un château du 17e s., ses terrasses IMH, ses dépendances, son parc de 8 ha et sa source

Situation
Le château se trouve au centre de l'Arc atlantique, au cœur du département de la Charente et dans l'agglomération dénommée « Le Grand Angoulême ». Dominant la vallée du fleuve Charente, depuis les hauteurs, il est édifié, à 5 min de deux villages avec tous les commerces de proximité et d'une zone commerciale. Il est à moins de 15 min de la capitale de la bande dessinée, que sa gare place à 1 h 50 de Paris par le TGV et à 4 h 30 de Bruxelles. Établi à environ 30 min de Cognac, il se situe aux confins de l'Angoumois et de la Toscane charentaise réputée pour ses paysages ondulés où alternent vignes et bois.
Description
Le château, accessible en traversant le jardin sur 50 m, surplombe le fleuve Charente. Il suit un plan en L, ouvert sur la vallée ensoleillée qu'il domine. Ses deux ailes encadrées de douves sèches au sud-est et à l'ouest, sont bordées de deux étages de vastes terrasses bordées de balustrades en pierre du 17e s.
Le logis noble s'orne d'une série d'arcades du 16e s. siècle sur toute la longueur de la terrasse inférieure. A l'ouest, la tour romane du 13e s., posée sur le roc, s'avance en éperon vers la vallée face au fleuve qui coule 300 m plus bas. Les murs du château sont couronnés de créneaux sur mâchicoulis. La toiture à faibles pentes en tuiles canal est masquée par les créneaux. Les gargouilles ont la forme de gueule de canon. Il faut s'approcher du château pour découvrir la balustrade, au bord de la douve sèche. On franchit cette dernière par un pont menant à la porte de la demeure.
En descendant vers l'ouest, une maison orientée dans le sens de la pente vers le fleuve se tient à flanc de colline. Dans cette direction, s'étendent la lande et des taillis. Au-delà du parc arboré, vers l'ouest, des aires enherbées jouxtent les bois situés en bordure de propriété.
Le château
La tour romane du 13e s. (dont on voit deux meurtrières sur la façade côté cour), et le logis furent surélevés. La construction Renaissance suit un plan en L dont la façade côté parc est exposé au Sud-Est. A l’avant, le corps de logis central est flanqué de deux pavillons en légère saillie. Après les guerres de religion, l'édifice ayant souffert, il fut transformé, à partir de 1614, en résidence de plaisance, qu'il est encore de nos jours ; ses balustrades couronnent les deux étages de terrasses. Grâce à la situation dominante du château, le rez-de-chaussée au sud devient premier étage avec terrasse supérieure du côté du fleuve. Sur la face sud-ouest, l’ancienne porte d'entrée, datant de 1620 et de style Renaissance, est encadrée de pilastres plats à chapiteaux ioniques et surmontée d'un entablement en pierre sculptée avec une frise de feuilles d’acanthes, un drapé et des fleurs. Les volutes du fronton encadrent un pot drapé, orné d'un bouquet de fruits. Elle est la plus belle porte Renaissance du 17è s. en Charente.
La terrasse supérieure se prolonge vers le nord : elle reçoit le soleil matin, midi et soir jusqu’à la tombée de la nuit. Les appuis de fenêtre de l'étage sont bordés par des garde-corps en fer forgé. Côté terrasse, des claveaux sculptés figurent la Lune, le Soleil et un Ange. Les fenêtres de l'édifice, munies de volets intérieurs, sont à petits carreaux Saint-Just.
Le rez-de-chaussée
L'entrée ouvre sur un vestibule qui donne accès au hall d'escalier situé à gauche dans l'angle de la demeure, ainsi que sur une salle à manger en face et une cuisine à droite. Le vestibule est décoré d'un trompe-l’œil de l'artiste Philippe Mouchès, qui a peint des baies donnant sur le parc, le cèdre, les cyprès, les vases Médicis et les terrasses à balustrade. Les pilastres du 19è s. sont en faux marbre Campan. Les vitraux de la fenêtre ont été réalisés dans les ateliers de Tusson, en Charente. Face à l’entrée, la salle à manger, de style Renaissance, présente un plafond à caissons. Elle est illuminée par deux hautes fenêtres donnant sur la vallée. Les grandes portes à double battant sont encadrées de pilastres cannelés soutenant un fronton curviligne. La cuisine, accessible depuis la salle à manger et le vestibule d'entrée, est éclairée par une fenêtre à vitraux de Tusson au sud et une porte-fenêtre du côté de la terrasse supérieure. La cuisine, refaite à neuf en 2021 sur 36m², est équipée d'un plan de travail en quartz avec évier à deux bassins, d'une cuisinière avec quatre plaques à induction, une à gaz et une hotte, de deux fours à chaleur tournante (dont un avec l'option vapeur), d'un lave-vaisselle et d'un réfrigérateur américain à quatre portes. Le poêle est à pellets. Une chambre à coucher, avec salle de bain et toilettes attenantes, est accessible par un petit dégagement qui part de la cuisine. A droite, un local aménagé avec toilettes et lave-mains. Dans l'angle côté douve sèche (Est), éclairée par une fenêtre de chaque part, une arrière-cuisine sert de débarras et de buanderie. De là, un escalier en vis donne accès au niveau inférieur.
