À 12 km de la côte ouest du Cotentin, avec un étang et 10 ha de terres libres,
un manoir du 16e s. et ses communs, inscrits MH
Coutances, MANCHE basse-normandie 50200 FR

Situation

Dans la partie nord-occidentale de la Normandie et de la Manche, la propriété prend place au sein d'une commune rurale à l'environnement bocager typique, fait d'une mosaïque de prés et de champs entourés de haies, parsemée de petites routes. Son patrimoine est tant architectural – avec des bâtiments remarquables principalement édifiés entre les 16e et 19e s. – que naturel – avec les proches parcs, jardins, marais, bocages, réserves ornithologiques et autres sites d'exception que compte le Cotentin, où le village s'inscrit.
Trois villes sont accessibles à quelques kilomètres, avec de nombreux services et tous les commerces nécessaires. Paris est à 3 h par le train via la gare de Carentan-les-Marais à 25 km.

Description

Une petite route départementale puis un chemin qui serpentent entre les parcelles conduisent à l'entrée du domaine. Une allée bordée d'arbres de hautes tiges débouche sur une cour, encadrée par le manoir ainsi que par ses deux longues et vastes dépendances. Plus loin, un grand étang côtoie les bâtiments de la ferme.
Orientée est-ouest, la bâtisse en moellon aux tons clairs, érigée au début du 16e s., est imposante. Le corps de logis, rectangulaire, est flanqué de deux tours d'angle ; l'une abrite un colombier et l'autre une ancienne chapelle. La construction, bien que massive, est fantaisiste avec des travées, des niveaux divers et des variations dans la symétrie sur le plan vertical ou horizontal. L'ensemble est harmonieux, par ses proportions comme par ses matériaux ou ses quelques éléments ornementaux, et soigné grâce notamment à un entretien continu. Parmi les détails décoratifs notables, certains sont originaux, comme les grilles de protection des fenêtres à croisées et demi-croisées ou des lucarnes à gâble des toitures d'ardoises du corps de logis, et celles en poivrière des tours. Un muret bas de moellons précède le manoir et forme un large demi-cercle. Il marque une séparation bien dessinée avec la cour.
Enfin, les communs sont constitués de plusieurs ensembles de bâtiments, la plupart édifiés en moellon de pierre et coiffés de toitures en ardoise à deux pans. Deux longues dépendances se font face et bordent la cour ; des constructions plus modestes les relient au manoir et d'autres ferment cette dernière. Les bâtiments d'exploitation de la ferme, quant à eux, sont placés en périphérie.

Le manoir


Le rez-de-chaussée
Une volée de marches en pierre mène à une porte d'entrée en bois, vitrée dans sa partie supérieure et surmontée d'un double arc en plein cintre de pierres de taille et de moellons. Elle ouvre sur un hall qui donne dans l'instant le ton de l'ensemble : plafond à la française, encadrement des baies en pierre de taille avec linteau en accolade et blason. Autant d'éléments décoratifs qui se retrouvent dans la majeure partie des pièces du manoir, ainsi que de nombreuses cheminées, dont la plupart sont en pierre de taille avec corbeaux sculptés, piédroits en forme de demi-colonne et hottes jusqu'au plafond. Trois marches d'un côté annoncent les demi-niveaux.
De plain-pied, une baie cintrée donne accès à une vaste pièce traversante et carrelée avec une cheminée monumentale équipée d'un poêle. Une porte ouvre vers l'arrière du manoir, une seconde permet l'accès à un escalier en vis qui distribue tous les niveaux. À l'opposé, une pièce a été aménagée avec des toilettes indépendantes, une cuisine et une arrière-cuisine en enfilade.
De l'autre côté du hall, après trois marches, une porte ouvre sur une seconde pièce de réception dont l'ornementation reprend les mêmes codes que la première. À sa suite, logée dans la tour, l'ancienne chapelle donne sur un étroit escalier en pierre en colimaçon. Il descend vers une crypte, accessible également depuis la cour, dont les murs et plafonds voûtés sont en moellon de schiste et le sol pavé de pierres.

