À Tarascon, une maison de pêcheur et une maison de cannier du 19e s.
entièrement réhabilitées, avec leurs trois patios en enfilade
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

Connue pour son riche patrimoine architectural hérité d’un passé historique  à la fois mystique et royal, Tarascon est une petite cité provençale en pleine mutation. Bénéficiant du voisinage immédiat de son ainée rhodanienne Arles, elle partage avec elle le même goût pour les arts et passe sensiblement du statut de refuge pour une haute société en quête d’anonymat à celui de carrefour culturel animé.   
Tarascon compte deux collèges, dont un privé, un lycée, un hôpital, un marché hebdomadaire, des commerces et une gare qui la relie à toutes les villes environnantes.
À 10 min de la gare d'Arles qui permet de rejoindre Paris en TGV, à 15 min des gares TGV d'Avignon et de Nîmes, à 40 min de Marseille et de son aéroport international.
 

Description

"Pour vivre heureux vivons cachés" fut la devise des nombreuses personnalités qui se sont depuis toujours réfugiées derrière les épais murs des maisons de Tarascon. Dans le secret des cours formées à la faveur d’un coin de rue médiévale, à l’ombre d’une église ou d’un amas de lauriers, elles sont toujours là, ces maisons discrètes et muettes qui, sitôt la porte poussée, s’ouvrent sur autant de jardins luxuriants ou de rafraîchissantes courettes aménagées.
Jouxtant des hôtels particuliers de toutes tailles, des plus sophistiqués aux plus discrets, tutoyant d’anciens couvents, comme ces solides bâtisses de riches commerçants qui "tartarinent" sous le nez des vastes portiques Renaissance, s'y découvrent aussi avec surprise les habitats plus modestes des pêcheurs ou des "canniers" et leur charme indicible qui suscite depuis peu un intérêt très marqué.
C’est le cas de cette maison ou plutôt de ces deux maisons car, à l’une – autrefois celle d'un pêcheur –, tout en discrétion, répond une autre, plus effacée encore et qui fut sans doute autrefois un séchoir à roseaux ou à "cannes" de Provence.
Comme bien d'autres alentour, toutes deux ont été érigées à la fin du 18e s. pour des pêcheurs dont le Rhône était le garde-manger mais aussi pour des canniers, ces cultivateurs de roseaux qui s'épanouissaient au bord des chemins et des plans d’eau entourant la ville. Petits logis en pierres issues des carrières de Boulbon ou de Fontvielle ou récupérées sur des monuments antiques et recouvertes d’un enduit pâle, ils sont élevés de trois niveaux. Leurs façades sont percées de baies généreuses et délimitées par une fenêtre de part et d’autre de la porte d’entrée et deux à l’étage.
Pour peu qu'une attention aimante leur soit portée, elles présentent, avec leurs patios multiples, leurs cours intérieures en enfilade et leurs beaux matériaux anciens, des possibilités insoupçonnées.
Pour ce bien, possibilité d'acquérir les deux maisons ensemble ou séparément.

La maison du pêcheur

Orientée nord-est / sud-est et étendue sur une superficie d'environ 340 m², elle est accessible par une modeste porte sur rue, en chêne peint. Les deux seules hautes fenêtres du rez-de-chaussée sont protégées par des barreaux en fer forgé.
Une fois la porte poussée, la surprise est totale. La perspective que forment toute la maison et ses divers éléments architecturaux, portes en plein cintre ou coursive en fer forgé ouvragé, traverse en ligne droite les trois patios intégrés comme de véritables pièces. Puits de lumière sous une verrière ou cours à ciel ouvert, les patios apportent une ampleur inattendue à des espaces qui excèdent rarement les 30 m² et répartissent de façon idéale ombres et lumières sous des plafonds à la poutraison soigneusement rénovée.


Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée ouvre sur un vaste et lumineux vestibule qui dessert sur la gauche un bureau éclairé par une des deux fenêtres sur rue, un cellier, des toilettes et un escalier en pierre grise de Barbentane conduisant à l'étage. Singulière entrée de maison aux murs chaulés de blanc qui fut sans doute autrefois salle commune ou entrepôt et qui autorise désormais l'accès au reste de la demeure, à travers une porte intérieure à arcature en plein cintre en pierre blonde de Fontvieille. Son huisserie avec imposte vitrée semi-circulaire laisse entrevoir une remarquable perspective en enfilade : un salon, avec sa grande cheminée contemporaine en béton ciré gris et sa remarquable poutraison ancienne en chêne ; une salle à manger sous une verrière fermée par un rideau bouillonné amovible qui lui donne une atmosphère d'été permanent, d'autant qu'elle ouvre sur un premier patio de 45 m² environ ; une avant-cuisine et une cuisine avec les meilleurs équipements ouvrent sur un autre patio en longueur d'environ 42 m², au sol recouvert de gravier blanc. Enfin, à gauche de cette enfilade, encadrée par les deux patios, se tient une autre pièce à usage de chambre à coucher et de bibliothèque. Servant de fil d'Ariane à l'enchaînement des pièces, qui s'étendent sur 123 m² environ sans inclure les patios, les mêmes dalles anciennes en pierre d'origine locale couvrent les sols, posées en une quinconce élaborée garnie aux angles de cabochons de couleurs diverses.

