Posée sur les coteaux du Deauville historique, l’ancien bourg de Dosville mentionné dès le 12ᵉ s., la propriété est accessible via une petite route boisée, légèrement sinueuse, qui conduit à un portail discret. À son débouché, une allée bordée de lauriers du Portugal et de cyprès, mène à un espace de stationnement avant de révéler, en second plan, le jardin dissimulé derrière un mur végétal.Au fond du jardin, légèrement en contrebas, se dévoile l'ancien presbytère, dont l’architecture a évolué au fil des siècles. Édifié au 12ᵉ s., il témoigne d’une continuité architecturale : les transformations et ajouts successifs ont enrichi son allure sans altérer son harmonie.Le logis principal, orienté plein sud, est bâti suivant un plan allongé et coiffé d'une toiture de tuiles plates à deux pans, ponctuée de lucarnes et de cheminées massives en brique évoquant les demeures anciennes du Pays d’Auge. Les murs en moellon de calcaire blond, lumineux, hourdés à la chaux, contrastent avec les portes anciennes en bois sombre sculpté. L’extrémité droite de la maison est gratifiée d’une véranda vitrée d'où la vue porte sur la mer et Deauville d’une part, sur le jardin de curé d'autre part. L’extrémité gauche est constituée de la chapelle du 18ᵉ s., aujourd’hui transformée en pièce de vie spacieuse attenante à la maison. Une avancée centrale à colombages apparents, surmontée d’un pignon triangulaire, marque la façade principale et introduit un balcon en bois desservi par un escalier extérieur, détail à la fois pittoresque et fonctionnel. Les volets bleus, la végétation grimpante et les massifs paysagers adoucissent la rigueur du logis et fondent la demeure dans son environnement.La propriété est délimitée et protégée par des clôtures végétales et des bâtiments : sur la gauche, une dépendance du 18ᵉ s. en pierre longe la rue ; sur la droite, des communs la séparent du voisinage.

Le logis principal

Ancienne maison de curé, il a évolué au fil des siècles, portant les empreintes du Moyen Âge, de la Renaissance et du 18ᵉ s. Les sculptures en bois et en pierre, les portes massives ornées de ferronneries et les serrures anciennes, les sculptures dispersées autour des façades, constituent des œuvres d’artisanat et traduisent ce long héritage architectural.
Sous les linteaux et le long des colombages, des chevaliers en armure soutiennent les avancées de toit et semblent veiller sur la maison.
Plus haut, des figures couronnées ou saintes, abritées sous de petits dais gothiques, rappellent l’art raffiné des charpentiers sculpteurs d’autrefois. Sur la façade, deux saints taillés dans la pierre, hiératiques et solennels, évoquent la statuaire romane. Non loin, un ermite de pierre, livre ouvert et chapelet en main, apparaît plongé dans la méditation.
Chevaliers, rois et saints composent ici une véritable parole de pierre et de bois, célébrant la foi, la bravoure et l’esprit du lieu.
Le rez-de-chaussée
La composition complexe de la maison fait que celle-ci se découvre peu à peu, suivant un jeu de pistes architectural. Plusieurs portes ouvrant sur la façade sud sont autant d'accès. L’entrée principale conduit à la partie gauche, la plus ancienne de la maison, qui comprend la cuisine et la salle à manger, séparées par une cloison d'époque en colombages. En contrebas, se tiennent une pièce autrefois dédiée aux repas et, plus loin, une chambre à coucher associée à une salle de bain privative. Une vaste véranda contemporaine, vitrée et dallée de tomettes en terre cuite claire, prolonge l'aile vers le jardin.
À droite, le parcours se poursuit à travers les 16ᵉ et 18ᵉ s. Un salon spacieux se déploie, orné d’une cheminée monumentale, de tomettes au sol et de murs tantôt en pierre apparente, tantôt à pans de bois garnis de briques posées en épi. De là, se dévoile une pièce lumineuse, à plafond haut, dallée de pierre blanche et noire, ancienne chapelle érigée au 18ᵉ s. où règne une atmosphère apaisante.

L'étage
Il est accessible via un escalier intérieur situé sur le flanc gauche de la bâtisse, et par un escalier extérieur aboutissant à une galerie couverte. Le palier dessert quatre chambres à coucher, un bureau et trois salles de bain. Plusieurs pièces sont agrémentées d’une cheminée ancienne. Des combles aménageables abritent deux petites pièces supplémentaires sous la charpente ancienne.

La dépendance

Bâtie en pierres apparentes, probablement au 18ᵉ s. coiffée d’une toiture récemment refaite, cette ancienne boulangerie se compose de trois pièces en rez-de-chaussée, dont l’une est dotée d’une grande cheminée et d’une belle hauteur sous plafond qui laisse apparaître la charpente. La configuration des lieux permet d’envisager aisément l’aménagement d’une maison d’amis avec salle de bain et accès indépendant.

Le jardin

Il porte l’empreinte de ses occupants successifs, chacun d'eux ayant laissé sa marque. À gauche de la maison, l’ancien jardin de curé, clos d’un vieux mur de pierre, conserve sculptures et bancs en pierre, témoins d’un temps révolu. La façade principale, drapée de rosiers grimpants aux tons pastel, s’ouvre sur un premier plan structuré de massifs d’arbustes persistants et de vivaces fleuries. Devant, un terrain enherbé et légèrement surélevé abrite mûriers, platanes, tulipiers de Virginie et cyprès de Lambert. Lavandes, figuiers et plantes de soleil s’y épanouissent sous une lumière douce. Une ancienne margelle de puits rappelle la présence d’une source, dans un ensemble à la fois ordonné et bucolique.