Cachée derrière une façade classée Monument Historique, la maison de plus de 270 m2 datant de 1750 s'appuie d'un côté contre un clocher du 13e s. et se prolonge de l'autre par un bâtiment construit à l'époque de Monseigneur de Mazenod. Dans cette aile qui abritait autrefois un couvent, il sera possible d'acquérir éventuellement trois appartements, en plus de la maison principale.
Un jardin foisonnant donne un air de cloître à ce lieu étonnant.

La maison

Elle a été bâtie au 18e s. derrière le mur de fond d'une ancienne collégiale gothique ayant conservé les traces ogivales des trois nefs qui la constituaient.
Cette façade, classée monument historique, cache une habitation atypique et unique en son genre, dont ne s'aperçoit au sommet que la vaste baie vitrée avec vue imprenable sur la ville en contrebas.
À l'arrière, sous une toiture à faibles pans de tuiles canal, les murs sont couverts d'un enduit rose, parcourus par quelques plantes grimpantes, et percés de baies diverses encadrées en blanc.

Rez-de-chaussée
Depuis la rue, une grande porte en bois ouvre sur un passage sous le clocher, rappelant qu'autrefois il y avait ici une ruelle que les habitants du quartier empruntaient avec leurs ânes. L'entrée de la maison se découvre derrière une deuxième porte et un passage vouté de style gothique. La grande entrée au sol habillé de terre cuite et aux murs de pierres est éclairée par un œil-de-bœuf.
Entresol
Un large escalier couvert de tommettes avec rampe en fer forgé, main courante en bois et nez de marche en bois, mène à un palier desservant deux grandes pièces voutées que d'importants travaux ont permis de réhabiliter. Le parquet met en valeur la pierre calcaire apparente qui était extraite dans les carrières voisines au 18e s. Une porte en bois finement sculptée sépare ces deux salons des toilettes aménagées pour recevoir du public. En effet, ces lieux sont loués occasionnellement pour divers événements.
Rez-de-jardin
Le large escalier couvert de tommettes mène au palier du troisième niveau. Une grande porte en bois permet d'accéder à l'extérieur. Ici, deux grandes chambres d'hôtes ont été aménagées, ouvrant sur le jardin, chacune disposant d'une salle de douche ainsi que de toilettes. Ces deux chambres pourraient aisément être réunies à l'habitation principale en rouvrant deux passages qui avaient été condamnés afin de garantir l'indépendance des pièces. Une bagagerie et une buanderie complètent le niveau. Tommettes et parquets caractérisent les sols du niveau tandis que les murs aux diverses couleurs unies attribuent à chaque pièce son ambiance propre.
Premier étage
Il s'agit du niveau d'habitation. Une grande chambre éclairée par un œil-de-bœuf est prolongée par une salle de bains dont le sol est couvert de carreaux de ciment avec douche à l'italienne et baignoire du début du siècle dernier. La salle de séjour-salle à manger avec cuisine ouverte est illuminée par une verrière. Celle-ci a été aménagée dans la toiture afin de présenter, comme un tableau de maître, une vue imprenable sur le clocher des Accoules ; d'autre part, une large baie vitrée permet de plonger un regard circulaire sur la ville de Marseille. C'est ici que, dans les années 1900, l'ancienne propriétaire artiste peintre avait établi son atelier. Il serait possible, moyennant quelques travaux, de réunir la pièce avec un appartement voisin actuellement aménagé pour des locations saisonnières.