À 35 min au sud-ouest de Limoges, surplombant le bourg et la vallée de la Tardoire,
un château médiéval, son donjon, ses remparts et ses 2 ha de jardins en terrasses
Limoges, HAUTE-VIENNE limousin 87000 FR

Situation

La citadelle se trouve au carrefour de routes anciennes, là où se mêlent influences du Limousin, du Périgord et de la Charente limousine en termes d'hydrographie, de climat, de relief et d'architecture. Cette situation frontalière particulière a induit une évolution fondée sur les échanges, avec les foires du Moyen Âge, et une histoire agitée par les sièges de forteresses. Point d'orgue de la route Richard Cœur de Lion, le château a été bâti sur un promontoire rocheux, qui lui assurait jadis une défense efficace, et domine aujourd'hui encore le village et les vallons de la Tardoire. Alentour, de nombreux marchés et fêtes traditionnelles célèbrent été comme hiver la châtaigne, la pomme, les champignons. Par la route, Paris est à 3 h 40, Bordeaux est à 2 h 30, Périgueux à 1 h, Limoges et son aéroport international à 35 min.

Description

Vu du ciel, le plan polygonal formé par les anciens remparts met en évidence la double enceinte et les dimensions monumentales du puissant château fort érigé vers le milieu du 11e s. à l'emplacement de fortifications antérieures. Plusieurs éléments médiévaux subsistent aujourd'hui, en particulier la tour d'angle engagée dans le corps de logis et le donjon implanté au centre de la cour, culminant à 25 m de hauteur et visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Au 17e s., édifié dans la continuité du logis médiéval, sans doute sur ses anciennes bases, un bâtiment seigneurial a été ajouté et fournit au domaine une habitation de plaisance à dimensions humaines. Des dépendances ainsi que les vestiges d'une chapelle castrale, entourés de jardins en terrasses et de remparts circulaires, complètent l'ensemble bâti de l'impressionnante propriété, qui domine les environs.
Le donjon et la tour d'angle sont classés monuments historiques en totalité. Les façades et les toitures du corps de logis médiéval attenant à la tour, ainsi que celles du bâtiment du 17e s., sont quant à elles inscrites MH. Les sobres façades des diverses constructions sont toutes en pierre jointoyée, ou crépie pour le logis du 17e s., percées de baies droites ou cintrées, régulières ou non, avec portes-fenêtres, fenêtres et impostes majoritairement à petits carreaux, protégées par des contrevents peints en blanc pour le bâtiment le plus récent. Les toitures, à deux ou quatre pans, sont en tuile plate ou canal.

Le logis médiéval

Le corps de logis, bâti entre les 11e et 13e s., abrite quatre pièces aux solides murs pouvant atteindre 2,30 m d'épaisseur que surmontent de très hauts plafonds abaissés au fil du temps par les restaurations successives. L'accès se fait par la cour centrale ou en contrebas par les salles basses. S'étant effondrée au fil du temps, la toiture ancienne, brisée uniquement du côté oriental, a été remplacée par une charpente couverte de tuiles plates et tuiles canal à effet vieilli.


Le rez-de-chaussée
La salle des gardes, qui fut aussi salle de festivités et de justice, constitue la pièce la plus emblématique du château : outre ses dimensions monumentales, elle présente une histoire singulière puisque les archives attestent la mort de Richard Cœur de Lion au pied de sa cheminée le 6 avril 1199. Le plafond aujourd'hui formé d'une dalle de béton était autrefois composé de voûtes soutenues par des colonnes en granit. Les embrasures aux dimensions remarquables accueillent toujours des fenêtres gothiques à lancettes trilobées. Accolée à la vaste salle, aménagée en musée du Moyen Âge, une chapelle voûtée en brique, avec dallage de tomettes, protège un mobilier religieux qui a vocation à rester dans les lieux.

Le sous-sol
Les deux salles basses qui s'y trouvent, aujourd'hui occultées par le comblement des fossés, servaient vraisemblablement à l'origine de pièce de vie et de cuisine, comme l'atteste la présence d'une cheminée de granit en arc voûté. Une porte en arc brisé dévoile les bases d'un ancien escalier. L'une des salles communique avec l'extérieur grâce à une grande porte ouvrant au niveau des anciens fossés.

La tour
Anciennement consacrée à la défense, située à l'angle ouest du château, elle est ronde à l'extérieur et octogonale à l'intérieur. Éclairée d'une simple fenêtre-archère, sa voûte en pierre s'élève à plus de 7 m du sol, recouvert de granit. Un étroit escalier à colimaçon en pierre est interrompu en amont du niveau supérieur désormais disparu, remplacé par une terrasse ouverte sur le paysage vallonné environnant.

L'étage
Au-dessus de la salle des gardes, les murs de la forteresse médiévale ont été protégés par une charpente à ferme triangulée avec entrait bas, reposant, à l'exception du pignon, sur les vestiges des murs médiévaux. Les remarquables volumes créés par la structure de bois ainsi formée, couverte de tuiles plates et tuiles canal, ont donné naissance à une immense salle au sol de béton armé, éclairée de part et d'autre par des ouvertures en partie basse, d'origine.

