Situation
A proximité de la bastide royale de Domme, l’un des joyaux du Périgord Noir, et l’un des nombreux « Plus beaux Villages de France » de la région, surplombant de 150m la Dordogne. Un secteur très recherché et mondialement célèbre pour ses richesses spéléologiques, son patrimoine historique et préhistorique, la qualité de sa gastronomie, mais aussi ses activités de pleine nature comme le kayak sur la « rivière espérance », ou les randonnées sur le GR 64 entre Rocamadour et les Eyzies. À 25 mn environ du centre ville de Sarlat-la-Canéda, 60 mn environ de Brive-la-Gaillarde, de son aéroport international, de sa gare et des autoroutes A20 et A89 permettant de rallier Bordeaux en 2h15 environ et Toulouse en 1h45 environ.
Description
C’est précisément le cas de celle ci, que sa fière allure et sa majestueuse ampleur fit donc parer par les villageois du nom générique et néanmoins suprême de « château ». Sa disposition toute en longueur et sa position dominante sur la vallée qu’elle toise de loin, accentue l'effet château.
Le chemin d’accès est barré par un imposant portail en fer forgé à motif de flèches, supporté par 4 piliers carrés en pierres calcaires locales à chapiteaux d’époque 18e s. Il se prolonge vers un large parterre-esplanade qui domine les environs, et sépare la demeure de ses écuries, tout en les maintenant dans un clos commun ceint de murs de pierres sèches.
Ayant été sans doute, dans des temps reculés, maison forte guettant discrètement de ses hauteurs quelques assaillants, elle comporta une tour, arasée depuis lors et dont il reste de précieux vestiges ; ils permettent désormais de mesurer l’épaisseur impressionnante des murs des ouvrages de défense. Une enceinte devait clore l’ensemble comme en témoignent aujourd’hui encore les traces d’une muraille en appui aux angles des deux façades.
Alentour, une futaie mélangée de chênes, tilleuls et marronniers centenaires encadre à bonne distance le bâtiment et lui fait un écrin végétal permanent.
A droite de la grille d’entrée, à l’extrémité de la prairie qui déploie son tapis devant la façade noble, les ruines des anciennes écuries, des abreuvoirs, ainsi que les deux chais encore intacts, dissimulent à peine une piscine trapézoïdale d’un bleu cinglant.
La gentilhommière
De style classique, accessible par la terrasse, elle présente au Sud une façade noble en appareil irrégulier de pierres du Périgord dites pierres de Vèze, apparentes et soigneusement jointées, comme dans beaucoup de demeures de Dordogne. Elle est ornée d’un couronnement pyramidé de style Louis XVI, très linéaire, qui souligne sans emphase son aspect aristocratique. Un imposte ouvert dans le haut du couronnement au 19e s. a été grossièrement comblé par la suite.
Élevée d’un seul étage, cette façade sobre dialogue avec sa terrasse et son parterre par une porte d’entrée en bois à imposte ajouré en éventail et par quatre fenêtres armées de contrevents en bois, réparties symétriquement de part et d’autre de la porte. A l’étage, elles sont cinq, munies de garde-corps en fer forgé et également armées de volets.
La façade nord compte sept fenêtres ou portes-fenêtres, à chaque niveau, ouvrant sur une prairie sobrement arborée.
Les façades latérales est et ouest, beaucoup plus étroites, comportent deux fenêtres par niveau.
Le toit à quatre pans fortement pentus en tuiles plates de terre cuite du Périgord suit le plan très en longueur de la demeure. Tout le long de son impressionnante arête faitière, il est ponctué par quatre cheminées en pierres de Sarlat dont une monumentale.
Le rez-de-chaussée
Comme tout le reste de la demeure, certaines parties sont habitables (126m2) et d’autres sont à restaurer (114m2) en totalité sur la base toutefois de beaux matériaux existants déjà.
La partie habitable est accessible dès la porte d’entrée par un vestibule aux murs enduits de chaux ocre jaune, qui laisse apparaitre un escalier semi tournant en pierre blanche de Vèze avec garde corps et rampe en bois.
Cette entrée mène à un vaste salon d’une cinquantaine de mètres carrés, d’une austère élégance dont l’ampleur est accentuée par l’éclairage traversant dont il bénéficie.
Les murs chaulés d’enduit ocre jaune, comme partout dans la maison, laissent apparaitre la pierre du bâti aux angles des grandes baies. L’un des murs s’assortit d’une cheminée en pierre de style 18e s., ajoutée tardivement.
De part et d’autre, deux portes en chêne à double battants d’époque 18e mènent à la cuisine. Le plafond laisse apparaitre une unique poutre maitresse carrée en chêne. La très vaste cuisine ancienne et son arrière cuisine sont d’une simplicité monacale avec une seule cheminée en pierre et une longue paillasse en carreaux émaillés blancs cassé. Contrairement à ce que laisse penser la présence de radiateurs, il n‘y a aucun chauffage dans la maison à l’exception des cheminées, la demeure ayant été avant tout une résidence d’été.
