Situation
Dans l'est de l'Île-de-France, en Seine-et-Marne, le château se trouve dans un village situé à 45 km au sud-est de Paris ainsi qu'à 20 km au sud de Marne-la-Vallée et de son parc d'attraction bien connu. L'irréductible village a su résister aux assauts de promoteurs, en conservant un environnement paisible et une architecture authentique.
Une gare TGV est accessible en 15 min de voiture. Les proches communes, à quelques minutes de la propriété par la route, proposent tous les services, structures et commerces de première nécessité.
Description
Précédé de sa cour d'honneur et construit tout en symétrie au début du règne de Louis XIII, dans les années 1610, l'édifice présente des façades appareillées en brique et pierre, coiffées de toits d'ardoise que percent des lucarnes bombées et pendantes avec fenêtres à petits carreaux et impostes en éventail. Toutes les baies sont encadrées de pierres de taille. À l'arrière du château, un jardin partiellement ceint de douves mène, par un pont levant, au parc, centré sur une allée qui s'inscrit dans la perspective de la demeure et de l'entrée.
Le domaine fut la propriété de l'ancienne seigneurie des Vigny au 17e s., desquels descend le poète Alfred de Vigny, ceci jusqu'en 1791, date à laquelle il fut vendu comme bien national à la suite de l'émigration de la famille au cours de la Révolution française. Une partie du château fut brûlée lors de la Révolution et partiellement reconstruite en 1844.
L'édifice castral, la cour d'honneur, les pavillons d'entrée, les douves et les ponts font aujourd'hui l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.
Le château
Le corps central est flanqué de part et d'autre de deux ailes plus hautes que lui. Exposée à l'est, la façade principale est traversée par une entrée principale accessible depuis un escalier en pierre orné d'imposants pots Médicis également en pierre et encadrée symétriquement par quatre fenêtres à petits carreaux. Au premier étage, une surélévation centrale surmontée d'un toit singulier bombé à quatre pans est percée par trois baies et longée de chaque côté par une terrasse. Initialement, le corps central était élevé de trois niveaux et rejoignait à chacun d'eux les ailes nord et sud ; la toiture était dominée par un clocheton qui rappelait l'architecture du château du maréchal de Saxe situé à Yerres. De part et d'autre, les ailes septentrionale et méridionale, symétriques et hautes de deux étages, sont coiffés de toits en croupe avec pots à feu en zinc.
À l'arrière, enfin, la façade ouest, qui ouvre sur le parc, reprend la même architecture.
Le rez-de-chaussée
Au débouché de l'escalier en pierre qui mène à l'entrée principale, se découvre le hall du château. Le sol, en carrelage blanc à cabochons noirs du 17e s., est orné en son centre des armoiries de la famille en mosaïque. En face, une porte en bois à deux battants s'ouvre sur un grand salon. À gauche, se tient une salle de billard, au sol similaire à celui de l'entrée, et qui accède à ce dernier. À l'angle, un grand escalier longé par une rampe en fer forgé dessert les étages tandis qu'un autre, situé en-dessous, mène aux caves.
D'une surface d'environ 100 m², le grand salon est éclairé par quatre hautes baies exposées ouest, avec fenêtres à petits carreaux comme dans toutes les autres pièces du château. Une porte-fenêtre centrale qui s'inscrit dans la perspective du hall ouvre sur la terrasse ouest. Le salon est agrémenté d'une imposante cheminée de style Henri IV en bois sculpté. À l'extrémité nord de la pièce, faisant face à la cheminée, deux portes en bois à deux battants mènent à un second salon, orné d'une cheminée en marbre blanc encadrée par deux ouvertures qui conduisent à la bibliothèque.
De là, un vestibule, au sol identique à celui du hall principal, abrite un escalier datant de la même époque avec rampe en fer forgé, qui dessert les étages. Sous l'escalier, un débarras. Un couloir dessert une première chambre à coucher avec vue sur la cour d'honneur. Le sol est en brique. Une porte conduit à la seconde chambre du niveau, qui bénéficie d'une salle de bains avec toilettes.
Le hall distribue également une salle à manger, éclairée par deux hautes baies avec fenêtres, qui ouvrent sur une terrasse orientée à l'ouest. La pièce est agrémentée d'une cheminée en pierre d'inspiration italienne. Ses piédroits ainsi que son linteau sont décorés de chutes d'ornements, de trophées et autres objets suspendus le long de l'axe central : boucliers, casques et armes en sautoir. Des rubans flottent en hauteur. Elle rappelle des motifs du palais ducal de Venise. Une marche permet d'accéder à un espace bureau, depuis lequel une porte vitrée ouvre sur un escalier en pierre avec rampe en fer forgé, qui conduit à la même terrasse. Une porte en bois permet de rejoindre l’arrière-cuisine. À droite, se trouvent des toilettes avec point d'eau. À gauche, une cuisine, exposée sud-est, est illuminée par de hautes baies avec vue sur les douves en contrebas. Le sol est en mosaïque.
