Au sein d'un parc naturel régional, à la lisière d'un village typique de Provence,
un château multiséculaire et son jardin en restanques, unique en son genre
Manosque, ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE paca 04100 FR

Situation

À 20 min de Manosque et à 1 h de la gare TGV d’Aix-en-Provence, le domaine est implanté en bordure d'un village, sur un territoire (re)connu au-delà des frontières de la région et du pays, relié aux grands axes de circulation départementaux, régionaux et nationaux. S'y côtoient les plus beaux paysages ponctués de lacs, de rivières, de montagnes et de champs de lavandes, qui rivalisent en richesse avec la qualité du patrimoine architectural et avec l'intensité de l'activité culturelle locale.
Le village présente une dimension intime, une configuration propice à la sociabilité, dans un environnement peu urbanisé. Il a développé une vie associative qui impulse une dynamique culturelle et sportive forte, complétée par de nombreuses activités artisanales et commerciales sur le proche territoire.

Description

Une large grille en fer forgé, encadrée par deux pilastres maçonnés et décorée d’une imposte à entrelacs, met en scène l'entrée dans le domaine depuis le village à travers une allée surélevée bordée de haies. À l'arrivée sur une terrasse, dans la partie haute de la propriété, se donnent à voir une enfilade de bâtiments et la longue façade est, ainsi qu'un jeu de perspectives vers la vallée au loin ; face au paysage, se font sentir des odeurs de buis et de roses, et entendre le bruit de l'eau qui coule dans les douves en contrebas.
Construit au 17e s. et agrandi au 18e s. d'après les grands principes de composition de l'architecture classique provençale, l'édifice a ensuite été largement remanié au 19e s. à travers l'ajout d'une tour d'angle et d'une volière, qui lui donnent son aspect castral actuel. Les divers corps de bâtiment, qui ont parcouru les siècles, présentent ainsi un visage unique, une typologie à la frontière entre la bastide et le château.
L'ensemble bâti est formé de quatre corps. Trois d'entre eux présentent des façades est alignées, aux baies régulières et symétriques, tandis que le quatrième se retire derrière sa cour dallée de pierres, son portillon et ses grilles en ferronnerie peints en bleu. Les façades ouest, aux baies plus discrètes et plus parcimonieuses que celles des autres élévations, sont toutes alignées le long d'une rue peu passante du village, à l'arrière des bâtiments.
Les matériaux divers qui composent les façades et les toitures – moellons, briques, ardoise et terre cuite – signent les époques de construction des différents bâtiments et extensions.
Le bâti est bordé de plusieurs espaces de jardin structurés en deux restanques, qui profitent d'une source d'eau provenant du village et réputée intarissable. Le niveau haut, au pied du château, comprend au sud une roseraie avec son bassin, au centre une terrasse avec sa fontaine en eau, et un imposant marronnier, enfin au nord, un jardin à la française avec son parterre de buis taillés et son enfilade de onze bassins voûtés, alimentés par la source et déversant le trop-plein d'eau au bas du domaine.
Un grand champ en partie basse assure le recul et la vue sur la vallée que le château domine.

Le château

À l'entrée du domaine, un premier bâtiment de plan rectangulaire, tourné vers l'est et élevé de quatre niveaux, présente une façade principale à trois travées et une façade latérale à travée unique. Sa toiture, aujourd'hui en tuile mécanique, était originellement en tuile creuse à quatre pans coupés. Il est le premier édifice du domaine, construit au 17e. s. suivant un modèle de bastide, avec une entrée axiale par la façade principale, de larges baies cintrées séparées d'un niveau à l'autre par des bandeaux en saillie.
Au 18e s., l'édifice est agrandi de deux travées au sud afin d'y intégrer trois vastes salles de réception hautes de plafond. Ces nouveaux espaces sont reliés à l'escalier central par des demi-paliers.
Au 19e s., les baies de l'extension sont agrandies et occupent dès lors la majeure partie de sa façade. La brique utilisée pour leur encadrement tranche avec la couleur et la dureté de l'enduit en ciment. À la même époque, une tour d'angle à pans coupés, avec toiture en lauze et baies ogivales en brique à chacun de ses quatre niveaux, est ajoutée à l'angle nord-est du château.


