Situation
Dans l'ouest de l'Occitanie, à la limite du Gers et du Tarn-et-Garonne, sur les terres aux accents toscans de la Lomagne, riches d'un patrimoine historique et gastronomique incontestable, le « castelnau » a été édifié au centre d'un village pittoresque d'à peine 120 habitants qui domine la vallée de l'Arrats. En voiture, il faut compter 10 km pour accéder aux premiers commerces et 15 min pour bénéficier de l'ensemble des services, établissements scolaires et activités que propose la ville de Valence-d'Agen. La gare ferroviaire qui y est implantée permet de rejoindre Paris en 4 h. Toulouse et son aéroport international sont accessibles en 1 h de route. Le territoire bénéficie d'un fort attrait touristique grâce à l'église du 18e s. au décor baroque unique qui se trouve adossée à la propriété, ainsi qu'à la proximité de Lectoure – « Ville d'art et d'histoire » située à 25 min – ou encore au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre autres éléments d'attraction.
Description
Les bâtiments mitoyens les uns des autres qui composent l'ensemble architectural entourent un patio enherbé et l'ancienne chapelle du « manoir des Chevaliers », devenue église au 15e s.
Bien que formant avec les autres un ensemble harmonieux dont les élévations en pierre sont coiffées de toits en tuiles canal, différents corps se distinguent par l'appareillage de leurs façades, leurs toitures et autres éléments architecturaux tels que des terrasses ou des baies, propres aux époques successives du remaniement de la propriété.
Autrefois couvent des Templiers, puis tour à tour chai et maison d’habitation, le bâtiment en forme de fer à cheval présente des traces de ses anciennes fonctions castrales à l’image des archères, des meurtrières et des stigmates qui découlent des modifications imprimées aux façades au fil des siècles. D’une surface d’environ 450 m², il est élevé de deux niveaux sous combles surmontés d'une toiture à deux pans que borde une génoise à trois rangs. Les murs, composés d’un amalgame d’appareillages de moellons massifs et de pierres de taille non jointoyées, sont typiques des constructions médiévales.
Récemment, un terrain arboré et paysagé, situé en contrebas du village, a été annexé à la propriété. Il abrite aujourd'hui une piscine et un pool house protégés des regards, à rafraîchir.
Le logis aménagé dans les ailes remaniées au 18e s.
Haut de deux niveaux et bâti dans un appareil mêlant moellons et briquettes rehaussé de chaînages d'angle et d'encadrements de baie en pierre de taille, le logis, d'environ 330 m², se compose de deux corps de bâtiment disposés en L. L'aile sud-ouest, flanquée d'une échauguette carrée et d'une étroite terrasse, est percée de nombreuses baies ordonnancées de façon régulière. Contigüe au clocher et qualifiée de « château » à la fin du 18e s., la seconde aile est bordée d'une vaste terrasse protégée par des balustrades, prolongement d'une haute muraille. À l'intersection des deux corps, un donjon carré, édifié au 14e s. dans un appareil réglé de moellons de calcaire, se dresse sur la moitié de sa hauteur initiale.
Trois accès permettent de pénétrer dans l’enceinte de la bâtisse. La principale s'atteint par un haut escalier de pierres accessible depuis la rue. Les deux autres, de plain-pied, est accessible par un double porche et depuis un appentis qui protège l'entrée de l'église.
Le rez-de-chaussée
À l'issue d'une double volée de marches en pierre, une lourde porte de bois surmontée d'une imposte vitrée cintrée s'ouvre sur un hall et sur un accès à une première terrasse ombragée d'une glycine. Derrière ses doubles portes vitrées datant du 19e s., le vestibule affiche un contraste flagrant avec les atours extérieurs de la bâtisse. Abritant un remarquable escalier de bois à double quart tournant avec palier intermédiaire, il distribue les pièces de vie et de réception. Sur la droite, une spacieuse cuisine équipée, agrémentée d'une imposante cheminée au manteau de bois, dispose d'un piano de cuisson et d'un plan de travail en marbre. Elle communique par une porte vitrée avec un jardin intérieur ainsi qu'avec un dégagement aménagé en vestiaire et avec une dépendance, qui abrite une buanderie et un atelier, également ouverts sur l’extérieur. Un large escalier moderne permet d’accéder à un premier garage.