Le donjon

Son unique porte d'entrée se trouvant à 7 m au-dessus du sol, l'accès à la haute tour étêtée s'effectue par un escalier sécurisé en métal puis par un autre, en pierre, enchâssé dans les 3 m de l'épaisseur du mur. Le rez-de-chaussée se divise en deux salles rectangulaires, qui n'en formaient qu'une à l'origine et qui conduisent à la salle polygonale de la tour. Les étages supérieurs, arasés en 1861, ont été transformés en terrasse. Au sous-sol, enfin, se dévoile une vaste pièce voûtée avec coupole en moellon.

Le logis du 17e s.

Il se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage, ainsi que d'un niveau de combles à usage de grenier. Sa toiture est en tuile plate et ses façades en moellon, assez sobres, sont enduites à la chaux, avec encadrements de baie et chaînages d'angle en pierre de taille. Au rez-de-chaussée, les baies avec portes-fenêtres en bois à petits carreaux, légèrement cintrées sur la façade occidentale et droites sur la façade orientale – comme les baies de fenêtres des deux niveaux –, donnent accès à la cour côté est. De l'autre côté, la porte-fenêtre centrale débouche sur une terrasse enherbée et bordée de murets, via un escalier en pierre ancien d'une dizaine de marches, avec vue sur la campagne alentour.


Le rez-de-chaussée
Un vestibule est accessible depuis la cour, à l'extrémité sud-est du bâtiment. Son sol est en carreaux de terre cuite et ses murs en granit apparent. Un remarquable escalier droit en pierre et bois dessert les niveaux supérieurs. Ses balustres en forme de vase composent une rampe qui rappelle le style de la Renaissance italienne. Depuis le vestibule, un long couloir mène à deux salons et à une salle à manger meublée d'une bibliothèque vitrée, qui occupe un pan de mur entier. Un plafond à la française avec caissons en bois apporte chaleur et intimité à cet espace privilégié. L'accès à la cuisine aménagée, avec sol en pierre et plafond à poutres apparentes, se fait depuis la salle à manger. Des cheminées en bois et brique ou pierre, en état de fonctionnement, des boiseries murales toute hauteur, des parquets à lames de chêne, enfin, participent à l'ornementation et au confort de chacune des pièces.

L'étage
Accessible depuis l'escalier du vestibule, il se compose d'un large palier, d'une pièce à usage de remise, et de quatre chambres à coucher presque toutes avec plafond à la française, accompagnées chacune d'une salle d'eau ou de bains. Elles sont desservies par un long couloir donnant sur la cour et le donjon médiéval. Les murs, sols, plafonds et cheminées, au sein de chacune des chambres, allient dans un harmonieux mélange la pierre et le bois, bruts ou sculptés, la brique, la chaux et le sisal. Toutes les ouvertures sont tournées vers le soleil couchant.

Les combles
Sur toute la longueur du bâti, la charpente en chêne, construite en abside, présente une pente très raide qui facilite l'écoulement des eaux de pluie. Un isolant en laine de verre recouvre le sol des combles sur la totalité de leur surface.

Les vestiges de la chapelle

À l'origine chapelle castrale, édifiée au 11e s., elle est par la suite devenue église paroissiale. Il n'en reste à présent que des vestiges, qui en matérialisent le plan, plus ou moins élevés selon les endroits. C'est là, sous le gisant qui le représente, que reposent les entrailles de Richard Cœur de Lion.

Les jardins en terrasses sur les remparts

Les solides murs de la première enceinte sont toujours visibles et soutiennent de nombreuses terrasses transformées en jardins paysagers, enherbés et arborés, depuis lesquels les vues s'étendent côté village ou côté campagne. Sur l'une des terrasses, une buvette accueille l'été les visiteurs désireux de faire une pause à l'ombre du chêne pluri-centenaire qui la jouxte. Les arbres, résineux ou feuillus, comme les arbustes sont organisés en bosquets, en haies ou se font solitaires, selon les endroits.

Les dépendances

Deux bâtiments construits au 19e s. abritent pour l'un un studio aménagé comprenant bureau, cuisine, salle d'eau avec toilettes, pour l'autre un espace brocante qui englobe aussi l'accueil et la billetterie pour les visiteurs du château. Dans cette seconde dépendance, partiellement chauffée, a également été aménagée une cuisine équipée.

Ce que nous en pensons

Un site unique, véritable morceau d'histoire de France, pris dans un espace circulaire en terrasses qui domine en son doux relief le village et les vallons alentour. Si, dans notre pays, les forteresses médiévales édifiées au 11e s. ont largement été modifiées aux siècles suivants et n'ont guère résisté aux guerres ou aux destructions, celle-ci est un témoignage rare de construction féodale bâtie sur une colline qui ait été largement préservée. L'histoire du château lui assure d'ailleurs une notoriété mondiale : Richard Cœur de Lion, fils d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine, est mort le 6 avril 1199 en ces lieux – où ses entrailles reposent – des suites d'une blessure par tir d'arbalète. Les espaces extérieurs et les vastes salles du logis sont aujourd'hui ouverts au public. L'ensemble singulier que forment le château, son jardin et ses dépendances permet ainsi de faire vivre l'histoire et le patrimoine comme d'envisager divers projets événementiels, hôteliers ou résidentiels qui en renouvelleraient les usages.

Vente en exclusivité

1 160 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 135759

Surface cadastrale 2 ha 27 a 73 ca
Surface du bâtiment principal 350 m2
Nombre de chambres 5
Surface des dépendances 634 m2
dont aménagées 500 m2


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Sud Haute-Vienne

Anne Pedrono +33 1 42 84 80 85

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