Témoin fidèle du château qui l'a précédé,
un logis blotti dans un hameau du Seuil du Poitou
, DEUX-SEVRES poitou-charentes FR

Situation

Le Seuil du Poitou est à l'intersection de deux diagonales : entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain pour l'une, entre le Massif armoricain et le Massif central pour l'autre. C'est là, au sud du département des Deux-Sèvres, que se trouve le logis, autrement dit dans une petite région facile d'accès, à la fois très tranquille et ouverte sur l'extérieur. Poitiers, sa gare TGV et son aéroport à liaisons internationales, sont à trois quarts d'heure de route. A une heure et demie, une autre ville au patrimoine exceptionnel et aux mêmes équipements de communication, borde l'Atlantique : La Rochelle. Enfin, tout près, un gros bourg (7,5 km) et une petite ville - dont une église est inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité (20 km) -, prodiguent tous les services, commerces et activités culturelles.

Description

Reste de douve, sol de petites pierres incrustées dessinant des figures, fenêtres à meneau et croisillon ou à traverse, cheminée médiévale monumentale, cercle marqué au sol correspondant à une ancienne tour : l'ancien château - dans lequel s'est lové le logis actuel (178 m2) -, a laissé les traces d'un glorieux passé.
Le rez-de-jardin s'articule autour d'un salon sur parquet de châtaignier à bâtons-rompus : d'un côté la salle à manger par laquelle on entre. Elle a sa partie cuisine sous un bureau-atelier d'artiste en mezzanine. De l'autre, après un dégagement avec toilettes, une chambre s'ouvrant sur le jardin. Il serait facile d'y installer une salle d'eau.
L'accès à l'étage se fait de deux manières : par le vieil et large escalier de pierre qui part du salon ou par un autre escalier, plus raide, au fond d'une deuxième chambre qu'une porte-fenêtre sous un arc en plein cintre fait communiquer avec le jardin.
C'est sur le palier de ce second escalier qu'a été installée une salle de bains avec toilettes. Vient ensuite une grande chambre avec dressing. Elle donne aussi, à l'opposé, sur le palier de l'escalier ancien, comme la deuxième chambre de l'étage dans laquelle a été ménagée une salle d'eau avec toilettes.
La grange au sol remarquable (75 m2) abrite par ailleurs la chaudière récente à granulés. Les toitures de tuile sont en bon état et isolées. Celle d'une deuxième dépendance (ancienne étable) sera à changer un jour ou l'autre.

Le logis

Toute une histoire...Des états des lieux de 1657 et 1771 établissent la présence de douves avec un pont-levis, d'un donjon, d'un logis, de tours, d'un pigeonnier, d'une chapelle, construite en 1614, qui existe toujours (hors de la propriété), d'une métairie, d'un jardin et de vignes. En 1791, le marquis Michel-Ange-Boniface de Castellane émigre. Confisqués, ses biens sont vendus en 1797. En 1832, ils appartiennent à cinq propriétaires et les pierres de certains bâtiments sont remployées pour en construire d'autres. Le logis actuel est le survivant d'un ensemble d'édifices qui constituent de nos jours le saisissant hameau de pierres calcaires sèches dont il est le coeur.
Ses façades sont percées de portes à l'embrasure délicatement moulurée ou en plein cintre, de fenêtres à meneau et croisillon, ou simplement à traverse, ou encore géminées.


Le rez-de-chaussée
L'entrée se fait directement dans une vaste salle à manger à double exposition dans laquelle a subsisté une cheminée monumentale du 14e s. : sa hotte, sous un arc brisé de claveaux de brique, est décorée de lits du même matériau. La cuisine ouverte a été logée sous une mezzanine éclairée par des fenêtres de toit et où a pris place un bureau-atelier d'artiste. Le salon est tourné vers une autre cheminée de grande taille, reconstituée par un artisan travaillant pour les Bâtiments de France à partir d'éléments anciens. La lumière vient aussi bien de l'est que de l'ouest. Un évier de jadis accueille maintenant une bibliothèque. Le parquet en châtaignier est à bâtons-rompus. L'escalier principal part de cette pièce. Un petit dégagement (porte de toilettes) mène à une grande chambre ouvrant sur le jardin à l'est et éclairée aussi par une fenêtre du même côté et par une autre au sud : il n'y a pas deux ouvertures identiques dans cette demeure que l'histoire a rendu à nulle autre pareille. Sur le jardin donne aussi, sous un arc en plein cintre, une autre chambre au fond de laquelle un second escalier conduit à l'étage.
Le premier étage
Le palier de l'escalier principal distribue deux chambres. Celle de gauche est exposée à l'ouest et à l'est. Son plafond est isolé. Elle dispose d'un dressing éclairé par un petit vitrail. Sa salle de bains avec toilettes donne sur le palier du second escalier grâce auquel il est possible d'accéder à la pièce directement du jardin. Dans la deuxième chambre (à droite sur le palier de l'escalier principal) , des coussièges permettent de regarder le jardin par la fenêtre géminée. Parquet de chêne et rosace au plafond contribuent au décor. Une place a été donnée à une salle d'eau avec toilettes.

La grange au sol remarquable

Etait-ce, au 14e s., la grande salle du château ? De petites pierres taillées en triangle ont été incrustées dans le sol - jusqu'à 900 par m2 -, et dessinent des motifs en huit compartiments : quatre fleurs de lys dans les coins (uniques en France), deux rosaces et deux losanges. Un rapprochement peut être fait avec les calades provençales ou espagnoles : le résultat est ici plus sophistiqué et le rendu a quelque chose de la mosaïque. Le bâtiment qui abrite cette rareté est une reconstruction du 19e s. en pierres sèches remployées d'autres édifices de l'ensemble castral. Perpendiculairement une ancienne étable, sur pavés comme il se doit, date de la même époque.

Le jardin

Il est un espace intime, discrètement compartimenté entre charmille, carrés de simples ou de légumes, muret bas circulaire de pierres de remploi pour marquer l'emplacement d'une ancienne tour. Une ligne d'arbres fruitiers longe une haie très protectrice à l'est.

Ce que nous en pensons

Tout le monde dit "le château". Loin d'être une imposture, c'est un hommage au passé. Le couple de peintres qui a restauré le logis il y a un quart de siècle s'est inscrit dans la tradition de ce hameau homogène de moellons calcaires : depuis un siècle et demi les matériaux anciens servent à reconstruire et à embellir. En 2003 la Fondation du Patrimoine a apposé son label. Nulle ligne à haute tension, nulle éolienne à l'horizon. La disposition intérieure est telle qu'une chambre d'hôtes autonome pourrait être immédiatement créée. Rien ne s'oppose à l'installation d'une piscine. Il n'est pas interdit non plus de rêver à l'aménagement de la grange sur un sol qui laisserait apparaître une rareté en France : huit figures médiévales de petites pierres taillées façon calade.

Vente en exclusivité

420 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 298345

Surface cadastrale 1751 m2
Surface du bâtiment principal 178.5 m2
Nombre de chambres 4
Surface des dépendances 124 m2

Conseiller
Deux-Sèvres

Jean-Pascal Guiot +33 1 42 84 80 85

contacter

Partager

envoyer à un ami Pinterest linkedin Facebook

NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts et mesurer la fréquentation de nos services. En savoir plus