Dans le vestibule, des portes-fenêtres accèdent à une salle à manger et s'inscrivent dans la perspective de celles qui donnent sur la terrasse panoramique, dévoilant une vue exceptionnelle sur la campagne environnante. La pièce est caractérisée par une cheminée monumentale au linteau cintré en pierre, une alcôve au plafond voûté, des murs en pierres apparentes, un plafond à la française chaulé et un sol en carreaux de terre cuite. Dans le salon qui se tient non loin, une cheminée de marbre noir est surmontée d'un miroir trumeau décoré d’élégantes moulures aux motifs floraux. Des baies garnies de fenêtres à petits carreaux et des boiseries d'appui en composent le décor intérieur, empreint des codes du 18e s. Enfin, les épais murs en pierre de près de 1,5 m de la tour abritent en leur sein une bibliothèque teintée du bleu pastel de Lectoure.
L'étage
Après une première volée de marches qui s’inscrit dans l’arrondi d'un mur, un palier dessert une salle de bains aménagée dans la tourelle, comme suspendue dans les airs. La chambre principale, aux teintes claires, se découvre derrière une seconde porte au niveau du demi-palier. Tel un appartement miniature, elle comprend un espace salon au parquet massif agrémenté d’une cheminée au trumeau stuqué et d’une alcôve. Une autre pièce à coucher se cache derrière une porte dérobée créée dans un placard.
Au bout d’un long couloir, dont le sol est recouvert d’un parquet ancien à lames larges, une fenêtre attire le regard et donne l’impression au visiteur d’être perché dans un nid d’aigle. Une deuxième pièce de nuit s’ouvre au sud et se tient face à une salle d’eau.
Une autre chambre, au volume confortable et au décor soigné, avec une large vue sur l’horizon, est accessible à l'extrémité du palier. Les dalles de terre cuite qui parent le sol, le travertin de la salle de bains, les murs de pierres apparentes et la baignoire sur pieds contrastent avec la paroi en verre de la vaste douche à l'italienne.
La quatrième et dernière chambre à coucher, aménagée dans la tour médiévale, a été conçue de façon théâtrale, à la hauteur de sa singularité architecturale. Ainsi, une verrière installée dans un plafond intermédiaire laisse entrevoir une ancienne voûte remarquable qui donne à la pièce une ambiance assurément unique. Une salle d’eau privative lui est associée. Depuis ce niveau, un étroit et discret escalier permet d’accéder aux combles et à la terrasse sommitale de l’ancien donjon.
La commanderie
Castelnau fortifié, siège d'une commanderie templière successivement rattachée au Nomdieu – village situé à 40 km qui comptait une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fondée en 1152 – puis à l'ordre de Malte, les constructions actuelles ont été érigées autour de la forteresse pour former le village au 15e s. À cette époque, la chapelle Saint-Pierre, adossée au nord-est du château, est devenue l'église paroissiale. Depuis l'an 1254, le castel sera tour à tour la propriété de nombreux et illustres seigneurs, parmi lesquels Aimard du Bouzet en 1254, les vicomtes de Lomagne, les comtes d'Armagnac et même le roi de France Philippe le Bel. Sauvé de la Révolution grâce à Jean-Louis Laclaverie, c'est Théodore Belloc de Labrousse, maire de Lachapelle à l'origine de travaux d'importance dans le village, qui en sera propriétaire jusqu'en 1847.
Le rez-de-chaussée
Situé au nord, il communique par de hautes voûtes avec le garage du bâtiment mitoyen implanté au sud-ouest. Le sol est en terre battue jusqu’à la dernière salle, à usage de garage. Une double porte donne sur la rue du côté du haut du village, assurant au bâtiment un accès indépendant.
