Situation
À moins de 2 h au sud-est de Paris, la propriété se trouve en Bourgogne, dans le département de l'Yonne, à mi-distance entre Auxerre et Chablis, respectivement à 15 min. Au centre des parcs naturels régionaux du Morvan, du Gâtinais français et de la Forêt d'Orient ainsi que du parc national de forêts, le château est située dans une contrée et foisonnante de monts et de ruisseaux.
Deux gares à proximité desservent la capitale en 1 h 45, tandis que l'autoroute A6 est à 10 min.
Description
Une partie des anciens communs du château ne fait plus partie de la propriété, cependant sa restauration de qualité contribue à l'esthétique de l'ensemble. La propriété s'étend sur un peu plus de 20 ha de parc et de prairies qui comprend 1,8 ha de terrain constructible.
Le château
La propriété, bâtie au 17e s., faisait autrefois partie d'un ensemble bien plus vaste qui réunissait les différents châteaux de la région dans environ 2 000 ha de forêts. Les propriétaires étaient de grandes familles liées entre elles par le sang ou par alliance. Un incendie après la Révolution française, qui détruisit en très grande partie le château, n'épargna que les communs et le pigeonnier. Sur les fondations du premier château, un deuxième édifice, d'allure différente, fut construit au 19e s. Aux tours rondes, fut préférée une forme carrée dans l'agrandissement des ailes. Le bâtiment principal, de plan rectangulaire, représente désormais une superficie d'environ 825 m² et s'élève sur trois niveaux. Les façades recouvertes d'un enduit clair sont d'une élégante simplicité. La porte d'entrée est le point central d'un axe de symétrie, de part et d'autre duquel de nombreuses baies se déploient régulièrement ; leurs encadrements sont faits d'un appareil de pierre. Des lucarnes en pierre sculptées éclairent le grenier et animent la grande toiture d'ardoises.
Tandis que côté parc, le château arbore une façade tout en majesté, côté cour, d'aspect assez différent, il semble moins imposant, plus délicat, et laisse davantage de place aux communs du 17e s. qui l'entourent.
Des vestiges de l'ancienne construction semblent même poindre : de petites tours carrées, bien moins larges que les autres, ressortent délicatement de la façade.
L'entrée s'est faite dans le passé par cette cour, fermée par des grilles en fonte. Le château fut occupé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale par des aristocrates puis acheté par un industriel dont les enfants le vendirent aux actuels occupants.
Le rez-de-chaussée
La double porte d'entrée en bois mouluré se trouve côté parc. Le vestibule traversant abrite un grand escalier à double quart tournant en pierre de Bourgogne puis bois sombre. Sa rampe est en fonte et fer forgé.
Toutes les pièces ont des boiseries moulurées en chêne aux murs. Les sols sont en pierre incrustée de cabochons, en tomettes ou en parquet de chêne, tandis que les plafonds sont moulurés. Les pièces principales sont ouvertes côté cour et côté parc, ce qui les rend particulièrement lumineuses. Les teintes chaudes et veloutées choisies sur les murs contrastent avec les touches de noir présentes partout dans le mobilier, ainsi qu'avec le blanc des plafonds et des ouvertures. Les couleurs vives des tableaux, des objets en faïence, de la vaisselle, complètent ce régal pour l’œil et l'esprit.
À droite, la salle à manger est agrémentée d'une cheminée du 19e s. et une porte permet l'accès à la cuisine privée qui se trouve en contrebas et qui donne sur la cour. Au fond, une arrière-cuisine présente des petits carreaux en faïence de la région ainsi que son évier en pierre. Le salon est installé côté jardin. Au fond, la dernière pièce à usage d'antichambre ; s'y trouve un cabinet de toilette et un bureau.
À gauche de l'entrée principale, le décor du grand salon est plus travaillé que celui des autres pièces : moulures plus élaborées et cheminée en marbre rose à trumeau de plâtre qui représente une scène mythologique. A proximité de la cheminée, se trouve une petite cuisine qui permet la préparation du petit déjeuner pour les hôtes. À l'opposé, un passage mène à une petite office, aux toilettes et à la salle du petit-déjeuner. Le sol en pierre est ponctué de cabochons.
Le garage, dans la cour, permet l'accès aux caves ainsi qu'aux installations de chauffage du château.
Le premier étage
L'escalier débouche sur un grand couloir qui dessert les chambres de part et d'autre.
De grandes fenêtres illuminent les murs gris foncé et le parquet teinté. À l'image du reste du château, l'étage regorge de merveilles, entre autres objets d'artistes, meubles de designers, tableaux vifs.
Presque toutes les chambres donnent sur le parc. Au sol, du parquet de chêne teinté, des murs sans fioritures et des cheminées en marbre de différents coloris. Chaque pièce à coucher possède de grands placards.
