Situation
À la frontière de la Picardie et de l’Artois, entre forêts et pâturages, entre guerres de conquête et luttes de pouvoir, le bien est implanté dans une région profondément marquée par l’histoire, du Moyen-Âge à l’ère industrielle. À la lisière du bourg médiéval et de la forêt domaniale, tout près du beffroi, le château se dresse, juché sur un imposant promontoire. La forêt voisine, traversée par ce qui est encore appelée « l’allée royale », conserve les traces d’un passé lointain. Lieu de culte druidique, elle abrite une source d’eau réputée, dont les vertus ont attiré plusieurs rois de France ; l’un d’eux y a même signé un édit au 15e s. En contrebas, la cité ancienne, bordée par une rivière, se distingue par la présence de trois monuments classés, illustrant les trois ordres de la société médiévale : le château fort, l’église romane et le beffroi-porche. Le bourg, qui fut une seigneurie d’importance dès le 12e s., a traversé de nombreux conflits, notamment la guerre de Cent Ans au 13e s. et les guerres de Religion au 16e. Le château, lui aussi marqué par ces événements, conserve néanmoins les traits d’une architecture médiévale remarquable. Amiens se trouve à 40 min, Lille est à 1 h, Paris et Bruxelles sont à environ 2 h. La mer, elle, n’est qu’à 1 h de route et le Louvre-Lens à une cinquantaine de kilomètres.
Description
Bâti sur une motte artificielle, sans doute précédée d'anciennes fortifications bois, un donjon de plan carré voit le jour au 12e s., peut-être flanqué de tourelles d’angle à l’époque. Vers le milieu du 13e s., il est en grande partie reconstruit : la base d’origine, haute de 6 m, est conservée, tandis que la partie supérieure adopte une forme circulaire, articulée autour de tourelles. Haut de 25 m, le donjon servait à la fois à la défense et à l’habitation. Il comprenait trois niveaux : une salle seigneuriale, deux salles de défense et, au rez-de-chaussée, une salle voûtée pour les communs. L’enceinte est également renforcée à cette époque, notamment par des murs dotés de mâchicoulis sur arcades, un dispositif de fortification des forteresses croisées en Terre Sainte. La famille comtale entreprend au 13e s. la construction de nouveaux bâtiments, dont subsiste d’élégants vestiges, en particulier la salle d’apparat avec le mur ouest et ses fenêtres gothiques : quatre baies (six à l'origine) géminées sous un arc en tiers point. La chapelle attenante, des 13e et 14e s., était incorporée au dispositif de défense.
Quant au logis du 15e s., toujours debout, il accueillait les seigneurs qui y passaient occasionnellement pour visiter leur domaine et chasser. Le château a conservé une grande importance militaire jusqu’au milieu du 17e s. où l’annexion de la région par le roi de France lui a fait perdre sa position frontalière et son intérêt stratégique. Il a d’ailleurs été démantelé, comme beaucoup d’autres, sur ordre du Cardinal de Richelieu. Incendié au début du 18e s., il tombe en ruine. Une partie est toutefois reconstruite en brique et pierre, avec toiture en ardoise, sur les caves médiévales existantes — une configuration typique de la région picarde. Quelques bâtiments liés à l’exploitation agricole et forestière ont été maintenus en état. L’ensemble constitue aujourd’hui une vaste demeure rurale, marquée par une histoire millénaire, en lisière d’une forêt giboyeuse.
Le château
Le rez-de-chaussée
De plain-pied avec le jardin, une enfilade de pièces de vie se prolonge jusqu’à une cuisine professionnelle. L’agencement intérieur a été repensé dans les années 1950 afin d’accueillir des enfants en collectivité. Un large escalier tournant en béton mène à l’étage supérieur.
Le premier étage
Au-dessus du porche d’entrée, le château abrite un logement d’environ 120 m². La pièce principale est une vaste salle de réception sur parquet, et où une cheminée est adossée à un mur. Dans le corps principal du bâtiment, un long couloir dessert une dizaine de chambres, juste à côté de plusieurs salles de douche.
Le deuxième étage
Il comprend huit chambres et des espaces de service.
Le troisième étage
Il est composé de plusieurs greniers et d'un pigeonnier.
Les dépendances
Dans le prolongement du château, elles comprennent des bâtiments plus récents, vraisemblablement construits dans les années 1950. Édifiés en brique et pierre sous toiture en ardoise, ils présentent une silhouette simple et harmonieuse, avec un niveau unique et une façade animée par de larges baies vitrées. À l’intérieur, plusieurs pièces à usage varié : chambres, bureaux, salles, cuisines, sanitaires et caves.
Le jardin
Au total, un terrain de plus de 2 ha entoure les bâtiments.
Ce que nous en pensons
L’acquéreur éclairé et passionné, après restauration, pourra concrétiser un projet d’accueil, d’hébergement ou même de réception. Il pourra aussi, plus simplement, réaliser son rêve d’habiter dans cet ensemble exceptionnel riche de remarquables vestiges, étonnants et vivaces témoins de l’architecture castrale de l’époque médiévale, entourés, qui plus est, d’une verdure foisonnante. Le domaine représente à coup sûr une opportunité unique du fait de ses atouts propres mais aussi pour le plaisir du voyage qu'il promet vers un lointain passé dans un environnement particulièrement calme et agréable. Un endroit rigoureusement hors du commun, à 50 km du très réussi musée du Louvre-Lens.
Référence 262747
Surface cadastrale | 2 ha 40 a |
Surface du bâtiment principal | 1800 m2 |
Nombre de chambres | 12 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.