Dans les Cévennes, un château valfrancesque et son donjon féodal,
campés sur le flanc oriental de ses terres de 30 ha.
Barre-des-Cévennes, LOZERE languedoc-roussillon 48400 FR

Situation

Au cœur du Parc National des Cévennes, à moins d'une lieue de Saint-Croix-Vallée-Française, soit une dizaine de minutes de voiture, la propriété est perchée à mi-hauteur sur le versant oriental d'une des innombrables vallées cévenoles où s'écoule un cours d'eau affluent du Gardon de Saint-Croix.
Les premiers services, écoles et commerces sont accessibles à Sainte-Croix, bourg prisé toute l'année pour son marché dominical de producteurs, tandis que les grands axes de circulation sont accessibles en 1h30 à Nîmes qui dispose également d'une gare TGV et d'un aéroport.

Description

Ancien fief de la famille d’Arnal qui possède à la fin du 17e siècle la majeure partie de la vallée et le hameau de Beaumelle, jusqu’à en porter le patronyme d’Arnal de la Beaumelle, le château est incendié en 1702 lors de la guerre des camisards. Reconstruit entre 1730 et 1740, il perd l’essentiel de son caractère belliqueux. Le donjon domine toujours les bâtiments qui l’entourent et qui sont édifiés en lisière d’une voie : un château aux allures de maison seigneuriale flanqué de deux tours, ainsi que plusieurs constructions destinées à l’exploitation du domaine, notamment des étables et une clède.
Le hameau ainsi constitué commande la vallée versant au midi et jouit d'une orientation largement ouverte à l'ouest. Alimenté par plusieurs sources, la propriété se développe au cours des deux derniers siècles autour d’une activité pastorale et de cultures en terrasse sur les nombreuses restanques bien orientées. En bas de la vallée, le cours d’eau assurait le fonctionnement de moulins.

Le château

Construit en shiste et percés de baies postérieurement à sa fonction belliqueuse, le château est entièrement couvert de lauze. Affichant face à la vallée une élévation altière, flanquée de deux tours d'angle rondes demi hors-œuvre en bordure de la voie qui le borde à l'ouest, le bâtiment feint un plan rectangulaire.
Au sud il est marqué par un retour d'équerre à peine perceptible, formant un volume en décrochement de son plan, assurant à l'édifice une protection tant au sud qu'à l'ouest.
À l'est, contre la roche faisant office de rempart naturel, le bâtiment dissimule un vestige de la disposition du premier château fort : une courtine entre le donjon et les constructions voisines afin de passer de l'une à l'autre en cas de siège.
Il ne conserve en revanche de son passé défensif que quelques meurtrières en partie basse des tours d'angle et son apparence relève aujourd'hui davantage du vocabulaire d'une confortable maison seigneuriale en Vallée Française.


Le rez-de-chaussée
Depuis la voie qui borde le château, une porte accessible par un perron ouvre sur une cage d'escalier droit conduisant à l'étage. Les pièces de ce niveau constituent le soubassement du château. Elle sont toutes voûtées en pierre et destinées à usage de cave, atelier et local technique. Elle ne sont que peu éclairées et seules celles situées au nord de la cage d'escalier bénéficient de portes d'accès à la courtine contenue au pied du donjon, entre la clède et le corps principal du château.
Le premier étage
Ce niveau est accessible soit par l'escalier droit montant au cœur du bâtiment, soit au sud au niveau d'une première restanque aménagée en terrasse d'agrément et contenant un ancien four banal, soit depuis la coursive à l'est contre la roche. Largement éclairé par plusieurs fenêtres offrant une vue agréable sur la vallée, le premier étage possède plusieurs pièces destinées à l'habitation et offrant autant d'éléments de confort : plusieurs cheminées et des pièces d'eau, que de qualité par la conservation et le remploi de matériaux anciens à l'instar de portes remarquables.
Le deuxième étage
Le dernier étage est accessible par un escalier secondaire contemporain en vis contenu dans l'angle nord-est de la cuisine. Il est destinée également à l'habitation quand bien même l'aménagement de plusieurs chambres à coucher est inachevé. Ce niveau est largement éclairé par de nombreuses fenêtres. Au dessus de ce niveau les combles perdus du château ont été entièrement isolés.

