La propriété est centrée sur un ensemble bâti formant un château de plan rectangulaire tourné vers sa cour intérieure, entouré d’un parc d’environ 4 ha qui regroupe forêt aux essences multiples, prairie et vallon, et qui bénéficie de la présence en son sein d'une source renommée. Au-delà des limites du terrain, l’environnement pourrait à certains yeux manquer un peu d’attrait – du fait de la présence de serres et de bâtiments d’exploitation agricole – si le noble aspect de la propriété, allié à l'ampleur de ses bâtiments et de son parc, ne les faisait oublier dès l’accès en son cœur, par une longue allée bordée de pins parasol majestueux.
L’édifice est constitué de plusieurs constructions, bâties au fil des siècles, reliées entre elles extérieurement et intérieurement. Élevé en pierre de taille pour l'essentiel d'un niveau et pour partie de deux étages sur rez-de-jardin, il est composé d’un corps de logis du 18e s., d’un pavillon du 16e s. et d’un ancien chai, qui se suivent harmonieusement et s'organisent autour d’une cour fermée avec puits central, ouvrant vers l’extérieur par un porche.
Si la demeure a connu bien des transformations au cours de son existence, depuis au moins le 16e s., elle vient d’être partiellement restaurée et poursuit ainsi sa longue histoire. Sur tous les bâtiments, les toitures – en ardoise et en tuile canal pour le logis du 18e s., en tuile plate pour le pavillon du 16e s., en tuile canal pour le chai – ont fait l'objet d'une réfection. Par ailleurs, ont été installés une nouvelle micro-station d’épuration, un système de drainage autour des constructions, une nouvelle canalisation pour l’eau potable et des arrivées électriques jusqu’à l’entrée de la propriété. Enfin, un assainissement des abords a été effectué.

Le logis du 18e s.

Le corps de bâtiment présente les traits d'un petit château, orienté au sud et élevé de trois niveaux, constituant une habitation idoine pour une famille, un lieu de vie confortable aussi bien que de rassemblement.
La façade côté sud est percée de baies à la disposition classique, marquée par sa symétrie et un alignement sur trois niveaux en cinq travées, avec une porte-fenêtre surmontée d'une imposte vitrée au centre et encadrée par deux fenêtres au rez-de-chaussée, cinq fenêtres au premier et au second étages sous toiture à la Mansart. Le bâti se prolonge en rez-de-chaussée vers l’ouest pour se joindre à la tour du 16e s. Les menuiseries sont d’époque, en plein cintre ou en arc surbaissé aux deux premiers niveaux, droites au dernier, toutes en bon état et à simple vitrage.

Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée, à deux vantaux en bois plein avec soubassement panneauté à relief de fleur, est surmontée d'une imposte arquée vitrée. Un long vestibule, souligné d’une cimaise à motifs en bois et au sol recouvert de tomettes octogonales anciennes, dessert les pièces principales ainsi que, au fond, un grand escalier du 18e s. en pierre à quart tournant avec rambarde en fer forgé bordelaise. Dès l’entrée, un grand salon en angle éclairé par quatre larges fenêtres, au sol parqueté en chêne et agrémenté d'une cheminée du 18e s., en bois sculpté de fins motifs végétaux, présente des éléments d’époque intéressants. De l’autre côté, une bibliothèque ornée d’une cheminée en bois sculpté, au dallage identique à celui du vestibule, est suivie d’une vaste salle à manger carrelée en damier, d'une grande luminosité grâce à deux fenêtres au sud et une porte-fenêtre au nord qui donne sur la cour intérieure. Dans son prolongement, une petite cuisine d’appoint communique avec le pavillon du 16e s., occupé par des bureaux. La salle à manger et la petite cuisine ne sont pas surmontées par un étage : elles relient simplement les deux bâtiments et ferment ainsi la cour intérieure. Au bout du vestibule et dos au grand salon, se tient un petit bureau, éclairé par une large fenêtre ouvrant sur une végétation abondante, qui peut se faire salon d’hiver. Puis, plus au nord, se trouve une petite chambre avec, dans l'intervalle, quelques pièces à améliorer : une buanderie, des toilettes, une salle de douche et une chaufferie. En retour et ouverte sur la cour intérieure, une grande cuisine-salle à manger est équipée d’une large cheminée, propice aux grillades. Spacieuse et agréable, entièrement rénovée, elle donne à la fois à l’extérieur et sous le porche, permettant un accès aisé pour les approvisionnements.
Il est enfin à noter que les ferronneries d’art de l’escalier et du puits ainsi que les boiseries – manteaux de cheminées, portes, soubassements – ont contribué, en plus de l’architecture et de l'histoire des lieux, à l’obtention du label "Patrimoine historique" décerné par l'association VMF – les Vieilles maisons françaises.

Le premier étage
Il est desservi par l’escalier principal, un ouvrage remarquable aux marches et au limon en pierre jusqu'à cet étage, puis en bois au-delà, bordé d'un garde-corps en fer forgé à volutes. Un large palier dessert deux chambres et un cabinet de toilette. Dans tout le niveau, les sols sont couverts de parquets d’époque. En bout de couloir vers le sud, une chambre présente de part et d’autre de son alcôve deux cagibis qui pourraient facilement être aménagés en salle de bain privative.
À l’aplomb du salon, l'autre chambre, grande et lumineuse, récemment repeinte, est attenante à un cabinet de toilette qui inclut un espace pour un lit d'enfant.

Le deuxième étage
Ici les marches de pierre laissent place à d'autres en bois d’orme, très solide et fort rare aujourd’hui, puisque l'espèce a été décimée par des maladies. L'étage, actuellement divisé en trois chambres et un fruitier, nécessite une remise à niveau en matière de confort, une salle de bain et des toilettes, un système de chauffage, les arrivées et évacuations d'eau ayant été prévus et installés.