Le long de la route côtière, un portail ajouré, encadré de deux piliers de granit, ouvre une perspective sur la villa et en arrière-plan sur l’océan. Après une cour gravillonnée, où peuvent stationner plusieurs véhicules, la maison s'établit au centre de la propriété, entourée par un jardin et la mer. À proximité du portail, une dépendance habitable se déploie sur deux niveaux. La villa a été édifiée en deux temps. La partie occidentale remonte au milieu du 19e s., élevée d'un niveau surmonté de combles. Dans un second temps, vers 1900, le bâtiment a été flanqué à l’est d’une extension légèrement plus large et surtout plus haute, élevée de deux niveaux et combles. Les murs sont bâtis en moellon et recouverts d’un enduit clair. L'ensemble est souligné dans les angles par de la pierre de taille appareillée en harpe. Les percements sont réguliers et sont aussi encadrés par de la pierre de taille avec des linteaux en granit plus ou moins ciselés.En toiture, la première construction est plus sobre avec des pentes douces, percées de part et d’autre par deux lucarnes à deux versants, dont l’ossature bois, orné de moulurations simples, est peinte en blanc. La partie plus récente est d'envergure, avec quatre pentes plus marquées, ponctuée d’épis de faîtage et rythmée sur trois côtés par des lucarnes à fronton triangulaire en granit. Les lucarnes en pierre, plus monumentales, affirment la verticalité de l’extension. Elles lui donnent un air de tour et renforcent son rôle de signal architectural dans la composition.

La maison

Les menuiseries, d’un bleu profond, contrastent avec l’enduit clair et les volets traditionnels à lames verticales en bois tranchent avec leur teinte blanche. Cette combinaison de couleurs met en valeur l’ordonnancement de la façade tout en affirmant l’identité maritime de la villa. Dans les étages, les baies sont soulignées d’une petite balustrade en bas de fenêtre, dans le même esprit que le garde-corps du balcon, typique des influences balnéaires du 19e. s.
En façade sud, une élégante pergola prolonge agréablement l’intérieur. Elle repose sur de fins poteaux en bois élancés et décorés de découpes ornementales en partie haute, qui forment une succession de petites dentelles ajourées, typiques des villégiatures de bord de mer. La toiture en zinc, à faible pente, protège cet espace du soleil comme des embruns.
Le rez-de-chaussée
L’accès principal se fait dans la partie originelle de la villa, bien qu’une deuxième entrée ait été créée dans la partie plus récente. Deux marches conduisent à une double porte vitrée, qui laisse entrevoir instantanément la vue sur la mer à travers la maison. Dans le hall, le sol est dallé de grands carreaux de carrelage blanc, ceints d’une frise aux effets marbrés. En face, une grande verrière vitrée, avec deux portes battantes, invite à rejoindre une salle de séjour. Ici le carrelage, les murs et les plafonds sont blancs. Le regard est happé par l’horizon à travers de grandes baies. Au centre, une cheminée en bois, peinte d’un ton gris-bleu, réchauffe la pièce. Le manteau, à la composition classique, est rythmé de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux carrés ornés de pastilles en relief. Une mouluration horizontale souligne l’entablement, dont la tablette débordante forme une surface d’appui. À côté, un salon plus intime dans ses proportions est aussi ouvert sur la mer. La pièce principale communique avec une cuisine ouverte dans l’angle nord-ouest. Depuis l’entrée, une porte conduit à une arrière-cuisine, équipée d’un évier et de rangements. Via la pièce de vie, un couloir conduit à l’est vers le deuxième hall. Recouvert au sol d’un parquet ancien en bois, il dispose d'un accès depuis l’extérieur via un perron et distribue des toilettes, une salle de bains, un accès au sous-sol, un escalier vers l’étage et une chambre parquetée avec vue sur l’océan et salle de douche attenante.

Le premier étage
La cage d’escalier est recouverte d’un lambris blanc, alors que l’escalier en bois à deux quarts tournants est peint en gris souris. En haut, un palier parqueté mène sur un côté à une suite exposée au sud, qui se superpose à celle du rez-de-chaussée. Une porte-fenêtre donne accès à un balcon qui surplombe l’océan. De l'autre côté, se trouve une autre chambre avec salle de douche attenante. La baie sur la façade est ouvre aussi vers la mer. Depuis le palier, après les toilettes, un couloir au sol habillé de jonc de mer conduit vers des pièces mansardées : deux autres chambres, une salle de douche avec toilettes et au fond une pièce de rangement.

Le second étage
Il concerne uniquement la partie orientale de la villa. Le palier, peint en gris comme l’escalier, dessert deux chambres situées de part et d’autre, une salle de douche et des toilettes. Côté sud, la chambre surplombe la côte à travers les deux fenêtres des lucarnes.

Le sous-sol
Il est composé d’une grande pièce de stockage et d’une chaufferie.

La dépendance

L’annexe présente les mêmes codes architecturaux que la villa, avec des murs recouverts d’un enduit clair, soulignés dans les angles par de la pierre de taille appareillée en harpe et les encadrements des baies en granit. La toiture est ponctuée de deux lucarnes pendantes.
Le rez-de-chaussée
Deux espaces de rangement sont accessibles du jardin, l’un via une double porte, l’autre par une porte simple. Dans la continuité, une extension sert d’atelier. Sur le pignon, une porte permet d’accéder au logement. À ce niveau, est située une salle de douche avec toilettes.



Le premier étage
En haut d'un escalier étroit, une pièce unique se dévoile. Éclairée de trois baies au sud et à l’ouest, l’espace est lumineux et la vue tout aussi agréable que dans la maison principale. Le sol est parqueté en bois et les menuiseries sont du même bleu profond que les autres. Une petite cuisine est aménagée à l'ouest.

Le jardin

Il est aménagé de manière simple, ce qui permet un entretien plus aisé, tout à fait adapté à un usage de résidence secondaire. Il est constitué d’une pelouse, entourée sur la périphérie d’un muret en pierre et d'une haie végétale. Le terrain est au surplomb du chemin des douaniers, ce qui permet de limiter le vis-à-vis. Autour de la villa et dans le prolongement de la cour d’entrée, une bande gravillonnée peut servir de terrasse à différents endroits selon le moment de la journée et le sens du vent. Le long de la façade de l’entrée, un massif d’hortensias embellit l’arrivée.