À gauche de l'escalier, le couloir mène à un bureau et à un modeste espace de rangement. En retour, une chambre, une garde-robe et une salle de bains ont été installés dans une des ailes du château.
De l'autre côté, se tiennent deux chambres avec une salle de bains attenante. En retour, une troisième chambre, avec sa salle de bains, ont pris place dans l'autre aile. Tout au fond du couloir, se trouvent une buanderie ainsi qu'un passage menant à l'escalier de service tout en bois. Celui-ci rejoint la cuisine au rez-de-chaussée ou un petit appartement dans les combles.
Dans la décoration actuelle de l'étage, les teintes des murs, variant du prune au vert anglais, en passant par le gris, mettent en valeur les tissus choisis et contrastent agréablement avec le blanc et le noir apportés par touches.
Le dernier étage
Un appartement dans les combles a été aménagé dans l'aile droite du château. Le palier est accessible par l'escalier de service. Il dessert un salon, une chambre, une petite cuisine et une salle de bains. Un vaste grenier a été aménagé en une grande salle de réunion très confortable pour organiser des séminaires. Cette dernière est équipée d'une tisanerie, et des toilettes à part. Une salle de sport et une salle de soin s'organisent dans ce grand espace. Puis, une grande suite avec une salle de douche et des toilettes à part est aussi aménagée dans ce lieu. Un système d'alarme sous vidéo surveillance est installé dans la propriété.
Les caves
Elles ne sont situées que sous une partie du château et correspondent probablement aux fondations du bâtiment originel.
Elles sont accessibles à partir de l'entrée principale, sous l'escalier, ou bien en passant par le garage. Une succession de petits espaces voûtés servent par exemple à positionner les cuves du fioul nécessaires au chauffage du château ou au rangement des bouteilles de vin.
Les communs
C'est aux abords de l'ancienne cour d'honneur, autrefois entrée principale du château, que les communs prennent place. Perpendiculaires à la bâtisse principale, ils clôturent la cour.
D'une surface totale d'environ 300 m² , ils se composent d'une maison rectangulaire, aux proportions généreuses et aux façades recouvertes d'enduit. Sa toiture en croupe est en petites tuiles de Bourgogne. Les ouvertures sont encadrées de la même pierre blanche que les chaînes d'angle. Dans le prolongement de la maison, des écuries, bâtiment plus bas et de même allure, avec des entourages de baies en pierre blanche de la région et une toiture en petites tuiles, jouxtent un pigeonnier. Un petit chemin gravillonné, bordé de buis, dessert chaque bâtiment. Des grilles d'entrée en fonte ornementée clôturent l'ensemble.
Les écuries
Trois grands boxes à chevaux ont été installés dans la partie intermédiaire des communs. Ils bénéficient d'un accès direct au grenier dans lequel sont stockés le foin et la paille.
Une station de lavage avec un revêtement en caoutchouc jouxte les écuries. Une entrée sur le chemin permet un accès facile aux prairies et à la carrière.
Le pigeonnier
Le pigeonnier, vestige de l'ancien château, est une tour ronde édifiée sur deux niveaux avec toiture en poivrière. Il a gardé son escalier tournant en bois et compte environ 1 500 casiers. Parmi ses façades entièrement enduites, seules les ouvertures sont encadrées de pierres.
La maison de gardien
Datant du 17e s., il s'agit de la partie la plus ancienne des communs. Elle est élevée sur trois niveaux.
Au rez-de-chaussée, se trouve une sellerie, petite pièce basse de plafond avec poutres apparentes et cheminée, une laiterie et une remise. Une double entrée côté cour et côté chemin avec un escalier en chêne permet l'accès aux étages. Au premier, un couloir en L dessert une petite cuisine, des toilettes, un salon et une salle à manger. Tous les murs sont peints en blanc ou en gris. Au sol, du sisal ou de grands carreaux noirs.
Au dernier étage, sous le toit, se trouvent une grande chambre avec sa garde-robe et sa salle de bains. La charpente est restée apparente. Dans un souci d'unité, les murs sont blancs, le sol en sisal. L'ensemble est confortable et très lumineux.
La ferme et l'orangerie
Situés de l'autre côté du chemin qui les sépare du château, les bâtiments de la ferme furent ajoutés au 19e s. Couverts de toits en tuile percés de lucarnes pendantes, ils se composent d'une grande bâtisse de plan rectangulaire à deux niveaux. La surface totale est d'environ 400 m². Entièrement restaurés, un spa, un restaurant et deux ensembles de logement y ont pris place. Trois appartements de 45 m² qui se composent pour chacun d'une cuisine équipée et aménagée, d'un grand salon spacieux, d'une chambre et de sa salle de bains attenante À l'opposé, une grange sert de local technique pour la piscine, de chaufferie et d'abri pour le silo à granulés. L'ensemble est fermé par des murs blancs chargés de pilastres en brique qui donnent l'intimité nécessaire à la grande piscine installée dans l'ancienne cour.