Le premier étage
D'une superficie de 123 m² environ, identique à celle de rez-de-chaussée, le second niveau ménage également la surprise. Au débouché de l'escalier et de sa modeste rampe en bois brut et en ferronnerie provençale, se trouvent à droite un dégagement formant antichambre et garde-robe et, à sa suite, la chambre principale sur rue avec salle de bains attenante ; et à gauche, à la faveur d'un second dégagement, une vaste pièce lumineuse actuellement à usage de salle à manger d'hiver. Elle ouvre sur une coursive à garde-corps de ferronnerie provençale ouvragée qui surplombe la salle à manger d'été. Après la traversée de la coursive, de l'autre côté de la cour intérieure ainsi formée, se tiennent une deuxième chambre à coucher et sa salle de bains. Dans le respect absolu des origines modestes de la maison, les murs ont partout été laissés nus, dans le simple appareil régulier de la pierre calcaire de Fontvieille. Quelquefois, ils ont été chaulées de blanc comme au rez-de-chaussée. La poutraison des plafonds à la française en chêne ancien a été réhabilitée dans les règles de l'art et sablée. Les sols en larges dalles irrégulières de parefeuilles anciens à la patine inimitable mariant les tonalités de jaune paille et de rose sont issus d'une intelligente récupération de l'existant.

Le deuxième étage
Au sortir de l'escalier, un palier dessert deux chambres à coucher, l'une au-dessus du patio intérieur plus grande que l'autre sur rue, et une salle de bains avec toilettes commune aux deux chambres mais accessible de manière indépendante. Les pièces du niveau sont marquées par les mêmes murs en pierre de Fontvieille, la même poutraison et le même traitement remarquable des sols que le reste de la maison. Cet étage et son grenier, qui surmonte la plus grande chambre, totalisent une superficie de 94 m² environ.

La maison du cannier

Orientée est-ouest, étendue sur une surface de presque 80 m², elle est mitoyenne mais indépendante de la maison du pêcheur et se situe en léger décrochement par rapport à l'alignement de la rue. C'est une habitation simple, avec en moyenne deux pièces par étage, dans laquelle vécurent sans doute un cueilleur de roseaux et sa petite famille.
La réhabilitation totale qui en a été faite constitue un véritable éloge à la beauté sans fard des matériaux que les anciens savaient employer même dans les demeures les plus modestes. Une réussite dans la restitution – finalement très contemporaine – d'un art de vivre sans faconde où l'utile a toujours su se joindre à l'agréable et au beau. Aujourd'hui, s'y est ajouté le confort, complice obligé de la simplicité.


Le rez-de-chaussée
Les plafonds – soutenus par la même poutraison ancienne de chêne que dans la maison voisine – sont relativement hauts. Il fallait dans cette pièce destinée à l'entreposage des roseaux une belle hauteur sous plafond pour préserver la droiture du végétal avant son séchage. Dans la réhabilitation actuelle, cette dimension a été conservée, en tout cas dans une partie du rez-de-chaussée, qui compte aujourd'hui un salon sur rue, un petite pièce d'entreposage sous la cage d'escalier, une cuisine avec cheminée chaulée en blanc et un patio attenant – l'ancienne cour de séchage. La hauteur sous plafond donne le recul nécessaire pour apprécier la reconstruction d'un escalier en béton ciré blanc avec rampe pleine aux allures Art déco. Les sols présentent une alternance de tomettes anciennes d'un beau rouge carminé, et les murs sont chaulés de blanc.

Le premier étage
Un palier symbolique dessert une grande chambre à coucher sur rue et, attenante, sa vaste salle de bains avec toilettes. Le blanc est ici le maître presque indiscuté, des murs au plafond, en passant par le sol en parquet ancien peint en blanc cassé dans la salle d'eau. En contraste avec la blancheur dominante des pièces, certains murs en appareil régulier de pierres calcaires de Fontvieille ont été laissés nus, et les sols sont couverts de tomettes rouge vif dans la chambre. Les portes tout juste décapées et leurs huisseries anciennes, restaurées pour valoriser l'existant, sont à elles seules une ode aux matériaux originels.

Le deuxième étage
Il comprend une seule et unique grande chambre sur rue. Deux petites fenêtres sur rue éclairent la chambre. Les murs sont chaulés de blanc, le sol est couvert de tomettes anciennes rouge sombre.
L'ensemble de la maison a été doté d'un appareil destiné à neutraliser l'humidité, qui bénéficie d'une garantie de dix ans.

Ce que nous en pensons

Rares sont les maisons de types aussi modestes, à l'origine, qui ont été réhabilitées avec un tel goût, une telle attention et un tel amour des matériaux anciens. Aucun travaux à prévoir. Aucune angoisse de chantier. Il ne reste plus qu'à entrer et à poser ses valises.
Le choix peut être fait de continuer le projet existant : habiter le plus grand des deux logis en jouissant de la fraîcheur de ses patio en enfilade et exploiter l'ancien séchoir à roseaux magistralement réaménagé en maison d'hôtes de trois chambres. Une famille nombreuse peut aussi réunir les deux en perçant une baie ou maintenir l'indépendance et la mitoyenneté actuelles.
Deux maisons qui, en se prêtant à une acquisition séparée ou groupée, étendent largement les possibilités d'usages pour leurs futurs occupants.

Vente en exclusivité

879 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 861188

Surface cadastrale 202 m2
Surface du bâtiment principal 340 m2
Nombre de chambres 5
Surface des dépendances 79 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

contacter

Partager

envoyer à un ami Pinterest linkedin Facebook

NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts et mesurer la fréquentation de nos services. En savoir plus