Situation
Dans le triangle Bordeaux-Cognac-Périgueux, la campagne vallonnée et boisée est entrecoupée de villages aux remarquables églises romanes. La contrée regorge de bien d'autres lieux de caractère : le village pittoresque d'Aubeterre-sur-Dronne avec son église monolithe la plus haute d'Europe, le manoir d'Alfred de Vigny, la plus grande fresque au monde du 12e s. à Blanzac, la Mercerie "petite Versailles charentaise", la forteresse de Villebois Lavalette et bien d'autres sites dont la région peut s'enorgueillir.
À 1h15 de Bordeaux et de son aéroport international, à 1h de Périgueux, 45 min d'Angoulême et de sa gare TGV la mettant à moins de 2h de Paris, le château est également non loin du fleuve Gironde. Il s'élève sur un éperon rocheux, entre deux petites rivières, d'où il domine le village.
Description
Le château et sa tour carrée
En pierre de taille avec des murs de plus d'un mètre d'épaisseur et sa tour carrée au sud, le corps principal proprement dit en U avec trois niveaux, dont un sous comble, remonte au 16e s.
La façade côté cour à cinq travées de baies est du 17e s., avec en son centre la porte d’accès principal. Une galerie avec douze ouvertures en anse de panier au rez-de-chaussée fut ajoutée devant la façade initiale. Côté ouest, la façade dominant toute la vallée, est percées de nombreuses baies qui ont conservé leurs moulures prismatiques et croisées de meneaux. Une tourelle en encorbellement renfermant une petite vis d'escalier, est élevée dans l'angle formé par cette façade et la grosse tour au sud.
Cette dernière voit ses trois niveaux éclairés par de grandes baies. Elle est couronnée d'un chemin de ronde crénelé sur mâchicoulis. Chaque merlon est percé d'un trou pour couleuvrine. Cette tour est couverte d'un toit d'ardoise en pavillon.
Côté cour, des lucarnes en charpente sont aménagées dans le brisis de la couverture à la Mansart.
À chaque niveau, les pièces initialement en enfilade sont toutes reliées par la galerie ajoutée plus tardivement. Elles sont vastes et hautes avec plafond à la française, les longues poutres maîtresses sont parfois assemblées en "trait de Jupiter".
De nombreux travaux ont été réalisés depuis ces dernières années, dont la réfection à neuf d'une grande partie des toitures et la restauration des parties hautes du donjon, avec la restitution du chemin de ronde sur mâchicoulis.
Le rez-de-chaussée
L'entrée principale s'ouvre sur la galerie répondant à la façade du 16e s. avec ses petites baies à meneaux et les portes s'ouvrant sur chaque pièce en enfilade. Les arcades de la façade sont désormais visibles de l'intérieur. Au fond à droite, l'escalier monumental avec sa rampe à volutes florales noires et dorées en fer forgé dessert les galeries et les pièces des deux niveaux supérieurs. Au fond à gauche, d'une part, un passage en arcade permet d'accéder sur le retour au sud-ouest, d'autre part, un couloir plus étroit se prolonge au sud sur d'autres pièces et la chapelle. Les hauteurs sous plafond à la française sont supérieures à 4 m, les sols sont en terre cuite et il n'est pas rare de retrouver des empreintes de chien dans certains carreaux. Après quelques petits espaces d'utilité sur le côté de l'escalier, les pièces avec cheminée en marbre, vastes d'environ 60 à 70 m2, éclairées au soleil couchant par de grandes fenêtres dans un mur de plus d'un mètre d'épaisseur, dominent la vallée. Les parquets Versailles sont en chêne, les boiseries, comme celles du salon aux oiseaux, sont peintes et certaines pièces comme la chambre du prince sont agrémentées d'alcôves. Le sol de la salle à manger est en carreaux à cabochons de marbre. Une pièce moins grande avec une alcôve fait aujourd'hui office de salle des trésors. Dans le retour au sud, un espace plus vaste avec sa cheminée en pierre et une ouverture sur la cour donne accès à une petite cuisine ainsi que d'un modeste salon muni et le départ d'un escalier menant à l'étage. L'une des cheminées présente un immense trumeau de bois de style baroque, simulant des pilastres et autres motifs géométriques antiques avec des appliques dorées. Puis, au sud, une chapelle érigée au 17e s. Sous le plafond à la française et sur le sol en tomettes hexagonales, s'élève un hôtel de boiseries et de marbres blanc et doré de style baroque.
