La propriété, accessible par une rue située à quelques pas de la place principale du bourg, se tient en retrait derrière ses murs rehaussés de grilles.
Soulignée par une esplanade et un chemin en gravillon blanc qui contourne des massifs de verdure, la maison principale est séparée de sa dépendance par une cour ouverte, dont le troisième côté est formé d'un haut mur percé d'une ouverture à deux piliers surmontés de boulets de pierre.
Entièrement clos de murs, l'ensemble est partagé entre un côté jardin sur rue et un côté parc à l'arrière. La propriété se prolonge par un espace vert public piétonnier d'où peuvent être empruntés le GR 223 et le chemin pédestre qui mène au mont Saint-Michel.

La maison bourgeoise

Typiques des constructions traditionnelles du Cotentin, ses façades sont en pierre de schiste jointoyée à la chaux blanche avec des pierres de taille aux angles et en linteaux. La toiture est à deux pans, en ardoise naturelle avec un faîtage à crête ouvragée en céramique. Les souches de cheminées cadencent les murs de refends entre les pignons. Élevé de deux niveaux, l'édifice est juxtaposé à un bâtiment en rez-de-chaussée et se prolonge en retour d'angle vers le parc. Les niveaux sont soulignés par des baies plus hautes que larges, alignées verticalement et équipées de menuiseries en bois, de volets ou de persiennes. L'entrée est marquée par une porte à double battant surmontée d'une imposte vitrée.

Le rez-de-chaussée
L'entrée forme le trait d'union entre les deux bâtiments. Elle est marquée par un escalier retiré d'un château local du 12e s. D'un côté, se présente une enfilade de pièces et de l'autre, une salle à manger, qui mène vers les pièces en retour d'angle. Une cheminée à trumeau de bois sculpté équipée d'un insert est adossée contre l'un des murs de la salle à manger. Ceux-ci sont peints sur un soubassement en bois, souligné par un sol couvert d'un tapis coloré de pavés de ciment.
Sous la volée d'escalier, une lourde porte ouvragée masque un couloir discret surmonté par le palier de repos. De lourdes portes en bois vernis, doublées par deux autres portes peintes, ouvrent sur un premier salon puis sur un second en enfilade, chacun gratifié d'une double exposition. Les murs sont peints avec des soubassements en bois, les sols couverts d'un carrelage clair à cabochons noirs et les cheminées de style Directoire pour l'un et Louis XV pour l'autre.
Une chambre avec cheminée et une salle d'eau avec toilettes se trouvent au bout de l'enfilade. L'ensemble a été équipé d'un chauffage au sol, sous le carrelage qui le couvre.
Enfin, la cuisine, située à l'arrière de la salle à manger, est complétée par un cellier et une buanderie, qui était autrefois l'unique salle de bain de la maison. Les équipements sanitaires sont encore en place. Comme toutes les pièces du rez-de-chaussée, la cuisine, marquée par une double exposition, est très lumineuse. De là, une porte s'ouvre sur la cour et sur une terrasse idéale pour des déjeuners en plein air à l'abri des regards et du vent.

Le premier étage
La cage de l'escalier monumental du 17e s., qui fut sans doute installé au cours du 18e s., est un élément majeur de la maison avec ses larges marches adoucies, ses paliers de repos ornés de portes anciennes qui masquent des rangements, son garde-corps ouvragé et sa tête de départ, véritable sculpture sur bois qui orne le jour de l'escalier.
Sur le palier de l'étage, à l'issue de deux marches, s'ouvre un long couloir qui longe la façade. Il dessert trois chambres à coucher, dont une avec sa propre salle d'eau et ses toilettes et l'autre sa douche.
Toutes les chambres ont vue sur le parc et profitent de l'ensoleillement tout au long de la journée grâce à leurs hautes fenêtres. Les murs comme les plafonds sont peints et le sol est couvert d'un parquet en bois naturel dans l'ensemble de l'étage.

Le deuxième étage
Un palier de réception dessert le dernier niveau, sous rampant, qui abrite trois chambres et un cabinet de toilette. Chaque pièce inclut une séparation par un mur de refends aux pierres apparentes, rejointoyées à la chaux blonde sous un rampant en plâtre peint. Un parquet en bois naturel couvre les sols de l'étage. La luminosité de ses divers espaces est assurée par des fenêtres de toit qui donnent vue sur le parc.