Le donjon

Ancienne tour quadrangulaire vraisemblablement édifiée au 15e s. et jadis couronnée d'un hourd en bois, le donjon actuel témoigne d'une modification au dernier niveau puisqu'il est aujourd'hui coiffé d'une couverture à deux versants en lauze. Élevé de trois niveaux contenant chacun une pièce unique, il est percée au couchant de petites baies. Chaque niveau est accessible par une porte : en soubassement au nord et pour les étages à l'est. Le premier étage a subi une adjonction contemporaine assez maladroite en parpaings destinée à accueillir une salle d'eau pour un gîte. Le dernier niveau est accessible par une passerelle en bois dont l'état ne permet plus une utilisation régulière.


Le niveau de soubassement
une pièce unique voûtée en berceau compose ce niveau. Elle est accessible par une porte au pied de la façade nord.
Le premier étage
Accessible à l'est depuis la courtine par un escalier extérieur, ce niveau est constitué d'une part d'une salle unique dans la tour et d'un pièce d'eau dans une adjonction contemporaine hors œuvre.
Le deuxième étage
L'accès au dernier niveau de la tour est assuré par une passerelle en bois aujourd'hui très endommagée. Une pièce unique offre une vue remarquable sur la vallée.

La clède

Édifiée contre le donjon avec lequel elle partage un retour d'équerre formant un volume distinct, la clède est un édifice modeste de deux niveaux sur rez-de-chaussée suivant l'alignement de la voie communale. Le niveau inférieur contient des étables, tandis qu'au dessus, une vaste salle sous les combles a pu servir autant de séchoir que d'espace pour les fumaisons comme en témoignent les bois de charpente noircis.


Le rez-de-chaussée
Ce niveau est divisé en deux pièces dans le plan principal et une pièce plus petite dans l'extention au sud. Toutes sont accessibles directement de l'extérieur et elles ne communiquent pas entre elles.
Le premier étage
L'étage de la clède est composé d'un vaste espace sous toiture et d'une pièce secondaire à l'étage de l'appendice méridional, accessible à une altitude légèrement inférieure par quelques degrés sans le mur sud.

La maison secondaire

Construction simple de plan rectangulaire recouverte à deux versants en lauzes, la maison secondaire est édifiée au nord du donjon sur une restanque élevée. On y accède par des portes percées dans dans le pignon sud. Elle dispose en soubassement d'un volume semi-enterré à usage de cave qui ne communique pas avec l'habitation à l'étage. Cette dernière qui est actuellement à usage locatif est composée d'un volume généreux avec une cheminée dont l'espace sous les rampants contient deux mezzanines. La première contre le pignon sud au dessus de l’entrée et la seconde à l’autre extrémité du bâtiment à usage de chambre à coucher. L'appartement ainsi composé est agréablement éclairé par plusieurs fenêtres à l'ouest et une fenêtre de toit contemporaine dans la chambre à coucher.

Ce que nous en pensons

Au milieu d'un désert vert, veillant sur une des innombrables vallées cévenoles d'où s'écoule l'or bleu alimentant les gardons, le château de la Devèze et son donjon veillent sur les sources qui assuraient jadis la fonction vivrière des tout autant innombrables faïsses que compte le pays.
Inaccessible et hostile pour certains, cocagne pour d’autres, cette terre travaillée patiemment par la main des hommes offre ici un exemple remarquable des Cévennes et de leurs richesses insoupçonnées. Les veillées face à l’âtre exhalant le cade et la châtaigne grillée ; les chemins de schistes étincelant d’argent sous les rayons d’un soleil franc à l’image du caractère cévenol ; l'olivier de l'aïeul, le châtaignier du père, le mûrier confié par soi-même à la terre, font de ce pays un monde à part. Jamais soumis, toujours vivant, souvent fier sans une once de vanité, les vallées françaises se méritent.
La devise de Jacques Cœur « A vaillans cuers riens impossible » pourrait trouver ici une expression plus fidèle à sa référence mystique première puisque les Cévennes relèvent de cette qualité, celle de la foi, de l’espérance dans un monde infini de chaleur et d’entraide dans un environnement totalement préservé.

660 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 302368

Surface cadastrale 31 ha 94 a 11 ca
Surface du bâtiment principal 250 m2
Nombre de chambres 6
Surface des dépendances 250 m2
dont aménagées 80 m2



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Conseiller
Garrigues d'Uzès et vallée de la Cèze

Joël Rozier +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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