À quelques mètres, une orangerie a été construite à la même époque. Plus loin, se trouvent une carrière de dressage pour chevaux, un rond de longe et un marcheur. ainsi qu'une piste de pétanque et un ancien puits.
Le rez-de-chaussée
La restauration de ce bâtiment est homogène et harmonieuse. Les murs et les poutres du plafond sont peints en blanc, les sols sont en béton anthracite coulé avec du quartz. Les menuiseries sont en acier gris foncé. Le décor contemporain s'accorde parfaitement avec l'ancien. Derrière une grande baie vitrée, une vaste cuisine professionnelle, conçue par le designer néerlandais Roderick Vos, est une œuvre d'art faite de métal et de chêne. Tout y est conçu pour réaliser les repas des hôtes. Conviviale et lumineuse, elle prend une place importante au rez-de-chaussée. Un escalier en chêne brut accède à la salle à manger.
Il faut ressortir de la cuisine pour gagner le salon du premier ensemble de logement : un grand salon aux murs blancs et au sol de béton dans lequel un élégant escalier de chêne en colimaçon, réalisé par un artisan italien, a été installé. La chambre se situe au premier étage.
Un spa a été aménagé au centre de la bâtisse : une pièce où se trouve hammam et sauna professionnels, une entrée équipée d'un lavabo, au fond, le local technique qui regroupe tout le système de chauffage de la maison et, à droite, une salle de douche avec toilettes.
Enfin, tout à droite, une dernière porte ouvre sur le salon du deuxième ensemble en tout point identique au premier.
L'étage
Bien que toutes les pièces soient sous les pentes du toit, l'espace est néanmoins très aéré : murs blancs, sol en sisal, mobilier de chêne aux lignes très contemporaines. Au-dessus de la cuisine, se trouve une salle à manger.
Chaque ensemble comprend d'une chambre avec sa salle de bains ouverte à l'étage. Les pièces d'eau sont composées d'une baignoire, d'une douche, de toilettes, d'un bidet ainsi que d'un double lavabo. La décoration y est toujours soignée.
La piscine
Creusée contre la ferme, elle est entourée d'une terrasse en bois Ipé grisé. Ses dimensions sont de 19 m x 5 m. L'eau est chauffée par une chaudière à granulés. Toute l'installation technique est invisible car établie dans la grange.
L'orangerie
Le bâtiment présente de vastes baies cintrées en arcade encadrées de briques et de pierres blanches, une toiture en tuile à demi-croupes et des façades couvertes de lierre. Tout en hauteur, l'orangerie accueille les plantes vertes et arbres qui ont besoin d'être protégés pendant la période hivernale. Les tables de rempotages en briques plates sont d'origine. L'espace est entièrement chauffé.
Le parc, les prairies et les vergers
Le château et ses dépendances sont installés au milieu de 6 ha de terrain. Le verger est aux abords de l'ancienne ferme, les 14 ha de prairies, de part et d'autre du bâti, descendent vers la vallée. À l'arrière du château, le parc est planté d'arbres centenaires. Des petits massifs de buis et de rhododendrons protègent un bassin en pierre. De petits sentiers en gravier passent ici ou là sous des tunnels de charmilles. Une pièce d'eau rectangulaire se trouve au fond du parc qui est clôturé entièrement par un treillage de châtaignier. En outre, des sculptures et œuvres d'artistes connus sont exposées ici et là.
Une clôture entoure toute la propriété pour se protéger des sangliers.
Ce que nous en pensons
Le château, d'implantation ancienne, a été reconstruit au 19e s. avec majesté et sobriété à la fois, élégance en tout cas. Il est un cadre sûr à des fusions de styles parfaitement réussies : le décor contemporain de l'intérieur, ajustant les formes et les couleurs, lui va comme un gant. C'est désormais l'un de ses attraits. L'utile est beau et aucun détail n'a été négligé. Toutes les toitures ont été restaurées et isolées dans les règles de l'Art. Toutes les fenêtres sont à double vitrage.
Les communs plus anciens ont été transformés en un lieu supplémentaire d'accueil et de réception. Tous les bâtiments sont finalement comme un hommage aux artisans qui les ont aménagés avec le plus grand soin et aux artistes dont les œuvres semblent avoir été réalisées sur mesure. L'activité d'hôtellerie bat son plein, tandis que l'établissement est membre du groupe Design Hotels et a été récompensé par une clé au guide Michelin. Le prix comprend bien entendu le fonds de commerce.
Référence 580164
Surface cadastrale | 20 ha |
Surface du bâtiment principal | 1325 m2 |
Nombre de chambres | 7 |
Surface des dépendances | 851 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.