Le premier étage
Les pièces du niveau sont du même ordre qu'au rez-de-chaussée, aussi grandes et hautes sous plafonds à la française. Certains espaces restent à aménager. Une des chambres est contigüe à un cabinet aux boiseries d'une rare finesse peintes de fleurs et de fruits. Une vaste salle de réception de presque 150 m2 est agrémentée de sa cheminée à foyer ouvert. D'un côté, en hauteur, des lucarnes de surveillance permettaient aux domestiques de garder un œil sur le déroulé du repas afin de servir rapidement en cas de besoin.
Le deuxième étage
Sous combles, il se répartit entre diverses pièces et chambres à aménager.
La dépendance entre le château et le châtelet
Cette partie presque entièrement reconstruite vers 1880 relie le châtelet au logis principal. Tuiles canal, baies croisées aux encadrements blancs sur enduit beige, l'ensemble reprend des codes à la fois de la demeure mais aussi des dépendances à l'est. Au rez-de-chaussée, sur plus de 220 m2, une grande salle voûtée aux murs épais est agrémentée de sa cheminée. Une cuisine professionnelle a été aménagée à l'arrière de l'entrée. À l'étage, un logement et de vastes salons sur 220 m2.
Le châtelet
L'entrée dans la cour par le châtelet recouvert d'ardoises se fait par un pont-levis à flèches au niveau de la porte cochère. Un second desservait autrefois la porte piétonne adjacente. Sous la voûte en berceau du porche, s'ouvre une petite porte chanfreinée donnant accès à l'escalier en vis distribuant les deux pièces du premier étage et les combles. Une petite pièce avec une cheminée précède "la chambre du corps de garde" et sa cheminée. Celle-ci est cantonnée de deux tourelles carrées en encorbellement sur la façade nord couvertes d'un toit pyramidal, chacune avec son culot mouluré et deux baies quadrangulaires situées au-dessus de petites bouches à feu. Une des baies, plus grande, à appui saillant mouluré, entre les rainures des flèches du pont-levis, éclaire la pièce. Elle est surmontée d'une lucarne à chambranle mouluré, flanqué de pilastres supportant un fronton triangulaire. Côté cour, la façade est également percée de deux baies, la plus haute amortie par un fronton curviligne.
Dépendance à l'est du châtelet
Le bâtiment regroupe, au rez-de-chaussée, la buanderie avec ses deux grosses pones, ainsi que la conciergerie au-dessus avec une cuisine, une salle de séjour, deux chambres et une salle d'eau.
Dépendances à l'est
Les communs de presque 600 m2, dédiés aux écuries, occupent la partie à l'est de la plate-forme. Le mur de soutènement, une des parties très anciennes percée de meurtrières et bouches à feu, est surmontée d'une courtine. Il est flanqué au nord d'une tour de guet dans la base de laquelle s'ouvrent également des bouches à feu. La façade ouest présente deux niveaux d'ouvertures, avec au rez-de-chaussée deux portes en plein cintre et cinq baies chanfreinées.
Dépendance au sud-est
Côté sud, un pavillon carré recouvert d'ardoises fait le pendant au châtelet de l'entrée. Il a été reconstruit sur des bases plus anciennes et un sous-sol voûté. Sur deux niveaux, il se compose d'une salle de séjour avec cheminée, d'une cuisine, d'une chambre, ainsi que d'une salle d'eau. L'édifice se prolonge jusqu'aux grandes écuries à l'est par un bâtiment plus bas à usage de remise et également d'écurie dans l'angle sud-est.
Dépendance dans la cour à l'est
Ce bâtiment bas allongé, qui représente presque 200 m2 de surface, construit suivant un axe nord-sud, coupe la cour d'honneur en deux espaces inégaux, le plus petit situé en contrebas vers les écuries. Il regroupe un logement, ainsi que diverses remises, dont une pour les calèches.
Ce que nous en pensons
Grand édifice, grande famille, grande histoire de France et même d'Espagne. Ces termes ne pourraient suffire à résumer, même brièvement, le lieu car ce serait sans compter sur le caractère et l'ambiance familiale qui règnent dans ce château. L'occupant actuel a considérablement restauré et meublé l'édifice comme un musée, mobilier qu'il est d'ailleurs possible de reprendre. La passion du pouvoir entretenue pendant des siècles par les membres d'une l'illustre famille a laissé la place aujourd'hui à une passion plus subtile et paradoxalement encore plus vaste : celle de l'art, de l'histoire, de l'architecture, passion dévorante de plaisir pour le futur occupant, comme elle l'a été pour l'actuel.
Tout en défiscalisant, de nombreux projets sont possibles, tels restaurants, boutiques, galeries diverses, réceptions, mariages, locations diverses professionnelles et pourquoi pas hébergement de fondations.
2 660 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 135930
Surface cadastrale | 2 ha 83 a 75 ca |
Surface du bâtiment principal | 2000 m2 |
Nombre de chambres | 12 |
Surface des dépendances | 3000 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.