A gauche du vestibule, sur quatre piliers, s'élève l’escalier monumental du château, bâti suivant un plan espagnol du 16e s., avec puits de lumière central. À balustrade et à trois volées, il est éclairé par des vitraux du 19e s. aux armes d'anciens propriétaires, un comte de La Laurencie et son épouse, petite-fille du général-comte Garnier de la Boissière. Une porte-fenêtre donne accès à la terrasse à l'ouest. Juste avant cette porte, une petite porte à gauche mène à des toilettes avec lave-main. A droite, dans l'aile de la tour, une salle à manger-bibliothèque, et éclairée par une porte-fenêtre, précède le grand salon doré, de style Louis XV ; ses deux portes-fenêtres s'ouvrent sur la terrasse à l'ouest et à l'est. Le plafond est orné de huit médaillons ; aux angles, allégories des quatre Saisons ; au centre, Éros et les flammes de la passion. Une cheminée Louis XV en marbre blanc est surmontée d'une fenêtre avec vue sur la vallée de la Charente.
L'étage
Le palier permet de contempler le plafond de la cage d'escalier, couvert d’un dôme et de liernes au 19e s. À gauche, dans la tour du 13e s., une chambre utilisée comme bureau et bibliothèque précède un dégagement qui donne sur une salle de douche neuve, puis sur une chambre avec fenêtres à l'est, au sud et à l'ouest. Face au bureau, se trouvent des toilettes. À droite, une petite porte mène à une pièce de rangement à l'arrière de l'escalier. En face, la grande galerie au ton rouge qui longe la façade sud-est, est illuminée par quatre fenêtres. A gauche, la première porte ouvre sur l’escalier qui mène aux combles. Puis vient une vaste salle de bains neuve avec fenêtre donnant sur la terrasse, douche, baignoire, toilettes et double vasque rectangulaire. Les deux portes suivantes mènent à une vaste chambre à coucher, aux murs peints en rose avec arcade centrale, illuminée par deux fenêtres qui ouvrent sur la terrasse (divisible en deux chambres). Plus loin, à gauche, une chambre à coucher peinte en jaune, avec vue sur la terrasse, jouxte une salle de douche rénovée équipée de toilettes qui occupe l'angle de la maison. Au bout du couloir, une porte ouvre sur la cinquième chambre avec fenêtres surplombant la douve, et salle de bains rénovée, avec bain-douche, lavabo et toilettes. Les sols sont en plancher du 19e s. à larges lames posées à l'anglaise dans les chambres, et dallés dans la plupart des salles d'eau.
Le niveau inférieur
Menant à la première terrasse, il est accessible par l'escalier droit qui part du grand hall du rez-de-chaussée et par le petit escalier en vis. Celui-ci accède aux latrines médiévales, sous lesquelles se trouve une salle refuge. De là, on accède à une première salle voûtée, avec une cheminée monumentale ; à droite, une pièce à usage de chaufferie ; à gauche, deux autres salles voûtées. Leur sol est carrelé de tomettes en terre cuite ancienne, éclairée par des baies donnant sur la terrasse inférieure. À l'arrière de la première salle, côté douves, une sorte de petit oratoire est éclairé par une modeste ouverture pratiquée dans l'épaisseur du mur. Après la traversée des deux salles suivantes, dont l’une est équipée d'un ancien potager, le chauffe-plats charentais, se découvre un dégagement face au grand escalier partant du rez-de-chaussée. À gauche, un cellier sert de cave à vin ; à droite, une baie donne accès à la salle des gardes romane, au sol en terre battue, bâtie en pierre de taille et voûtée en berceau brisé ; la partie inférieure de cette salle est creusée dans le rocher sur 1,5m de haut.
Les dépendances
Bâties en moellon suivant un plan en L, elles sont coiffées de toits à deux pans en tuiles canal à faible pente. Dans la partie orientée est-ouest, les cuviers de l’ancien chai ont laissé la place à un béton lissé qui fait de cette vaste grange de 200 m², avec fermes de charpente apparentes, une agréable salle de réception. À droite de l'entrée principale de la propriété, l'aile en retour d’équerre, de 264 m² au sol, abrite des garages au rez-de-chaussée (y subsistent deux cuviers, témoins de l’époque viticole du domaine) et un vaste atelier à l'étage.
