Situation
Surplombant toute la ville de Marseille et séparée de la Bonne Mère par la trouée de Vauban, la villa est implantée dans la partie occidentale de la cité phocéenne, à la limite des 6e et 7e arrondissements, dans une traverse au calme absolu. La propriété se trouve seulement à quelques minutes à pied des premiers commerces et d'écoles réputées, ainsi qu'à 5 min, également à pied, du Vieux-Port et de l'animation du centre-ville.
Description
Le ton est donné avant de pénétrer dans le vaste lieu : une immense baie vitrée permet d'embrasser d'un coup d’œil le caractère et le style architectural de la bâtisse, très en rondeur. Ce sont plus de 400 m² qui épousent le relief et l'environnement, face à une vaste terrasse et un jardin en restanques dominant la Méditerranée.
L'architecte, urbaniste et scénographe André Stern, disciple de Le Corbusier, avait fait bâtir la singulière maison pour sa famille, entre 1984 et 1987, selon un dessin indien de mandala datant du 16e s. L'architecture de la bâtisse est unique en son genre, tant au niveau de sa physionomie que des matériaux utilisés : toiture en demi-coque de bateau inversée avec des poutres en lamellé-collé, grandes baies vitrées aux formes arrondies, structure en béton et béton cellulaire, éléments géométriques repris de manière rythmée jusque dans la forme de la piscine.
La villa
Le rez-de-chaussée
La porte noire de l'entrée ouvre sur la pièce centrale de la maison : un grand hall cathédrale prolongé à droite par une salle à manger et un salon d'hiver. La lumière, omniprésente, pénètre largement par les baies vitrées ainsi que par un pan de mur qui s'ouvre entièrement sur la terrasse au moyen d'un ingénieux système électrique. Le sol est habillé de granit, tandis que les poutres en béton sculptent l'espace de leurs arcs et colonnes. Légèrement décentré côté est, un escalier métallique attire le regard. Véritable colonne vertébrale autour de laquelle la villa a été bâtie, à la fois monumental et aérien, il est "une participation verticale à la lumière, qui peut le traverser de telle façon qu'il n'y ait pas de zones où la lumière s'arrête de pénétrer", affirmait André Stern. Un ficus planté là, depuis plus de 20 ans, directement dans le sol, accompagne le mouvement ascendant de la cage d'escalier du niveau inférieur jusqu'à l'étage. Comme un bassin intérieur, la piscine se prolonge dans la maison jusqu'au pied des marches métalliques. Depuis la pièce centrale, en passant devant la salle à manger, quelques marches mènent au salon d'hiver côté ouest, dont le plan en forme de croix s'articule autour d'une cheminée carrée à foyer ouvert. Des baies vitrées arrondies ouvrent sur la mer et la "Bonne Mère", se donnant ici à voir sous un jour tout à fait unique, dans un équilibre parfait entre terre et ciel.
Une cuisine et une arrière-cuisine sont accessibles depuis la salle à manger au moyen de quelques marches, qui donnent l'impression de descendre dans une cabine de bateau. Le plan de travail reprend le granit du sol, associé au bois, qui fait écho à la charpente et au large meuble, réalisé sur mesure, de la salle à manger. Depuis la cuisine, une porte-fenêtre ouvre sur une terrasse carrelée couverte d'une tonnelle, abritée par une vigne vierge qui dessine une ombre agréable au plus chaud de l'été.
Enfin, côté est, le salon-salle à manger est prolongé par un bureau, qui domine une grande bibliothèque actuellement utilisée comme salle de yoga ; un large hublot ouvre une vue dégagée sur la cité phocéenne tandis qu'une baie vitrée en arrondi, haute comme une cathédrale, permet de contempler sous un autre angle encore la vue sur la baie de Marseille.
L'étage
Depuis le salon avec cheminée, une coursive conduit jusqu'à la chambre principale, qui domine toute l'habitation, tel un poste de commande de navire – impression renforcée par la présence d'une porte semblable à celles d'un bateau, qui dégage une vue plongeante sur tout le rez-de-chaussée. Le panorama sur la mer et Notre-Dame-de-la-Garde au midi et au couchant semble embrasser le monde. La chambre est séparée par quelques marches d'un espace comportant une garde-robe spacieuse, des toilettes et une salle de bain confortable agrémentée d'une coiffeuse sur mesure, qui fait face à la colline de Notre-Dame.
Le niveau inférieur
Depuis le salon central, l'escalier métallique mène au palier du bas, ouvert sur une salle de cinéma actuellement transformée en atelier de céramiste, éclairé par une large baie vitrée qui donne sur le jardin en restanques. Contournant l'escalier, un couloir distribue une salle de bain carrelée de blanc, des toilettes, un débarras, puis tourne à angle droit vers les quatre chambres du niveau, dont trois disposent de leur salle de douche. Dans les chambres, conçues comme des cabines de paquebot, avec hublot ou fenêtre, les sols sont habillés de mélaminé, les salles de douche sont toutes carrelées de blanc. Des placards sur mesure ont été aménagés par l'architecte. Au bout du couloir, enfin, un bureau communique avec un deux-pièces, qui permet de loger de manière autonome des amis, une fille au pair ou de la famille de passage, le petit appartement comprenant une chambre, un salon-salle à manger, une cuisine, une salle de douche et des toilettes.
Le jardin
Les restanques qui le constituent sont couvertes de végétation méditerranéenne. Tout autour de la terrasse habillée de granit, de quelque 75 m², lantanas, lavandes, graminées, pittosporums, juniperus et ficoïdes sculptent un premier plan foisonnant devant la vue spectaculaire sur les îles d'If et du Frioul comme sur la Méditerranée. La répétition des formes arrondies et angulaires imprimées dans la structure de la piscine et de la villa apporte encore une note harmonieuse au jardin. Les marches et les dalles carrées ponctuent la descente vers l'est, où le terrain est complanté d'oliviers, de cyprès, de rosiers, de pins, de vigne, d'aloès et d'un grenadier. Divers points de vue permettent de contempler la ville, la mer ou les collines, sans oublier la terrasse aménagée près de la cuisine, comme une tour de guet face à Notre-Dame-de-la-Garde, qui se tient dans un vis-à-vis spirituel et apaisant face à la propriété.
Ce que nous en pensons
Une villa "qui fait participer les proportions de l'architecture et de la lumière dans des rapports harmonieux", pensée par André Stern selon la règle du Modulor que Le Corbusier avait mise au point. La vue à couper le souffle dont elle jouit s'accorde avec un environnement particulièrement préservé de l'agitation de la ville. Les éléments air, eau, terre et lumière habitent l'espace d'une maison qui conviendra à une famille avec enfants ou comme résidence secondaire favorable à la contemplation méditative.
L'ambiance des ruelles voisines rappelle celle des villages des îles méditerranéennes de la Grèce ou des Baléares. À quelques mètres de là, le petit jardin communautaire du quartier, où les voisins aiment à se retrouver, favorise la biodiversité et renforce l'esprit convivial qui règne ici. Inattendu autant qu'essentiel.
3 600 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 772049
Surface cadastrale | 1236 m2 |
Surface du bâtiment principal | 478 m2 |
Nombre de chambres | 6 |
Surface des dépendances | 73 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.