Le premier étage
L'escalier en vis dessert un premier niveau décalé. Deux couloirs à angle droit distribuent l'un deux chambres et une garde-robe, l'autre une salle de bain et douche, des toilettes indépendantes, une grande chambre suivie d'une seconde, plus petite, logée dans une tour. Les baies des chambres ouvrent sur la cour.
L'escalier en vis, après quelques marches supplémentaires, accède à une vaste pièce traversante avec cheminée monumentale suivie d'une seconde chambre, logée dans une tour. Toutes deux sont à rénover. Les vestiges d'une cheminée en pierre sont encore visibles. Les sols sont en parquet à lames droites et les plafonds à la française.

Le deuxième étage
L'escalier en vis aboutit à deux portes : l'une conduit aux combles, l'autre ouvre sur une vaste pièce, dans la droite ligne des précédentes. Le plafond est à la française, le sol est recouvert de lames de bois, une cheminée en pierre de taille occupe l'un des murs. Une baie avec encadrement en pierre de taille et linteau en accolade mène à deux pièces en enfilade dont la dernière, logée dans une tour, abrite le colombier et ses nombreux boulins. La charpente en poivrière de la tour est apparente. Toutes les pièces du niveau sont à restaurer.

Les combles
Facilement accessibles par un escalier aux marches de pierre et parfaitement aménageables, ils sont éclairés par des lucarnes à gâble. Le sol est couvert de lames en bois et la charpente apparente. Les encadrements des baies en pierre de taille pour passer d'une pièce à une autre sont cintrés et moulurés. Dans une tour, enfin, le sol est de terre battue et l'empreinte d'une ancienne cheminée est toujours visible.

Les communs

L'ensemble des dépendances du manoir est inscrit aux monuments historiques. La plus ancienne a été construite en pierre de Vesly, aux tons de miel. Le toit d'ardoises est à deux pans et le grenier s'étend d'une extrémité à l'autre. Elle est séparée en diverses étables, porcheries et écuries. Une pièce a été aménagée pour installer des sanitaires dont un est aux normes PMR. La seconde grande dépendance est un peu moins ancienne. Elle était également destinée aux animaux mais aussi aux récoltes. Les baies sont porchères et cintrées. Celles du second niveau, rectangulaires, laissent présager une grande hauteur sous faîte.
Enfin, les corps qui ferment la cour servent d'ateliers, de lieux de stockage et de garages. À l'arrière d'une grande dépendance, plusieurs bâtiments en moellon de pierre ou bardés de bois et couverts de tôle sont consacrés à l'exploitation de la ferme.

L'étang et les terres

Le plan d'eau est situé à l'extérieur de la cour, côté ferme. D'une surface d'environ 1 ha et profond de quelque 3,5 m, il est alimenté par trois importantes sources, dont la principale provient du château, via un puits dans une cave. Par conséquent, son niveau reste remarquablement constant quelle que soit la pluviosité.
Les terres s'étendent autour du château, notamment une parcelle enherbée entourée d'arbres de hautes tiges qui borde la façade arrière, à l'ouest.

Ce que nous en pensons

Un domaine d'envergure dans le bocage et l'air iodé du Cotentin, où le temps semble s'être figé au début du siècle dernier. L'édifice est empreint d'une atmosphère sobre et fascinante, où résonnent des siècles d'histoire. Les éléments décoratifs d'origine sont pléthoriques, présents dans toutes les pièces. Le moindre linteau en pierre est sculpté, parfois simplement, d'autres fois avec le plus grand raffinement. La taille et la variété des communs permettent de projeter de multiples possibilités d'aménagement. La base est brute mais les choix de restauration n'en seront que plus évidents.

1 383 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 772274

Surface cadastrale 10 ha 34 a 55 ca
Surface du bâtiment principal 350 m2
Nombre de chambres 4
Surface des dépendances 500 m2
dont aménagées 100 m2


Conseiller

Jean Gatellier +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.