Situation
En région Nouvelle-Aquitaine, dans la partie nord de la Dordogne, Thiviers, juchée au sommet d’une combe, est un bourg médiéval animé avec toutes les commodités. La cité, connue comme étant la porte sud du parc naturel régional du Périgord-Limousin, est une ancienne place forte sur l’axe Périgueux-Limoges et une étape sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le paysage se déploie en une multitude de vallées verdoyantes, boisées et encaissées, habitées entre autres par des cervidés. Les constructions en pierre de schiste indiquent la proximité géologique avec le Limousin.
La gare SNCF de Thiviers relie Paris via Limoges ainsi que Bordeaux via Périgueux. Autour se trouvent de nombreux sites incontournables, tels Excideuil, Hautefort, Brantôme – dite la « Venise du Périgord » –, Jumilhac-le-Grand, Saint-Jean-de-Côle ou encore les gorges de l’Auvézère.
Description
Flanqué de piliers en pierre, un grand portail s’ouvre sur une vaste esplanade dallée en opus incertum. En face se dresse le château, auquel les quatre échauguettes d’angle donnent un aspect élancé. L’imposant édifice élevé en pierre locale est un assemblage harmonieux de plusieurs logis avec leur propre toiture pentue en croupe en tuile plate, accolés sur un plan en U et reliés par une galerie couverte centrale. Les façades sont percées de diverses baies encadrées en pierre de taille, laissant ainsi apparaître les différentes phases de construction de la demeure ; toutes les fenêtres étant protégées par des volets en bois. Dans les angles, les échauguettes, rondes ou carrés aux toits en poivrière ou pavillon, sont surmontées d’épis de faîtage. Des lucarnes pendantes capucines ou à gâble rythment la couverture de l’édifice.
À la suite d’un incendie, le château a fait l’objet en 1960 d’une restauration totale incluant les toitures, l’ensemble des percements et leurs fenêtres à petits carreaux à simple vitrage et huisseries en bois, les encadrements, les joints ainsi que l’empierrement de la terrasse.
L’espace pavé se prolonge jusqu’à trois garages, une grange, une maison de gardien, un portail secondaire ainsi qu’une étable monumentale construite dans les années 1960.
Le parc est enherbé et fleuri autour d’un bassin et d’un petit abri au toit en tuile plate. De chaque côté du mur qui sépare le parc de la prairie, quelques marches en pierre en saillie permettent le passage.
Le château
Le rez-de-chaussée
Située à l'ouest, une porte en bois cloutée accède à un hall voûté, dallé de larges pierres et réchauffé par une imposante cheminée en pierre et brique à hotte droite. Un dégagement qui longe la cage d’escalier à double quart tournant en pierre dessert les pièces de réception : un vaste salon lumineux au dallage de cabochons, un plafond à la française peint en jaune, une cheminée monumentale en pierre et une salle à manger en enfilade. S’ensuivent un salon de télévision avec un sol en carreaux de ciment à motifs et une salle voûtée avec accès indépendant réchauffée par une cheminée. Un vestibule aux murs couverts de papier peint rouge à motifs floraux fait la jonction avec le logis nord qui fut autrefois une unique et vaste pièce voûtée agrémentée d’une cheminée. Des cloisons, qui pourraient être retirées, la divisent en une cuisine, une entrée de service, une souillarde et une buanderie. Sous un escalier qui mène à l’étage des anciens domestiques ont été aménagés une chaufferie et un débarras.
Le premier étage
Entièrement dédié au couchage, il est réparti entre deux espaces indépendants accessibles chacun par un escalier différent. Tous les sols sont parquetés à l’anglaise. Au-dessus de la cuisiné voûtée, trois chambres à coucher avec une salle de bains commune sont organisées autour d’un palier central. Des toilettes se trouvent à l’entresol. L’escalier principal, après un palier de repos, permet d’accéder à un long dégagement de plan en L qui distribue un ensemble dans le logis le plus haut composé de quatre chambres à coucher, trois salles de douche et une salle de bains, toutes avec toilettes privatives.
Le deuxième étage
Le palier de l’escalier principal distribue une salle de bains, une pièce vide qui pourrait devenir des toilettes, l’accès aux combles ainsi qu’une salle haute avec sa cheminée et flanquée d’une échauguette ronde.
Les combles
Ils sont aménageables et constituent le dernier niveau du logis qui abrite le grand salon et la salle à manger. Dans le plus haut pavillon, un escalier mène à une mezzanine et à une pièce haute, où la charpente est apparente.
Le parc et les dépendances
Le parc est séparé de la prairie qui l’entoure par un mur anti-inondation puisqu’il est édifié sur une fondation en béton profonde de 2,50 m. La partie visible en pierre assure également la protection des fleurs et des arbustes de la faune environnante.
Le bâtiment de dépendances
Élevé en pierre de schiste et coiffé d’un toit en croupe en tuile plate, il abrite une vaste grange, trois garages indépendants et une maison de gardien. Sa charpente est d’origine et sa couverture a été refaite après la tempête de 1999.
La maison de gardien
Située sur le pignon de la grange et chapeautée par la même toiture, elle représente une surface d’environ 65 m² répartie entre deux niveaux reliés par un escalier droit. Elle est inhabitable en l’état et dispose d’une fosse septique individuelle, mais pas de système de chauffage.
L'étable
Sa construction en pierre de schiste et béton date du 20e s., lorsque fut décidée la création d’un important élevage bovin puis ovin sur la propriété. Conçue pour être à la pointe des technologies de l’époque, elle se caractérise, en plus de son volume hors norme, par des fenêtres en bois qui illuminent les intérieurs, un grenier équipé de trappes pour alimenter facilement les auges, de grandes baies latérales, une pièce indépendante, deux appentis ainsi qu’une citerne en béton qui récupère les eaux de pluie enterrée sous la terrasse.
Ce que nous en pensons
Une nature omniprésente. Un château, seule empreinte humaine dans un vaste horizon verdoyant. Un édifice élancé, unique silhouette architecturale dans l’enchevêtrement sylvestre d’une vallée isolée. La proximité avec la terre, les bois, la faune et la rivière est saisissante. La taille considérable de l’édifice et son aménagement en deux logis séparés garantissent une importante capacité d’accueil qui permet un confort maximal.
Après un incendie dans les années 1960, le château a fait l’objet d’une restauration globale. L’étendue des dépendances autorise d’imaginer de nombreux projets, qu’ils soient agricoles, équestres, industriels, artisanaux ou évènementiels. Elles pourraient également servir d’abri à un ensemble de véhicules de collection.
Référence 813858
Surface cadastrale | 28 ha 60 a 93 ca |
Surface du bâtiment principal | 507 m2 |
Nombre de chambres | 9 |
Surface des dépendances | 1046 m2 |
dont aménagées | 64 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.