Le premier étage
Il est accessible par l'escalier de l'aile sud et celui de l'aile nord. Le premier débouche sur un palier qui commande, en face, une chambre à coucher au plafond à la française haut d'environ 4 m, avec sol en parquet droit, cheminée en pierre sculptée et deux hautes fenêtres protégées de volets en bois et s'ouvrant sur le parc. Une mezzanine y a été aménagée, accessible par un escalier situé à proximité du palier. Un passage mène à un bureau réchauffé par une cheminée d'angle en pierre. En enfilade, se trouve une pièce qui peut faire office de chambre, avec divers rangements. Un dégagement, relié à la chambre et au palier, conduit à une salle de bain et de douche ainsi qu'à des toilettes indépendantes.
À droite, se tient une pièce où s'élève un escalier en bois qui dessert le troisième niveau de l'aile sud. À mi-étage, une passerelle qui surplombe l'escalier principal permet d'accéder à la mezzanine de la première chambre du niveau. Depuis le palier, un passage conduit à un espace où deux portes vitrées à deux battants qui se font face s'ouvrent sur les terrasses exposées respectivement à l'est et à l'ouest. Un couloir au sol couvert de tomettes octogonales distribue, à droite, une chambre spacieuse au sol similaire, éclairée par deux fenêtres surplombant la cour d'honneur et agrémentée d'une cheminée en pierre sculptée. Elle est reliée à une salle de bains avec une grande baignoire, deux vasques ainsi que des toilettes.
Le couloir dessert une troisième pièce à coucher au parquet droit d'époque avec vue sur le parc à l'ouest. S'ensuivent une penderie et une vaste salle de bains avec toilettes. Un palier accessible par le corridor et depuis la deuxième chambre du niveau abrite un escalier en bois qui conduit au dernier étage du corps central. Le couloir se prolonge jusqu'à une pièce lumineuse qui dessert les deux terrasses bordées par des balustrades en pierre.
Une porte vitrée à deux battants accède à la quatrième chambre du niveau avec plafond à caissons, cheminée en pierre de style Renaissance et sol en parquet droit.
Une cinquième pièce à coucher est également agrémentée d'une cheminée en pierre. Une porte en bois conduit à une salle de bains avec toilettes. Non loin, se trouve l'accès à l'escalier de l'aile nord.
Enfin, la sixième chambre, donnant sur la cour d'honneur, présente une cheminée en pierre et des murs peints à motifs de faux bois qui datent vraisemblablement du 19e s. La pièce devra faire l'objet d'une rénovation.
Le deuxième étage
Le dernier niveau s'étend dans l'aile sud, le corps central et l'aile nord. Dans la première aile, le second étage est accessible par un escalier en bois au départ du premier palier du niveau inférieur. S'y trouvent un vaste grenier avec charpente apparente, à aménager, une salle de bains, des toilettes indépendantes ainsi qu'une chambre à coucher avec vue sur la cour d'honneur.
Dans le corps central, un deuxième palier distribue deux chambres, à rénover, ainsi que de petits dégagements. Un escalier en bois permet d'accéder via une trappe au toit plat qui surplombe le corps central.
Enfin, dans l'aile nord, à mi-étage, une porte commande des toilettes avec point d'eau. Un palier distribue un vaste grenier à aménager, au sol de tomettes octogonales, relié à une salle de bains et des toilettes à rénover, mais également une chambre à coucher avec lit surélevé et baignoire ovale encastrée. Une salle d'eau et des toilettes parachèvent le niveau.
Les caves
Elles occupent seulement une partie de la surface de la construction et sont pour certaines éclairées par des soupiraux en soubassement. Depuis l'intérieur du château, elles sont accessibles par une volée de marches située sous l'escalier principal. Une première cave a été aménagée en espace de stockage et de réserve. Fermée par une porte, une deuxième fait actuellement office de cave à vin tandis qu'une troisième se découvre derrière un passage. Depuis la première, une galerie mène à une quatrième cave, dans laquelle a été installée une chaudière. Enfin, un premier passage ouvre sur un ancien bûcher dont le plafond en pierre est voûté ; un second conduit à un dégagement qui abrite un escalier en pierre permettant de rejoindre directement l'extérieur du côté de la façade nord.
