Longue de 21 km, la rivière de l'Urne prend sa source entre Saint-Careuc et Plaintel dans les bois de l'Hermitage-Lorge et s'écoule jusqu'à l'Anse d'Yffiniac. C'est sur les rives de ce cours d'eau de catégorie 1 peuplé de truites "fario", qu'a été édifié probablement au 16ème siècle ce moulin. Progressivement le temps a fait son oeuvre réduisant l'ouvrage à l'état de ruines. A partir de 1984, les nouveaux propriétaires vont relever le défi de remettre en état cet édifice de caractère oublié pour lui redonner son corps, son âme et son usage. Niché dans la vallée, l'accès se fait par un petit chemin bitumé communal sans issue. Pas de voisins proches, le moulin est entouré de bois et de prairies.

Le Moulin

De plan rectangulaire, il est coiffé d'un toit à deux pans couvert d'ardoises. Deux gerbières surmontées chacune d'un épi de faîtage apportent du relief. La façade est composée de moellons de granit et de pierres de taille aux encadrements de baies. Le jointoiement à la chaux contraste et met en valeur la porte en arc brisé en position centrale et la fenêtre en accolade. A gauche, une petite extension avec terrasse permet de se poser et d'admirer la vallée, le verger, les bois en toute tranquillité. Sur la façade arrière, la roue accolée, fonctionnelle, utilise l'énergie mécanique du cours d'eau de l'Urne dont une partie du courant est déviée vers le moulin par un bief. Actuellement, le système hydraulique permet de produire environ 4kw/h d'électricité et de faire fonctionner un chauffage au sol et quelques appareils électroménagers. Des améliorations sont tout à fait envisageables pour qui voudrait optimiser cette production. Le moulin est par ailleurs autonome en eau potable puisqu'il est raccordé à une source. L'eau fait l'objet d'une analyse annuelle.

Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée vitrée ouvre sur un vestibule lumineux. Un placard dans le mur habillé d'un miroir sur toute sa surface apporte de la profondeur et de la hauteur à cet espace. A gauche, la salle de séjour avec son plafond cathédrale de plus de 6 mètres de haut présente un grand volume aérien. Une cheminée, équipée d'un insert, constitue l'un des deux modes de chauffage de l'habitation. Les ouvertures sont nombreuses et traversantes. De part et d'autres de la cheminée, une cuisine ouverte aménagée et équipée et une pièce faisant office de bureau. Dans la continuité, une arrière cuisine avec une porte donnant sur l'extérieur et une cave permettent de stocker notamment les productions issues du potager. A droite du vestibule, se présentent deux portes. L'une accède à des toilettes, l'autre à une salle de bain avec douche, communiquant avec une chambre donnant sur le potager et les berges de l'urne.
Le premier étage
L'escalier balancé courbe qui permet d'accéder à l'étage est en bois de Sipo. Il a été façonné par l'artiste des lieux, ancien compagnon, qui s'est inspiré de la fleur d'Arum présente en nombre dans le jardin. Les balustres verticales illustrent parfaitement la fleur et sa tige élancé. La main courante lisse et lustrée vient terminer sa course en enlaçant le poteau et sa boule de rampe ornée. Sur le palier, une porte ouvre sur une chambre. Là un petit escalier hélicoïdal en bois permet de gagner l'un des lits situé en mezzanine. Un lambris bois vient contraster avec les murs blancs. Une salle de douche avec toilettes aux tons ensoleillés communique avec cette chambre et ouvre sur une autre chambre à la même configuration. Ces deux espaces de nuit donnent sur la mezzanine, vaste et ouverte sur le jardin par une grande baie vitrée qui couvre le pignon dans son intégralité. Là, deux portes fenêtres permettent d'accéder à une terrasse exposée sud-sud ouest.