Une allée montante bordée de platanes conduit à la grille du domaine, soutenue par deux piles en tuffeau, qui ouvre sur la cour d'honneur. Au centre, un imposant séquoia se dresse, tel une sentinelle. Le château se compose d'un corps central construit au 17e siècle orienté au sud et d'une aile en retour d'équerre du 18e s. Les deux édifices ont été rénovés sur les deux niveaux principaux ; le troisième, sous combles, reste à transformer. Destiné à accueillir des hôtes, le corps principal a été aménagé avec de vastes espaces de réception au rez-de-chaussée et cinq chambres avec salles d'eau et toilettes à l'étage. Dans l'aile est, un logement indépendant est également composé de pièces de réception au rez-de-chaussée et de trois chambres avec salles d'eau et toilettes au premier étage. Sur le côté de la cour d'honneur, un pavillon et une maison de gardien complètent le domaine. En cours de restauration, cette dernière est à terminer d'aménager, mais les principaux travaux ont été achevés. Outre la cour, un ancien espace de jeu en contrebas et une partie enherbée à l'arrière du château, le parc s'étend sur le coteau, en bois plantés majoritairement de chênes.

Le château

Il fut édifié en 1680 par et pour Carlo Vigarani, intendant des Menus-plaisirs du Roi et associé à Lully à la direction de l'Opéra royal. Le château constitue un édifice classique de tuffeau couvert d'enduit, avec une architecture typique du Grand siècle. La façade sud, simple dans son ensemble, est rythmée de nombreuses baies avec encadrements de pierre, parfaitement alignées sur deux étages, jusqu'aux lucarnes jacobines qui percent la toiture d'ardoise. Un large perron en pierre permet l'accès au corps central. A l'est, une courte partie en retour d'équerre avec un escalier se termine en pignon aigu. La façade septentrionale est rehaussée par deux tours rectangulaires et un avant-corps avec toitures en pavillon aux extrémités. Au centre, quelques marches mènent à la porte d'entrée, surmontée d'un fronton triangulaire. Les toitures sont percées d'œils-de-bœuf et de lucarnes jacobines.
En 1762, Jean-Joseph Bertrand, chevalier d'honneur, acquiert le château et l'agrandit en 1765. Il fait ajouter un bâtiment dans le prolongement de l'aile en retour d'équerre. Il est construit avec les mêmes matériaux que l'édifice d'origine, mais plus bas et plus étroit. De même, ses baies ne présentent pas le même alignement que le corps central. Un escalier tournant à deux volées jalonne le pignon.
Le rez-de-chaussée
Dans le corps principal, dédié aux hôtes, la porte d'entrée donne accès à un hall d'accueil qui dessert d'une part un petit salon, puis un grand salon en enfilade ; d'autre part une salle à manger, une cuisine et un salon-bibliothèque. À l'arrière, un dégagement mène à l'escalier vers les étages et à des toilettes. Largement ouvertes sur la cour d'honneur par de hautes baies vitrées, les pièces sont lumineuses et présentent une unité de matériaux : les sols sont en pierre et les murs peints en blanc, sauf dans le grand salon où ils sont en partie couverts de boiseries. Dans la salle à manger, une cheminée en pierre, décorée de personnages sculptés, est doublée d'un poêle. Une cheminée en tuffeau est adossée à l’un des murs du salon-bibliothèque, tandis que les poutres peintes ont été laissées apparentes. Au fond de la pièce, une porte ouvre sur un bureau.

Le premier étage
L'escalier débouche sur un palier avec accès à deux couloirs qui desservent pour l'un, trois chambres ; pour l'autre, deux chambres et une lingerie. Les sols sont parquetés. Toutes les chambres ont été récemment rénovées et sont adossées à des salles d'eau et des toilettes. Les larges baies sont doublées de volets intérieurs en bois.

Le deuxième étage
Sous combles, il reste à transformer. Il est composé de deux chambres, une lingerie et cinq pièces.

Le sous-sol
Voûté, il s'étend sur toute la superficie du château. Il est divisé en plusieurs espaces, dont la chaufferie. Le système de chauffage, transformé en 2015, comprend trois circuits au gaz de ville et au bois qui peuvent alimenter toutes différentes parties du château.

L'aile est

Édifiée en 1765, elle est orientée est-ouest, parallèle au coteau.
Le rez-de-chaussée
Dans la partie ancienne du retour d'équerre, une porte en bois ouvre sur un hall avec départ de l'escalier qui mène aux étages et au sous-sol. Il dessert d'une part le salon-bibliothèque du corps principal ; de l'autre, la partie privée. Un espace bureau a été aménagé et donne accès à un couloir vers une buanderie et la cuisine. Une porte ouvre ensuite sur la salle à manger puis sur un vaste salon. Les pièces sont largement éclairées par de hautes portes vitrées sur la cour d'honneur. Dans la dernière pièce, un escalier distribue les étages privés.

Le premier étage
Un long couloir dessert trois chambres et conduit à un salon-bibliothèque. Les sols sont parquetés et les murs peints. Toutes les chambres sont adossées à des salles d'eau et des toilettes et l’une d’elles est doublée d'une garde-robe.

Le second étage
Sous combles, ce niveau est divisé en deux espaces : un vaste bureau et une chambre.

Le pavillon

Construit dans les années 1950 dans l'alignement de l'aile est, ses concepteurs ont tenté de concilier ses lignes avec celles du château, en jouant sur la symétrie des frontons triangulaires latéraux et les baies. Au rez-de-chaussée, quatre doubles portes ouvrent sur un vaste espace qui se poursuit dans le coteau en trois caves voûtées. Aujourd'hui, le pavillon sert d'atelier, mais avec sa superficie de plus de 100 m², il pourrait aisément être transformé en orangerie, salle de réception ou garage. Sur chaque côté du bâtiment, un escalier extérieur mène aux pièces de l'étage, à rénover.

La maison de gardien

Implantée à l'entrée du domaine, elle daterait de la même époque que le château. Les murs enduits sont percés de baies avec encadrements en tuffeau pour les fenêtres, et alternance de brique et de tuffeau pour la porte d'entrée, au centre de la façade ouest. La toiture en pavillon est couverte d'ardoise, jalonnée de trois lucarnes jacobines. D'une superficie d'environ 100 m², la maison est en cours de restauration. L'aménagement intérieur reste à faire, mais le gros œuvre est terminé. Les baies sont équipées de double vitrage et une chaudière au gaz a été installée.

Le domaine

Il s'étend sur plus de 21 ha, d'un seul tenant, en majorité des bois plantés de 2 000 chênes. Le portail ouvre sur une large cour d'honneur engazonnée en son centre et bordée d'une allée qui dessert les bâtiments. Un majestueux séquoia de plus de 250 ans s'élève au milieu. En contrebas, un petit chemin mène à un ancien terrain de tennis, transformé en aire de jeux à l'époque où le château accueillait des colonies d'enfants pendant les vacances. À l'arrière du corps central, un vaste espace enherbé en bordure de grands arbres permet d'installer tables et chaises longues.