La paroisse qui s'implante à l'emplacement d'un oppidum connaît un essor notable au 17e s. et de confortables résidences sont construites hors les remparts, tout autour de l'ancienne citadelle. Les vestiges du château féodal attestent une richesse architecturale singulière et conservent notamment une remarquable façade Renaissance.
La propriété se situe à l’ouest des anciens fossés, où le bourg castral s’est développé, non loin de l’église et du château. Elle occupe une étroite parcelle qui s’étend du nord, où elle est bordée par une rue, au sud, où elle est prolongée d'une cour intérieure, accessible depuis une ruelle par une large porte cochère à deux battants. La maison s’élève sur deux niveaux, qui recouvrent une partie de la cour pavée de calade et de l’ancienne bergerie.
L’élévation sud, fleurie l'été par un généreux chèvrefeuille grimpant, est appareillée en petits calcaires de surface soigneusement jointoyés à la chaux. Elle est percée au rez-de-chaussée d’une voûte en berceau ouverte sur la cour et à l’étage de deux baies, dont la porte d’entrée de l’habitation, qui est accessible par un escalier extérieur. Au-delà de la triple génoise de l’avant-toit, la toiture à deux versants, recouverte de tuiles canal, dissimule une terrasse accessible depuis le dernier niveau.

La maison

Elle se présente comme une modeste construction en pierre de pays, appartenant au bourg qui se développe notablement au 17e s. et loge les nombreux artisans qu’accueille le village, sous l’impulsion du seigneur bâtisseur des lieux. La partie habitable occupe le premier étage et les combles tandis que le rez-de-chaussée, anciennement réservé à l’activité d’une petite ferme de village, se fait aujourd'hui espace de rangement.

Le rez-de-chaussée
Depuis la rue, passée une porte cochère, la cour intérieure forme un clos entre la ruelle et l’habitation. En partie à ciel ouvert, elle se prolonge à couvert sous l’habitation par une voûte en pierres sèches, qui conduit à deux salles en fond de cour : l’ancienne bergerie et une vaste pièce de rangement.
À l’angle sud-ouest de la maison, un escalier recouvert de parefeuilles en réemploi et de carreaux de ciment mène au premier étage de l'habitation.

Le premier étage
Une fois franchi l’escalier extérieur, la porte-fenêtre s’ouvre sur une salle de séjour dont le mur de refend a été percé de deux arches, de façon à relier le salon au sud à la cuisine - salle à manger. Les sols sont recouverts de carreaux en terre cuite habilement mis en valeur par le blanc qui recouvre les murs et les plafonds, en partie à solives apparentes. Au nord, ce volume permet d’accéder à deux pièces naturellement fraîches : la première, au couchant, à usage de chambre, a conservé une ancienne cheminée en marbre, aujourd’hui obstruée ; la seconde, au levant, dotée d'un plafond à voutains, a été aménagée en salle de bain.
Le deuxième étage
L’accès au dernier étage se fait depuis la cuisine par un escalier de bois en équerre. Il débouche sur un volume généreux sous combles, faisant office de bureau ; largement éclairé au sud par une porte vitrée qui donne accès à la terrasse, il dessert également deux chambres à coucher. Les sols, comme au niveau inférieur, sont couverts de carreaux en terre cuite, et la charpente apparente, peinte en blanc comme les murs et soutenue par les poutres d'origine en bois brut, est percée d'une fenêtre de toit dans chaque chambre à coucher.
La terrasse, percée dans la partie basse de la couverture versant au midi, offre un séjour agréable par sa vue sur les toits et la nature environnante.