Dominant la vallée de la Charente, un château du 17e s. et ses terrasses IMH,
ses dépendances, son parc et sa source souterraine, sur 8 ha
Nersac, CHARENTE poitou-charentes 16440 FR

Situation

Implantée au centre de l'Arc Atlantique dans le département de la Charente, destination prisée en France grâce au climat et à la qualité de vie qu'il présente, la propriété est située dans ce qui se nomme aujourd'hui « Le Grand Angoulême ». Dominant la vallée du fleuve Charente depuis les hauteurs où il a été bâti, à 5 min de deux villages avec tous les commerces nécessaires au quotidien, le château est à moins de 15 min de la gare de la capitale de la bande dessinée, le mettant ainsi à 1 h 50 de Paris par le TGV et seulement à 4 h 30 de Bruxelles. Établi à environ 30 min de Cognac, il se trouve aux confins de l'Angoumois et de la Toscane charentaise, connue notamment pour ses paysages ondulés où alternent vignes et bois.

Description

Depuis la départementale au sud, une grande allée bordée de marronniers mène à la grille de la propriété, à gauche d'une dépendance en L bâtie au nord-ouest. Une piscine située à son extrémité nord est protégée par un enclos de murs, ce dernier allant de la dépendance jusqu'à la douve du château, où il se transforme en mur de soutènement. À droite de la dépendance, une allée de charmes noueux traverse les aires enherbées dans lesquelles ont été plantés des arbres fruitiers. Un pigeonnier et un four banal se trouvent au-delà, à quelques mètres en direction du château.
L'édifice principal, accessible en traversant le parc sur moins de 50 m, surplombe le fleuve Charente. Il est également de plan en L, ouvert sur la vallée qu'il domine, illuminée par le soleil. Ses deux ailes encadrées de douves sèches à l'est et à l'ouest sont bordées de terrasses supérieures, celle à l'est, qui s'avance en éperon vers la vallée, présentant de hautes arcades sur toute la longueur du niveau de soubassement. L'aile ouest, quant à elle, est comme posée sur le roc à son extrémité et la balustrade de la terrasse ferme la cour au niveau inférieur, face au fleuve Charente, qui coule quelque 300 m plus bas. Les murs du château sont couronnés par des crénelages festonnés sur mâchicoulis. La toiture à faibles pentes en tuile canal est masquée par les créneaux et les chéneaux s'achèvent en forme de gueule de canon. C'est seulement à proximité que se découvre la balustrade, au bord de la douve sèche au-dessus de laquelle se trouve l'accès à la demeure.
Au-delà, en descendant vers l'ouest, une maison orientée dans le sens de la pente vers le cours d'eau se tient à flanc de colline. En direction du fleuve, s'étendent la lande et des taillis. Enfin, au-delà du parc vers l'ouest, des aires enherbées jouxtent les bois situés en bord de propriété.

Le château

Accolé à la tour initiale du 13e s. dont subsistent deux meurtrières sur la façade ouest côté cour, le logis fut surélevé au 15e s. La construction Renaissance suit un plan en L dont l'angle extérieur est exposé plein sud. Côté est, le corps de logis central est flanqué de deux pavillons en légère saillie. Suite aux guerres de Religion, l'édifice ayant souffert, il fut transformé au début du 17e s. en résidence de plaisance telle qu'elle est actuellement, ses balustrades couronnant une double terrasse. Du fait de la situation dominante du château, le rez-de-chaussée au sud devient premier étage avec terrasse supérieure du côté du fleuve. Sur la face extérieure côté ouest, la porte d'entrée, datant de 1620 et de style typiquement italien, est encadrée de pilastres plats à chapiteaux ioniques et surmontée d'un entablement en pierre sculptée avec drapé et fleurs. Le fronton, aux lignes courbées, est interrompu par un pot à feu orné d'un bouquet de fruits. Les appuis de fenêtre de l'étage sont bordés par des garde-corps en fer forgé. Côté terrasse, à l'est, des clefs de baie figurent la lune, le soleil et un ange ailé. Les fenêtres de l'édifice sont à petits carreaux et les volets en bois.