Au sol, grand carreaux de terre cuite vernissée du Périgord et dalles de pierre de Vèze.
Le premier étage
Au sortir d'un large escalier de justes proportions à rampe de bois et garde corps à décor de balustres plats, un long couloir-galerie parqueté avec haut plafond à la française dessert l’étage, habitable pour 138m2, et à restaurer pour 112m2.
Quatre chambres, une salle de bains à deux lavabos et une toilette, composent la partie habitable. Deux des chambres présentent des cheminées d’époque 18 es et 19e s et des parquets au « point de Hongrie ». Les deux autres sont recouvertes de parquets plus récents en chêne massif à larges lattes.
Toutes les chambres bénéficient d’une grande hauteur sous plafonds, tous à la française en chêne, soigneusement restaurés.
L’unité de matériaux et de couleurs des murs enduits du rez-de-chaussée se retrouve à l’étage avec les mêmes enduits chaulés d’ocre jaune pale qui laisse à découvert la pierre des baies et des portes.
Les combles
D’une superficie de 327 m2 environ, l’espace expose en l’état une impressionnante charpente en carène de bateau renversée, véritable chef d’oeuvre de maître charpentier de 23 mètres de long environ, une technique qui prend son essor en France au cours du 16e siècle. Ces charpentes dites « à la Philibert Delorme », sont constituées de pièces de bois plates, assemblées par un système de clavettes, faciles à monter sans grands engins de levage. Elles étaient appréciées des grandes demeures rurales, l’intégralité de leur volume étant utilisé pour le stockage des récoltes ou du fourrage en l’absence de granges.
Les caves
L’accès aux caves s’effectue par l’escalier principal du hall d’entrée, mais également par un portail en bois à deux battants situé au bas de la façade ouest. Les trois caves sont placées en suite. Deux d’entre elles sont voûtées et s’équipent de cheminées construites en pierre. Un étroit passage, désormais bouché, dissimule quelques marches d’un ancien escalier menant autrefois à l’extérieur.
Les dépendances
Adossée au mur d’enceinte, face à l’ancienne tour de défensive, un bâtiment de dimensions modestes (20 m2) qui fut autrefois fournil ou séchoir à prunes ne comportant aucune grande ouverture à l’exclusion de sa porte, sert aujourd’hui d’atelier et de local de rangement de matériel ; il est recouvert d’une toit pentu à deux pans, en tuiles plates de terre cuite du Périgord.
L’ancienne forge avec sa large porte cochère, tutoyant les anciennes écuries aujourd’hui en ruines, est utilisée aujourd’hui comme garage à tracteur et bâtiment technique de la piscine.
Les ruines
Elles constituent un élément intrinsèque important de la propriété.
A l’extrémité sud du parterre en prairie de la façade noble, en vis à vis de la gentilhommière, les vestiges des anciennes écuries, dignes de celles d’un relais de poste, mi enfouies sous une végétation savamment controlée, fournissent au parc un fascinant décor romantique à la Hubert Robert, en même temps qu’un émouvant témoignage du passé très actif de la demeure. Entourées d’une allée cavalière laissée en friche, d’un fantôme d’abreuvoir et d’une salle d’attelage accessible par un plan incliné, ces écuries en ruine sont un des trésors de la demeure.
Enfin, dissimulés sous cet entrelacs de pierres et de poutres, deux chais dont l’un de 40 m de long, voûtés en berceau se déploient en un long tunnel au sol garni d’ antique pisé du Périgord, intrigants échos sous terrain de la charpente en carène inversée de la demeure.
Le domaine
Il se repartit en parterres, prairies, arbres fruitiers (prunes, poires, figues, noix…), ainsi que d’une futaie mélangée, communément appelée garenne, pour une superficie totale de 13 hectares environ. Quelques beaux spécimens anciens s’y distinguent, comme des tilleuls, des chênes verts, des hêtres, des acacias, ou encore des châtaigniers. Des chemins de terre régulièrement entretenus incitent à la promenade.
Ce que nous en pensons
Avant même la grille dépassée, l’impression ne quitte jamais le visiteur d’avoir franchi un seuil temporel. Retour vers le passé, et arrivée dans une bulle hors du temps à l’abri de toute nuisance, dans un environnement remarquablement préservé. Ce rêve éveillé a son prix : une partie habitable tout de suite et l’autre à réhabiliter, en fonction du projet… plus tard. Ou jamais, comme pour ses ruines si parlantes et décoratives en l’état que l’on pourrait s’en vouloir d’y toucher.
Pour qui veut insuffler à nouveau à cette demeure sa vivacité première - car de lustre elle n’a jamais perdu -, l’avantage majeur quelle présente est de pouvoir mener les travaux sur place dans la partie habitable parfaitement restaurée.
Le pays des merveilles est bien ici, de l’autre côté du miroir du temps.
Référence 390249
Surface cadastrale | 13 ha 30 a 7 ca |
Surface du bâtiment principal | 490 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 56 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.