À 10 km au sud-est de Lille, la maison Sterckeman de l'architecte Paul Chemetov,
au milieu d'un jardin arboré et entouré de pâtures
Lille, NORD nord-pas-de-calais 59000 FR

Situation

Dans la bordure septentrionale des Hauts-de-France et la partie méridionale du département du Nord, à 10 km au sud-est de Lille et à quelques encablures de la frontière franco-belge, la propriété se trouve à Avelin, une commune rurale de quelque 3 000 habitants. Situé dans la banlieue lilloise mais préservé de la frénésie citadine de la quatrième plus grande ville de France, le bourg est majoritairement agricole – avec environ 77 % de sa surface en culture et approximativement 5 % d'espaces naturels non agricoles, le bâti représentant les 18 % restants.
La maison Sterckeman-Chemetov, est emblématique du bourg d’Avelin, un village doté de tous les commerces de proximité ainsi que de quelques monuments qui marquent l'architecture locale : l’église Saint-Quentin, construite en 1858 par le célèbre architecte lillois Charles Leroy ; le château d’Avelin, monument privé appartenant encore à l'illustre famille de Ladoucette. Avelin est bordé par la forêt domaniale de Phalempin, poumon vert de la métropole lilloise. Le golf de Mérignies se trouve à moins de 10 min en voiture, de même que les axes routiers, notamment l'A1, permettant de rejoindre Lille, ancienne capitale des Flandres, capitale européenne de la culture en 2004 et ville aujourd'hui hautement touristique. Bruxelles est à 110 km ; Paris, à 210 km, se rejoint en 1 h de TGV depuis la gare de Lille-Europe ou de Lille-Flandres. Enfin, Avelin est facilement accessible par voie aérienne, l’aéroport de Lille-Lesquin étant à 10 min en voiture.

Description

Construit d'une structure d’acier Corten de 5 t de parpaings goudronnés au milieu de son jardin, le bloc noir surélevé et percé de grandes baies qui constitue la singulière habitation, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Vers 1970, Christian Sterckeman a demandé à Paul Chemetov, jeune architecte, de construire une maison dans la plaine de la Pévèle. Ils s'étaient rencontrés quelques mois plus tôt pour un projet de constructions de bâtiments industriels et commerciaux pour la vente et la distribution de caravanes dans le cadre de son activité professionnelle. « Habiter, ce peut être camper. Une manière de se poser sans s’ancrer, de s’installer sans s’enraciner ». La construction fut ainsi pensée comme le prototype d’un modèle économique, reproductible, populaire et typique de son époque.
Sur pilotis, avec ses barres de triangulation diagonale d'un blanc très net, ses grandes baies en skydomes et ses rambardes en tubes de plombier, la maison Sterckeman se dresse au milieu d’un jardin arboré et entouré de pâtures. Tout est à vue.
C’est là, bien évidemment, un geste architectural fortement inscrit dans le paysage, comme le souligne Paul Chemetov. Grand Prix de l’Architecture en 1980, qui déclarait que « l’architecture est une morale construite », il réalisa plusieurs immeubles parisiens emblématiques comme le Ministère des Finances en 1989. Pour lui, les traces de la construction, le vécu des matériaux importent : « Ici et maintenant le courage est de construire. Laissons la gravure aux modistes, et la mode aux graphistes ». La maison Sterckeman, avec ses bétons, ses parois de parpaings rêches, ses briques apparentes et ses ossatures de métal rouge, a tout d'un manifeste en actes : celui de l’engagement sociétal de Paul Chemetov comme protagoniste de la reconnaissance de la culture métallique.

La maison

Passé l'entrée à travers l’enceinte bleue qui clôture le jardin, se présente un couloir à ciel ouvert. Des murs de brique peints en bleu encadrent le début d'un cheminement en dalles de béton qui conduit à un escalier en fer, bordé d’une rambarde rouge en tubes de plombier, par lequel accéder au niveau d'habitation.
À l'est de la maison principale, une extension a été réalisée en 2001 par Alexandrine Sterckeman, également architecte, en collaboration avec Paul Chemetov : un volume parallélépipédique en bois, en bardage mélèze de teinte sombre, posé au sol, jouxte le volume sur pilotis.
La façade sud, rythmée par un mur de baies vitrées, est totalement différente : formant un savant quadrillage apparent, toutes les cloisons en acier de la véranda qui surplombe le jardin sont mises en exergue. Sous le bloc du corps principal de la maison – donc sous les pilotis –, se trouvent une chaufferie, une laverie et des sanitaires.


