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Au premier abord, Coadélan semble avoir résisté à toute velléité de s’inscrire dans notre époque pour mieux cultiver les mystères de la terre de Bretagne. Caché au milieu de ses terres, derrière des bois touffus, ce manoir à l’architecture médiévale subtilement rénovée apparaît dans toute sa force rayonnante alors même qu’il n’a pas été épargné au cours de sa longue histoire. Avec ses dépendances il forme une cour intime égayée de massifs d’hortensias et de rosiers grimpants. Le logis dédié à la villégiature a été aménagé de manière à mettre en valeur les éléments d’origine et les matériaux anciens. Son ambiance chaleureuse saura sans nul doute favoriser le délassement et le plaisir de prendre son temps au retour d’une promenade sur les chemins côtiers ou dans l’une des nombreuses petites cités de caractère des alentours.
À la recherche d'un vieux manoir breton, il y a de cela vingt ans, nous découvrons Coadélan dans son écrin, au bout de sa longue allée cavalière. Le charme opère et nous avons cessé de nous rêver ailleurs. Peu de temps auparavant, nous avions décidé d'orienter nos recherches dans le très authentique Trégor, pour son boccage préservé et son riche patrimoine architectural. Le climat doux et tempéré, ainsi qu'un littoral d'une exceptionnelle diversité et beauté sauvage, nous ont confortés dans un choix de vie empreint de sérénité.
C'est l'un des plus anciens et derniers grands manoirs authentiques des Côtes d'Armor. Une tour forte à escalier du 13e siècle est positionnée aux deux tiers de la façade ouest et les deux échauguettes en encorbellement à chaque extrémité reposent sur de hauts contreforts plats, contrebalancées par des trompes intérieures. L'une d'elles était équipée d'une étuve chauffée par un four. Le corps de logis du 14e siècle est de plan rectangulaire à étages, coiffé d'un toit à deux pans flanqué de deux souches de cheminées octogonales accolées. La façade alterne moellons de granit et pierres de taille aux encadrements. La porte d’entrée principale est de style gothique flamboyant. Chaque pièce du manoir bénéficie d'une cheminée d'époque gothique primitif et du gothique flamboyant pour celle de la salle d'apparat. Une grange à lin du 14e siècle, une ancienne chapelle du 17e siècle ainsi qu'un ancien corps de ferme complètent l'ensemble.
Ce site a été occupé dès le Néolithique comme l'atteste la présence d'un menhir de près de six mètres à l'entrée de l'ensemble manorial. La seigneurie et le manoir de Coadélan ont vraisemblablement été fondés dès le début du 14e siècle par la famille Le Chevoir. Leurs armoiries, "De gueules au croissant d'argent, surmonté de trois macles ornent toujours la bâtisse. En 1584, Lancelot (III) Le Chevoir décède en laissant une fille mineure et une succession difficile... Guy Eder, sire de La Fontenelle, chef d'une bande de brigands enlève (?) la très jeune héritière et l'épouse vers 1594-1595. Le manoir reste dans les mains de la famille Le Chevoir jusqu'à la mort, sans progéniture en 1667, de Vincent-Joseph Le Chevoir. La seigneurie passe ensuite dans la famille du Bouillé par mariage de Marie-Jeanne Le Chevoir avec René du Bouillé. La famille du Bouillé-Turquant conserve le manoir de Coadélan jusqu'à la Révolution. Il a été inscrit au titre des Monuments historiques le 22 janvier 1927
Un site hors du temps, au milieu de son écrin de verdure de vingt-trois hectares. Une plongée dans l'histoire de la Bretagne et un bon aperçu d'un mode de vie médiéval rural raffiné, au travers de notre visite commentée. Un univers végétal naturel propice aux flâneries et observations pour les naturalistes ou simples amoureux de nature. Un verger bio pour croqueurs de pommes et amateurs de petits fruits de saison. Le partage de la passion de la maîtresse des lieux pour les couleurs, la décoration et les matériaux naturels en symbiose avec le bâti d'époque.
Tout près, Tréguier, petite cité de caractère, son restaurant étoilé « Aigues Marines », son port de plaisance à l'abri d'une magnifique ria, son fameux marché du mercredi et ses fêtes locales, raviront les amateurs de galettes, de poissons et fruits de mer, ainsi que de folklore local. À la Roche Derrien, petite cité classée, l'emblématique boulangerie « Le Mat » avec ses pains délicieux et macarons réputés. Le petit bistro restaurant « Les Volets Bleus » à Plougrescant, pour sa cuisine du monde très inspirée. Le restaurant de plage « Le Gourmel » pour y déguster des moules frites les pieds dans l'eau, devant une longue plage de sable fin. Les multiples balades sur le sentier des douaniers, en commençant par la côte des ajoncs la plus proche, avec le gouffre de Plougrescant, la pointe du château ou Port Blanc. Paimpol et son festival des chants marins. Les amateurs de pêche à pied, en mer ou en rivière peuvent profiter d'un très large choix, seuls ou accompagnés par des acteurs locaux passionnés et souvent passionnants. Un peu plus dans les terres, les mystérieuses gorges de Toul Goulic et du Corong, la vallée des Saints....
130 € - 150 € la nuit
La chambre avec salle de bains privative se trouve dans le logis de plain-pied, totalement indépendant, face au manoir. Il dispose d'un salon de lecture, d'une entrée privative et d'une vue sur la campagne, le plan d'eau et le menhir.
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