.
Référence 436925
Surface cadastrale | 948 m2 |
Surface du bâtiment principal | 156 m2 |
Nombre de chambres | 2 |
Surface des dépendances | 92 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.