Le rez-de-chaussée
L'entrée s'ouvre sur un vestibule, qui donne accès au hall d'escalier situé à gauche dans l'angle de la demeure, ainsi que sur une salle à manger en face et sur une cuisine à droite. Le premier est décoré d'un trompe-l’œil de l'artiste Philippe Mouchès, qui a créé des baies donnant sur le parc, le cèdre, les vases Médicis et les terrasses à balustrade. Les pilastres sont en faux marbre Campan. Les vitraux des fenêtres ont été réalisés dans les ateliers de Tusson en Charente.
Face à l'entrée, la salle à manger, de style Renaissance, présente un plafond à caissons illuminé par les deux fenêtres qui donnent sur la vallée de la Charente. Les grandes portes à double battant sont encadrées de pilastres cannelés soutenant un fronton curviligne.
La cuisine, accessible depuis la salle à manger et le vestibule d'entrée, est éclairée par une fenêtre à vitraux de Tusson et par une porte-fenêtre qui accède à la terrasse supérieure. Elle est équipée d'un plan de travail avec hotte et évier à deux bassins, d'une cuisinière avec quatre plaques à induction et une à gaz, de deux fours à chaleur tournante dont un avec l'option vapeur, d'un lave-vaisselle et d'un réfrigérateur américain à quatre portes. Le poêle est à pellets.
Une chambre à coucher, dans laquelle une porte s'ouvre sur une salle d'eau et ses toilettes, est accessible par un petit dégagement qui part de la cuisine. Dans le dégagement, à droite, figure un cabinet de toilette. Puis, dans l'angle côté douve sèche, éclairée par une fenêtre de chaque part, une pièce sert de débarras et de buanderie. Plus loin, enfin, un escalier en vis permet d'accéder au niveau inférieur.
De l'autre côté du vestibule d'entrée, sur arcades, s'élève le grand escalier du château, bâti suivant un plan espagnol du 16e s. avec puits de lumière central. À balustrade et à trois volées, il est également éclairé par des vitraux du 19e s. aux armes d'anciens propriétaires, les La Laurencie et le général-comte Garnier de la Boissière, chambellan de Napoléon Ier et enterré au Panthéon.
Sous l'une des arcades, une porte-fenêtre accède à la terrasse à l'ouest. Une petite porte à gauche de la sortie mène à un cabinet de toilette. À sa suite, dans l'autre aile, une pièce aménagée en bureau et éclairée par une fenêtre orientée à l'ouest précède un grand salon doré, de style Louis XV, dont deux portes-fenêtres s'ouvrent sur la terrasse à l'ouest et à l'est. Il est orné de huit médaillons des angelots aux angles se faisant allégories des quatre saisons, tandis que d'autres figurent Éros et les flammes de la passion. Enfin, une cheminée Louis XV en marbre est surmontée d'une fenêtre avec vue sur la vallée de la Charente.

L'étage
Le palier permet de contempler le plafond peint, redécoré au 19e s. À gauche, dans la tour du 13e s., une première pièce aménagée en bureau et bibliothèque précède un dégagement qui accède à une salle de douche, précédant une chambre avec fenêtres à l'est, au sud et à l'ouest. Face au bureau, se trouve un cabinet de toilette avec point d'eau. À droite, une petite porte mène à une pièce de rangement à l'arrière de l'escalier. En face, une grande galerie au ton ocre rouge, qui longe la façade sud-est, est illuminée par quatre fenêtres. Immédiatement à gauche, une petite porte conduit aux combles.
Puis vient une grande salle de bains éclairée par une fenêtre sur terrasse, avec douche, baignoire, toilettes et double vasque rectangulaire. Les deux portes suivantes mènent à une vaste chambre à coucher, aux murs peints en rose avec arcade, illuminée par deux fenêtres qui ouvrent sur la cour du château. Au fond, à gauche, une chambre peinte en jaune, avec vue sur la terrasse, jouxte une salle de douche équipée de toilettes, dans l'angle de la maison. Au fond du couloir, enfin, une porte s'ouvre sur la dernière chambre, bleue, avec fenêtres surplombant la douve, salle de bains, douche et toilettes à l'est. Les sols sont en plancher du 19e s. à larges lames posées à l'anglaise dans les chambres et dallés dans la plupart des salles d'eau.

Niveau inférieur 1
Menant à la première terrasse, il est accessible par le petit escalier en vis et par l'escalier droit au départ du grand hall du rez-de-chaussée. Le premier accède aux latrines médiévales sous lesquelles se trouve une salle refuge. De là, à droite, se dévoilent une pièce qui sert de chaufferie et, à gauche, trois autres pièces voûtées parallèles, aux sols carrelés de terre cuite ancienne et éclairées par des baies qui donnent sur la terrasse inférieure. À l'arrière de la première salle, avec cheminée massive en pierre de taille, une petite pièce, côté douves, est éclairée par une modeste ouverture qui a été pratiquée dans l'épaisseur du mur. Après la traversée des deux salles suivantes, dont une est équipée d'un ancien potager – le chauffe-plats charentais –, se découvre un dégagement face au grand escalier partant du rez-de-chaussée. À gauche, enfin, une petite pièce sert de cellier, tandis qu'à droite une baie donne accès à l'ancienne et longue salle des gardes au sol en terre battue, bâtie en pierre de taille et voûtée en berceau brisé.