Premier niveau
À l’intérieur, tout est clair et les espaces s’organisent de manière harmonieuse. Le passage du hall d'entrée à la cuisine se fait de façon fluide. La salle à manger, la salle de séjour et le bureau sont largement baignés de lumière grâce à leurs vastes baies en skydomes protégées par des stores. Sobrement aménagée avec son surprenant comptoir de boucher en marbre, la cuisine donne le ton et contraste avec le mur bleu du fond. En un clin d’œil, s'aperçoit tout l’espace de séjour, avant que le regard ne se dirige vers le jardin d’hiver : une véranda spacieuse au parquet à lattes en bois qui permet de découvrir toute l’étendue du jardin et des plaines environnantes.
Aucune cloison ne vient rompre l'unité architecturale du lieu, choisie dès la construction par ses occupants et partout marquée par la couleur, qui ici est reine : le blanc du mobilier, le noir des huisseries en bois, le vert d'eau des portes de placard, le rose poudré du revêtement des parpaings, le bleu gris du sol en résine. Partout, le plafond gris pâle en caissons moulés aux arêtes souples unifie l'espace participant d'une part, à sa remarquable acoustique et d'autre part, à la symphonie des couleurs qui s'y joue.
À proximité du salon, se présentent un bureau, espace propice à la lecture, puis, dans son prolongement, une chambre à coucher accompagnée d’une salle de douche. Un large vestiaire proche d’une salle de bains au carrelage bleu occupe le reste de la partie centrale de la maison.
Non loin, l’extension, d’environ 70 m², est accessible par un palier d’inspiration japonisante en bois contreplaqué verni d'une couleur claire. Il conduit d’un côté à une chambre « puriste », où chaque chose a sa juste place, et de l’autre côté à une lingerie. En descendant quelques marches de l’escalier moderne en bois clair, se tient enfin une autre pièce à coucher, en rez-de-jardin, une chambre propice à la méditation par son sol et ses murs clairs, surmontés d'un plafond à poutraison apparente, contiguë à une salle d’eau carrelée.

La dépendance

Au fond du jardin à droite, un édifice aux murs bleus délimite un espace couvert où stationner plusieurs véhicules, directement accessible depuis la rue par une allée qui longe la parcelle.
La dépendance abrite également une pièce de stockage du matériel de jardin et un volume à usage de cave.

Le jardin

Clôturé par un mur d’enceinte et des palissades, il est partout enherbé et largement parsemé d’arbres fruitiers, entre autres des pommiers et des cerisiers, ainsi que de plantes vivaces. Il entoure totalement la maison et s'achève à proximité des dépendances.
Au-delà du verger, se trouve une large pâture bordée d’arbres.
En limite du jardin, enfin, un petit poulailler attend ses hôtes à crête et à plumes.

Ce que nous en pensons

Une maison parfaitement atypique, pur produit d’un homme dont l’art est le métier et d'un environnement qui s'y trouve comme intégré. Sans aucune surenchère formelle, mais avec le seul plaisir d’habiter un lieu d’une évidence absolue.
À l’intérieur, le temps est différent et la présence au monde se fait essentielle, comme une ascèse. Gagner une telle maison, c’est pénétrer un espace protégé, coupé du monde extérieur et baigné par le soleil, plongé dans une nature accueillante où l'imagination porte à penser qu’un peintre en a dessiné tous les angles et réglé toutes les lumières. Une maison d’artiste, soustraite au sol telle un avion que son armature de fer dégage des servitudes, offrant au futur occupant le sobre confort d'un voyage immobile.
Prototype d’un modèle économique, elle est aujourd’hui encore en adéquation totale avec les préoccupations contemporaines : celle d’habiter un lieu qui fasse sens, en communion avec la nature.
Elle respire la liberté, celle de s’affranchir des stéréotypes, celle de rêver, de penser, de vivre à son aise.
Une façon nomade d’être au monde, même en sédentaire.

Vente en exclusivité

800 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 315876

Surface cadastrale 8895 m2
Surface du bâtiment principal 179 m2
Nombre de chambres 3
Surface des dépendances 70 m2



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Conseiller
Environs de Lille

Véronique Iaciu +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.