L'étage
Accessible par quelques marches en pierre dont le départ se situe dans le patio, le deuxième niveau présente lui aussi un sol en terre cuite. Au centre de la pièce, se trouve un ancien foyer. Le bâtiment n’est à ce jour pas raccordé à l’eau ni à l’électricité. Il nécessite d'importants travaux d’aménagement intérieur. Dans le prolongement de la pièce principale, une salle abrite les vestiges d’un pigeonnier.
Les combles
D’une hauteur sous faîtage de 4 m, le dernier niveau repose sur un plancher et s’étire sur toute la longueur du bâtiment sous une charpente remarquable et bien conservée.
Les dépendances
L'atelier
Disposant d’une poutraison de caractère, d’une hauteur conséquente sous faîtage et de murs en pierre apparente, mais non isolé à ce jour, l’atelier permettrait aisément l’agrandissement du logis principal. Un espace cloisonné et isolé en abrite la chaudière.
Accessible depuis le vestiaire qui jouxte la cuisine, une buanderie parfaitement fonctionnelle communique directement par un escalier à quart tournant avec le garage, situé au niveau inférieur, et avec le jardin par l’atelier.
Les écuries
Situées au niveau de la rue, étendues sur une surface d'environ 80 m² au sol, elles ont été édifiées sur deux niveaux sous une toiture à une pente contre la roche. Elles communiquent avec l’étage du second garage de la propriété, implanté dans le prolongement du bâtiment. Cet édifice, aux éléments architecturaux notables comme la voûte en pierre de taille qui encadre la porte d’entrée et les façades à la chaux ocre patinée, nécessitera des travaux de restauration en fonction de sa destination.
Le garage
Adossé aux remparts, le bâtiment se dresse sur deux niveaux à l’angle de la ruelle qui ceinture l’ancien castel. De nouveaux contreforts y ont été construits à l'arrière afin de renforcer la muraille sur laquelle la terrasse du château prend appui. Accessible par de hautes portes en bois surmontées d’un linteau de bois, le garage, d'environ 70 m² au sol, dispose d’une toiture intégralement refaite il y a 15 ans, d'une dalle de béton et d’un plancher intermédiaire isolé et récent.
Le jardin clos et le parc non attenant
La propriété jouit de trois espaces extérieurs bien distincts. Le premier, tel un patio de 145 m² environ, est accessible depuis l’aile sud-ouest du logis et par un large porche qui s’ouvre du côté de l'église. Enherbé et paysagé avec de nombreuses essences fleuries, il bénéficie d’un décor unique, composé des différentes façades de l’église, de la commanderie et du château, empreint d’une histoire d’où une indéniable quiétude se dégage.
Un second, simple dégagement permettant d’accéder à trois caves troglodytes, est implanté au pied de l’escalier principal, au niveau de la rue. Clos de murets, il abrite vignes, rosiers, hortensias, agrumes et autres plantes qui lui donnent un air bucolique.
En contrebas du village, un terrain d'approximativement 7 000 m² se rejoint à pied en quelques minutes par un petit chemin. Tenus à l’abri des regards derrière une haute végétation avec les vergers qui les jouxtent, une piscine de 5 x 10 m sous abri et un coin aménagé consacré à la détente requièrent quelques rafraîchissements.
Ce que nous en pensons
L’édifice, aux nombreuses facettes architecturales façonnées par une histoire multiséculaire, évolue désormais au rythme des vivants tableaux dessinés par les paysages alentour. Équilibre parfait entre un logis confortable aux accents du 18e s. et une commanderie du 14e s. parfaitement sauvegardé, la propriété séduira tant les amateurs d’histoire et d’architecture que les porteurs de projets. Elle forme un nid d’aigle singulier dont le cadre de vie ne l'est pas moins, avec des couchers de soleil qui baignent la terrasse du château sous un ballet d’hirondelles, ou au son des cloches qui scandent la vie bucolique de l'intemporelle Lomagne.
Référence 186968
Surface cadastrale | 1 ha 31 a 83 ca |
Surface du bâtiment principal | 500 m2 |
Nombre de chambres | 5 |
Surface des dépendances | 750 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.