Les dépendances

Bâties en moellon suivant plan en L, elles sont coiffées de toits à deux pans en tuile canal à faible pente.
La partie orientée est-ouest, un ancien chai, a vu disparaître ses cuviers à la faveur de la pose d'un béton lissé – seuls deux d'entre eux subsistent dans un angle, témoins de l'époque viticole qu'a connue le domaine. La vaste grange qu'elle forme, étendue sur plus de 200 m² avec fermes de charpente apparentes, a déjà servi de salle de réception.
En outre, à droite de l'entrée principale de la propriété, l'aile exposée nord-sud, d'environ 260 m², abrite des garages au rez-de-chaussée et un vaste atelier à l'étage.

La piscine

Étendu sur 10 m x 5 m, elle est chauffée au moyen d'une pompe à chaleur air-eau. Le bassin se situe dans un environnement protégé et végétalisé, planté de palmiers, de buis, de lavandes, de romarins, de roses, d'hortensias ainsi que d'un érable du japon. Bâtie entre le mur pignon de la dépendance, le mur d'enceinte, le pigeonnier et l'ancien bâtiment du four banal, elle est sécurisée, desservie par deux grilles qui s'ouvrent sur quelques marches accédant au bassin.

Le pigeonnier

De style gothique, circulaire, à double larmier dépourvu de charpente aujourd'hui, il fut transformé en chapelle au 19e s., dont l'autel en pierre est resté intact.

La maison du lavoir

Recouverte d'un toit à deux pans, la maison, au corps rectangulaire d'environ 170 m², élevé en moellon avec encadrements de baie en pierre de taille, est située en contrebas du château, à flanc de colline à l'ouest, avec sa petite écurie et ses deux logements de trois pièces attenants. Un aménagement avec une vaste salle de séjour ouverte sur la campagne par la grande baie du lavoir est aisé à imaginer. Dans cette pièce, la réouverture d'une baie dans le mur de séparation aujourd'hui comblée permettrait d'accéder aux logements pourvus chacun d'une cheminée en pierre, d'un potager et au rez-de-chaussée d'un évier ancien en pierre. Un filet d'eau qui provient de la source souterraine alimentait jadis une distillerie qui se trouvait à l'intérieur. À quelques mètres vers l'ouest, enfin, un petit bâtiment abrite deux soues.

Le parc

D'est en ouest, de l'ancienne maison du four banal et du pigeonnier aux aires enherbées et boisées, il s'étend sur presque 1 ha. Il est divisé en deux jardins, un haut et un bas, par un mur de soutènement en pierre. Le long de ce dernier, dans « le jardin haut », s'étire une grande allée de marronniers au milieu de laquelle se trouve un puits. Son eau alimente par une galerie souterraine la maison du lavoir en contrebas. Le « jardin bas », allant en pente en direction du fleuve jusqu'aux prés, landes et taillis, est à l'état naturel, enherbé et planté de grands tilleuls à côté de la maison du lavoir, d'où part un rang de vignes. Dans la pente, un cèdre séculaire borde l'aile ouest de la demeure. Après l'entrée dans la propriété, le « jardin haut » se distingue par un arbre ancien qui s'élève devant le château, un sophora pleureur du Japon dit « sophora japonica pendula » et labellisé « arbre remarquable ». À droite, du côté des dépendances et du pigeonnier accolé à un grand if, des massifs taillés principalement en nuages dissimulent l'ancien bâtiment du four banal. Vers l'ouest, se dressent des sujets de diverses essences tels un ginkgo biloba centenaire, un olivier taillé en topiaire, des arbres de Judée, un chêne vert, des cyprès chauves, des liquidambars et des tulipiers de Virginie. Un magnolia qui semble allongé sur le parterre herbacé rappelle le « Déjeuner sur l'herbe » d’Édouard Manet. Tous ornent le parc et en délimitent les diverses parties jusqu'aux grands pins introduisant les aires qui délimitent la propriété à l'ouest.

Ce que nous en pensons

Telle une figure de proue avec son exceptionnelle double terrasse, véritable pont de navire dominant le fleuve Charente dans l'incomparable luminosité qui se dévoile en direction d'Angoulême au nord, la propriété est pleine de singularités et de détails pittoresques. Peu peuvent se targuer de réunir à la fois, dans une demeure à taille humaine, plus de sept siècles d'histoire, l'élégance italianisante du 17e s. et un confort moderne issu de rénovations soigneusement menées, le tout avec une situation géographique ensoleillée, particulièrement bien desservie par la route, le TGV et l'aérodrome d'Angoulême.
En outre, des découvertes restent à faire, entre autres dans le sol de la grande salle du niveau inférieur ainsi que dans une autre où un souterrain est à révéler, sous la terrasse inférieure. Enfin, une grande partie du mobilier est ouverte à l'acquisition, pour les amateurs d'antiquités de styles variés.

2 200 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 552069

Surface cadastrale 8 ha 33 a 80 ca
Surface du bâtiment principal 514 m2
Nombre de chambres 5
Surface des dépendances 640 m2


Conseiller
Sud Charente

Ariel Dormeau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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