La piscine chauffée
D'une surface de 10 m x 5 m, avec escalier, elle est chauffée par une pompe à chaleur air-eau. Elle se situe dans un environnement protégé et végétalisé, planté de palmier, buis, lavandes, romarins, roses et hortensias ainsi que d'un érable du Japon. Aménagée entre le mur pignon de la dépendance, le mur d'enceinte, le pigeonnier et l'ancien bâtiment du four banal, la piscine est sécurisée, accessible par deux grilles qui s'ouvrent sur les quelques marches d'accès au bassin.
Le pigeonnier
De style gothique, circulaire, à double larmier désormais dépourvu de charpente, il fut transformé en chapelle au 19e s. L'autel ancien en pierre y a été réinstallé.
La maison du lavoir
Recouverte d'un toit à deux pans et bâtie en moellon avec encadrements de baie en pierre de taille, elle suit un plan rectangulaire et occupe une superficie d'environ 170 m². Elle est située en contrebas du château, à flanc de colline à l'ouest, avec sa petite écurie et ses deux logements de trois pièces attenantes. Un aménagement avec une vaste salle de séjour ouverte sur la campagne par la grande baie du lavoir est aisé à imaginer. Dans cette pièce, la réouverture d'une baie, aujourd'hui comblée, dans le mur de séparation permettrait d'accéder aux deux logements, pourvus chacun d’éléments anciens : cheminée, évier, potager, tous en pierre. La distillerie puis le lavoir étaient alimentés par l’eau provenant de la source via le souterrain. A quelques mètres vers l'ouest, un petit bâtiment abrite deux soues.
Le parc
D'est en ouest, de l'ancienne maison du four banal et du pigeonnier aux aires enherbées et boisées, le parc s'étend sur près d’1 ha. Un mur de soutènement en pierre divise l’espace en deux jardins, un haut et un bas. Le long du mur, dans ‘le jardin haut’, s'étire une longue allée de marronniers ; en son centre, se trouve un puits dont l'eau alimente par une galerie souterraine la maison du lavoir en contrebas. Le ‘ jardin bas’, pentu, s'étend en direction du fleuve jusqu'aux prés, landes et taillis. Il est à l'état naturel, enherbé et planté de grands tilleuls à côté de la maison du lavoir, d'où part un rang de vignes. Dans la pente, un cèdre séculaire borde l'aile ouest du château. Après avoir franchi la grille, le « jardin haut » se distingue par un arbre ancien qui se dresse devant le château : un sophora pleureur du Japon dit « sophora japonica pendula » et labellisé « arbre remarquable de France ». À droite, du côté des dépendances et du pigeonnier accolé à un grand if, des massifs taillés en nuage dissimulent l'ancien bâtiment du four banal. Vers l'ouest, se dressent des sujets de diverses essences : ginkgo biloba centenaire, olivier taillé en topiaire, arbres de Judée, chêne vert, cyprès chauves, liquidambars, tulipiers de Virginie, albizias, sophoras, et une jolie gloriette. Un des magnolias grandiflora, allongé sur le parterre herbacé, rappelle le ‘Déjeuner sur l'herbe’ d’Édouard Manet. Ces arbres ornent le parc tout en séquençant ses différents espaces, jusqu'aux grands pins Douglas qui introduisent les aires situées en limite de propriété à l'ouest.
Ce que nous en pensons
Une propriété de caractère, avec ses singularités, telle une figure de proue avec son exceptionnelle double terrasse, véritable pont de navire dominant le fleuve Charente, dans l'incomparable luminosité qui se dévoile en direction du nord-ouest. Peu de sites peuvent se targuer de réunir dans une demeure à taille humaine plus de sept siècles d'histoire, l'élégance italianisante du 17e s. et un confort moderne issu de rénovations menées avec soin et beaucoup de goût au cours de ces dernières années, le tout avec une situation géographique ensoleillée, particulièrement bien desservie par la route, le TGV et l'aérodrome d'Angoulême. En outre, le château n'a pas livré tous ses secrets et des découvertes restent à faire, entre autres dans le sol de la grande salle du niveau bas et sous la terrasse inférieure, d'où un souterrain permettrait de sortir discrètement de l'édifice. Pour les amateurs d'antiquités, une grande partie du mobilier ancien est ouverte à l'acquisition, comme également le mobilier courant. Sans travaux à prévoir, la propriété est habitable sans délai.
2 200 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 954597
Surface cadastrale | 8 ha 33 a 80 ca |
Surface du bâtiment principal | 514 m2 |
Nombre de chambres | 5 |
Surface des dépendances | 640 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.