Le pavillon sud
Implanté à l'angle sud de la cour d'honneur et ceint en partie par les douves en eau, il est élevé de deux niveaux et coiffé d'une toiture en ardoise à la Mansart surmontée d'épis de faîtage sphériques en zinc. La toiture à chaque extrémité est marquée par un fronton hémicirculaire. Les façades en appareillage de briques et de pierres, qui rappellent celles du château, sont percées par de hautes baies garnies de fenêtres à petits carreaux. Un escalier en pierre mène à la porte d'entrée, vitrée et à petits bois également.
Tout comme celui qui se trouve au nord, le pavillon sud a bénéficié d'une restauration complète qui a permis de conserver ses éléments anciens tout en lui apportant le confort moderne.
Le rez-de-chaussée
La petite entrée abrite, à gauche, un escalier en bois et tomettes avec cage à colombages, qui mène à l'étage et aux caves. À droite, une porte en bois permet d'accéder à une pièce de vie au sol de tomettes et au plafond à poutres apparentes, agrémentée d'une imposante cheminée en pierre, d'origine. À l'angle, se trouve une cuisine équipée, illuminée par de hautes baies depuis lesquelles se découvrent les douves en eau. Enfin, une porte en bois commande la première chambre à coucher du pavillon.
L'étage
Accessible par l'escalier en bois, un palier dessert deux chambres à coucher éclairées par des lucarnes jacobines ainsi qu'une salle de bains avec toilettes.
Les caves
Accessibles par l'escalier en bois et par une porte, elles se composent d'un premier espace voûté, qui sert actuellement de cave à vin, et d'un second, qui constitue un vaste espace de stockage. Elles occupent toute la surface du pavillon.
Le pavillon nord
Dressé face au pavillon sud, il reprend la même architecture, donnant à la cour d'honneur une parfaite symétrie. Il a bénéficié d'une restauration totale, réalisée dans le souci de préserver les éléments anciens.
Le rez-de-chaussée
Un petit palier abrite un four à pain ancien entièrement restauré. À droite, un passage mène à une pièce de vie, au sol en pierre, agrémentée d'une imposante cheminée, également en pierre. De retour dans l'entrée, un passage mène à une cuisine, entièrement équipée et éclairée par une fenêtre à petits carreaux. À gauche dans l'entrée, enfin, un escalier en bois et tomettes conduit à l'étage.
L'étage
Il se compose d'un couloir aménagé de rangements, qui distribue une salle de bains avec toilettes ainsi que deux chambres à coucher.
Les caves
Accessibles depuis l'extérieur par un passage en contrebas au nord qui permet de rejoindre les douves, elles occupent une partie seulement de la surface du pavillon.
Le parc
S'étendant sur environ 11 ha d'un seul tenant et libre de toute occupation, il s'organise autour d'un axe central est-ouest au milieu duquel le château trône en majesté. Le parc a conservé son tracé initial de jardin à la française, mais la mode dite à l'anglaise a naturalisé l'ensemble. Les anciennes douves défensives sont aujourd'hui un refuge pour les canards et les carpes, qui animent le décor. À l'est, près de l'entrée, se dresse un impressionnant cèdre du Liban. À gauche, un chemin en terre conduit à une grille en fer forgé qui mène à l'ancien potager en partie clos de murs. À l'ouest, ponctuée de tilleuls taillés en espalier qui se reflètent dans l'eau, une terrasse surplombe les douves. Un pont-levis permet d'enjamber ces dernières et de rejoindre l'autre rive, depuis laquelle une allée cavalière mène à l'extrémité ouest du domaine, complantée de tilleuls et de platanes centenaires.
Au détour d'un sous-bois, se découvre une authentique « folie » à rénover, aux façades à pans de bois, qui rappelle une fabrique du hameau de la Reine à Versailles ou du château Béranger situé dans le domaine de Canon en Normandie.
Ce que nous en pensons
Noblesse et élégance du Grand Siècle se dégagent du château, édifié au temps des rois de France, qui a résisté aux tourments de cinq siècles d'histoire. Autrefois défensives, les douves sont aujourd'hui les miroirs d'une esthétique intemporelle. Le parc, planté d'arbres centenaires, apparaît quant à lui comme un tableau vivant dont la symétrie, dessinée au 17e s., se devine encore et valorise hautement l'architecture classique, à la régularité parfaite.
Bien qu'ayant bénéficié d'un entretien régulier, l'édifice castral devra faire l'objet de travaux de rénovation à l'image de ceux accomplis dans les pavillons d'entrée. La protection au titre des monuments historiques permettra de bénéficier d'avantages fiscaux et d'aides au financement pour certaines interventions. Le lieu pourra ainsi redevenir une éclatante résidence de famille, se faire villégiature de campagne à seulement 50 min de Paris, ou bien se prêter à une exploitation événementielle des plus prometteuses.
Référence 318582
Surface cadastrale | 11 ha 8 a 94 ca |
Surface du bâtiment principal | 1000 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
Surface des dépendances | 160 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.