Le château fut édifié au 16e s. sur d’anciens chais, et surélevé d’un niveau au 19e s. pour y loger le personnel à demeure. Aujourd’hui, parfaitement restauré avec un grand souci d’authenticité, flanqué par ses deux imposantes tours rondes, il s'impose dans le paysage par sa stature. À ses côtés, une maison d'habitation et une grange à restaurer pourraient être l'occasion d’exploiter une surface d’environ 240 m2. L'ensemble est bordé par une large terrasse protégée par un garde-corps de balustres en pierre qui domine une seconde terrasse allouée au potager et, en contrebas, passe une route départementale menant à Périgueux. Le seuil franchi, celle-ci est cependant rapidement oubliée face à la tranquillité des lieux et à la richesse décorative de l'ensemble.

Le château

De plan rectangulaire, élevées de trois niveaux sur caves, il est flanqué de deux tours rondes avec toitures en poivrière et épis de faîtage. Ses façades en pierre à l'appareil apparent, à l'architecture typique du 16e s., sont percées de nombreuses baies à croisées disposées symétriquement en cinq travées. Encadrées de pierres de taille, elles sont équipées de volets en bois blanc au rez-de-chaussée et surmontent des balcons en trompe-l’œil composé d'un motif de pierre en losange ceint de rectangles. Le dernier niveau, sous toiture en croupe en ardoise, tout comme le soubassement du château, est en pierre de taille. Son ajout au 19e s. est marqué par un décrochement interrompu de mâchicoulis sur les tours.
Un double escalier droit dont les marches se rejoignent pour former un perron. La porte d’entrée est encadrée par deux pilastres surmontés de chapiteaux gravés des deux dates de construction du château : 1550 et 1857. Au-dessus, deux balcons soulignent les deux étages du corps de logis.
Excepté au deuxième étage, aménagé dans un style plus contemporain, et dans le même souci de confort que l’ensemble, les intérieurs regorgent de meubles et décors d'époque : tables, buffets, cheminées monumentales, plafond à la française, parquets à point de Hongrie, boiseries et tentures anciennes, sol en mosaïques.

Le rez-de-chaussée
L'entrée s'ouvre sur un vestibule central dont le sol est couvert d'une mosaïque ornée de motifs géométriques. Les murs sont parés de lambris jusqu'au plafond. Deux passages couverts de panneaux de bois ouvrent une longue perspective transversale terminée par deux cheminées monumentales, l'une, épurée, dans un salon et l'autre, de style Renaissance, sculptée de chapiteaux, de motifs et d'armoiries dans une salle à manger. La première pièce est un vaste et lumineux salon avec un remarquable plafond à la française dont les solives sont recouvertes de bandes de cuir richement travaillées représentant des fleurs de lys. Aux extrémités de chaque poutre maîtresse se situe un angelot sculpté. Au-dessus d'un parquet en point de Hongrie, des lambris d'appui parcourent les murs. Un passage sous une ogive en bois relie un petit bureau dans la tour et ouvre sur l'extérieur. Composée de même avec des détails supplémentaires, la salle à manger impressionne par ses finitions du sol au plafond. Même le radiateur en fonte, équipé d'un placard encastré, est décoré. Les meubles sont habilement choisis et agencés.
Une porte dérobée mène à une chambre dont le plafond est constitué de panneaux blancs carrés en relief. Deux fenêtres avec volets intérieurs du 18e s. éclairent la pièce qui est complétée par une salle de douche dans la tour.
Le vestibule dessert également la cage d'escalier derrière une porte en miroir plein-cintre et un couloir au sol en carreaux de terre cuite qui conduit à l'extérieur. Les murs d'un petit salon sont en pierre de taille et moellons jointoyés à la chaux. Le sol ainsi que la cheminée y sont en pierre. Une cuisine, entièrement équipée, a un plafond en croisée d'ogive et un remarquable sol en pisé à motifs.
Le premier étage
Destiné au couchage, le niveau est composé de quatre chambres agrémentées de cheminées en pierre. Trois d'entre elles sont équipées d'une salle de bains, la dernière d'une salle de douche, toutes avec toilettes. Ces pièces ont été rénovées en faisant apparaître des pierres de l'appareil, et en dallant le sol de carreaux, grands ou petits, avec divers motifs. Une salle de billard et une garde-robe dont les murs sont lambrissés de boiseries peintes complètent l'étage.
Les sols sont couverts d’un parquet en chêne à larges lattes et l'ensemble des volets intérieurs date du 18e s.
Le deuxième étage
Sa restauration a été réalisée dans un style plus contemporain : parquet flottant, pierre et charpente apparentes - notamment dans les tours circulaires -, avec un grand souci de confort. Les cheminées, toujours existantes, ont été dissimulées. Du double-vitrage a été installé, ainsi qu'un système de chauffage électrique. La plupart des pièces attendent encore de trouver leur emploi.
Les caves
Anciennement utilisées comme chai, elles sont accessibles par un passage voûté dissimulé sous le perron.