Le rez-de-chaussée
L'entrée dans le château se fait par une grande porte en bois à deux vantaux, surmontée d'une imposte vitrée, qui dessert un vestibule avec tomettes hexagonales multicolores au sol, décor de faux marbre au mur et faux ciel à motifs végétaux au plafond. Il débouche sur l'escalier principal avec marches couvertes de tomettes en terre cuite, nez de marche en bois, rampe en fer forgé et fontaine décorative en marbre.
Une double porte en bois au sud donne accès à un salon qui ouvre par une large fenêtre, également en bois, sur la terrasse et son marronnier. Sa cheminée en marbre gris, ses moulures de plafond en plâtre et ses carreaux de ciment illustrent bien l'éclectisme esthétique du château.
La pièce est reliée par un passage en enfilade à une salle à manger au sol couvert de carreaux en terre cuite, aux murs à pierre vue jointoyés à la chaux et au plafond en brique avec poutrelles en fer. De l'autre côté du vestibule se situe la cuisine avec coin salle à manger, grande cheminée en plâtre et sol couvert de carreaux bruns en terre cuite ancienne.

Le premier étage
L'escalier principal de facture traditionnelle, que le bandeau en gypserie de son entablement rend unique, dessert les trois niveaux sur rez-de-chaussée. Un premier demi-niveau est constitué par une grande salle de réception au sol de tomettes hexagonales et aux murs blancs ; de là, quatre grandes baies en plein-cintre, qui occupent la quasi-totalité du mur, offrent une vue sur la terrasse et la vallée.
Le premier palier débouche sur trois chambres à coucher avec salles d'eau privatives, dont deux donnent à l'est en direction de la vallée. Dans l'ensemble des pièces, les sols sont couverts des mêmes tomettes hexagonales que celles de l'escalier, typiques du 19e s. Deux chambres intègrent des cheminées en marbre à trumeau, ornées de peintures, de dorures et de gypseries.

Le deuxième étage
Organisé en deux demi-niveaux, il est composé des mêmes pièces – trois chambres à coucher avec salles d'eau – et structuré suivant le même plan que le premier étage.

Le troisième étage
L'escalier dessert au dernier niveau du château trois chambres à coucher aux sols couverts de tomettes : une chambre principale d'environ 40 m² avec terrasse au nord, salle de bains et toilettes indépendantes ; une deuxième de 18 m² environ avec salle d'eau et toilettes indépendantes ; enfin, une troisième plus simple, d'environ 16 m².

Les dépendances

Au 18e s., la bastide est agrandie de deux travées au sud afin d'intégrer au château trois vastes salles de réception hautes de plafond. Ces nouveaux espaces sont reliés à l'escalier central par des demi-paliers. Les baies sont hautes et occupent la majeure partie de la façade. La brique utilisée pour leur encadrement tranche avec la couleur et la dureté de l'enduit en ciment.
Mitoyen de cette extension, un édifice agricole est bâti à la même époque plus au sud. Il est composé de cinq travées dont deux ouvertes généreusement, et construit dans les mêmes matériaux que le bâtiment de réception.
Accolé aux écuries, un pigeonnier a été édifié au 19e s., en retrait de la façade sud commune au château et aux deux bâtiments qui le prolongent. Il présente une façade largement percée de baies vitrées, séparées verticalement par des pilastres en brique, et marquée en son centre par un tympan triangulaire sommital.
Enfin, situé à l'entrée du domaine, un pavillon fut construit à la même époque que les écuries et en reprend le vocabulaire architectural et matériel. Il correspond historiquement à la maison du gardien.


Les écuries
Le bâtiment accolé d'une part au sud du château, d'autre part au colombier, correspond aux anciennes écuries et comprend aujourd’hui plusieurs espaces autonomes.
Un premier, au rez-de-chaussée, a été récemment rénové. Il présente des murs à pierre vue jointoyés à la chaux blanche, un sol à carreaux bruns et des voûtes sarrasines enduites. La pièce, de plus de 145 m², est éclairée par une grande porte-fenêtre en aluminium, surmontée d'une imposte vitrée, qui donne accès à la terrasse. Elle conserve les mangeoires historiques restaurées sur le mur sud et intègre une porte d'accès à la salle à manger du château au nord.
Au-dessus de cet espace, un appartement de 130 m² environ se développe sur deux niveaux, comprenant, au premier étage, un salon avec coin cuisine de près de 70 m² et, sous les combles, trois chambres à coucher d'une dizaine de mètres carrés, chacune accompagnée d'une salle de bains.
La troisième partie est constituée par la travée sud et reste entièrement à rénover aux deux niveaux où elle s’étend.

Le colombier
La dernière dépendance, où étaient anciennement élevés les pigeons du domaine, a été rénovée récemment à des fins de location. Le fronton triangulaire de sa façade principale est bordé par des pierres de taille et soutenu par des pilastres encastrés en brique. Les menuiseries en aluminium ont été peintes en bleu roi, de même que le portail d'accès à la cour privée, ce qui donne à l'ensemble un aspect contemporain, en contraste délibéré avec le reste de la façade du 18e s.
Il abrite aujourd'hui un appartement étendu sur trois niveaux de 20 m² chacun environ, percés de grandes baies vitrées tournées vers l'est et la vallée. Au rez-de-chaussée se trouve une chambre à coucher avec plancher en bois et accès à la cour via la porte d'entrée du bâtiment, à deux vantaux métalliques vitrés, avec imposte également vitrée ; au premier étage, une grande salle de bains carrelée accessible par un escalier en colimaçon, qui conduit aussi au deuxième étage, aménagé en salon carrelé et ouvert sur un jardin suspendu privatif – une terrasse avec soubassement en galet, rambarde en fer forgé et fontaine adossée au mur sud, qui rejoint la restanque haute grâce à un escalier sur limon en galet.

Le pavillon
Indépendant des autres bâtiments, il présente une cuisine, un salon/salle à manger et une salle d'eau au rez-de-chaussée, deux chambres à coucher de 10 et 20 m² environ au premier étage et une troisième pièce en rez-de-jardin, qui donne sur un jardin privatif.

Le jardin en terrasse et les prairies


La terrasse
Située sur la restanque haute, elle se déploie le long de la façade est, depuis le portail d'entrée jusque dans la partie basse et verdoyante qui ouvre sur la vallée. Un premier espace gravillonné permet aux véhicules d'accéder à la propriété et d'y stationner. Il est bâti sur les douves qui abritent les bassins remplis par l'eau de la source du village.
Il surplombe un jardin à la française avec parterre de pelouse, allées dallées de pierres, topiaires de buis et fontaine centrale. De là, l'arrivée devant la façade principale du château est assurée par une grande terrasse gravillonnée, organisée autour d'un marronnier majestueux et d'une fontaine adossée à une rambarde en pierre. La terrasse se prolonge par un bassin à nénuphars et ses sculptures en pierre, bordés de cyprès et d'une abondante roseraie.

Les prairies
En contrebas de la terrasse, une prairie naturellement enherbée et ponctuée de quelques arbustes assure le lien entre la propriété et la vallée avec ses terres cultivées et ses parties boisées.

Ce que nous en pensons

Agrandi au fil des siècles de son existence, le château du 17e s. présente une architecture éclectique qui le rend unique et attachant. Le jeu des matériaux soutient la rythmique que compose l'alternance des baies, dont les spécificités différencient et singularisent les quatre façades. Les aménagements de son jardin en terrasses jouent pareillement des éléments, des couleurs et des rythmes qui structurent l'espace. L'effet produit par l'ensemble est d'un romantisme qui rappelle les plus beaux chefs-d'œuvre bâtis du 19e s.
Implanté en lisière d’un village typique de Haute-Provence, la propriété profite d’un environnement naturel protégé qui fonde l'attrait touristique du territoire.
Aujourd'hui aménagé en diverses parties à usage locatif, le château bénéficie d'une bonne rentabilité, mais peut se prêter à bien d'autres usages, d'habitation familiale ou d'hôtellerie, selon le désir et le projet.

2 100 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 612487

Surface cadastrale 6609 m2
Surface du bâtiment principal 520 m2
Nombre de chambres 14
Surface des dépendances 490 m2
dont aménagées 870 m2



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Conseiller
Autour de la Montagne Sainte-Victoire

Mathilde Audin +33 1 42 84 80 85

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