Sur le plateau du Mont-Lozère aux multiples rivières,
une ancienne ferme et son théâtre de verdure
Florac, LOZERE languedoc-roussillon 48400 FR

Situation

À la jonction entre la Lozère, le Gard et l'Ardèche, au cœur du parc national des Cévennes, dans un paysage vallonné de chaos granitiques et de genêts, la propriété domine la région jusqu'à l'horizon méditerranéen. Ancienne ferme entièrement construite en pierre locale, des fondations à la toiture, elle se fond dans la nature.
Entre Mende et Alès – à 1 h 30 de chacune des deux villes –, en retrait de la vie urbaine, elle n'est pas pour autant déconnectée du monde moderne. La bonne couverture du réseau – internet et mobile – n'entache en rien le paysage, grâce à sa dissimulation dans le sol, permettant de se connecter également à son environnement.
À pied ou en voiture, elle est à moins d'1 h des commerces et des établissements scolaires.

Description

Ancienne dépendance prieurale dont la présence est attestée depuis le 14e s., la ferme a conservé en son sein plusieurs éléments lapidaires d'origine. Haut lieu du maquis pendant les guerres de Religion qui ont sévi du 16e s. au 18e s., elle accueillit de nombreux huguenots dans cette région hautement protestante. Ils trouvèrent alors refuge sur ces hauteurs pour organiser leur résistance, leur culte ou leur fuite sans renier leur foi, avant le grand départ souvent définitif pour Genève.
Au début du 20e s., la région va voir disparaître ses derniers toits de chaume, suite à divers incendies ou à l'abandon de la campagne au profit de la ville et de son confort plus moderne. Quelques ruines subsistent dans les alentours et témoignent d'un passé qui ne demande qu'à renaître de ses cendres. Certaines furent reconstruites dans les années 1960, recouvertes de lauzes, par des passionnés d'architecture paysanne et par le parc des Cévennes, ce dernier les valorisant comme gîtes.
La propriété figure parmi les trois maisons d'un petit hameau qui sont encore en élévation et occupées de manière saisonnière, à bonne distance les unes des autres. En raison de son éloignement et de sa protection étatique au titre de parc national, le territoire fut préservé car ses habitants ne furent pas incités à céder, par facilité, aux matériaux modernes et exogènes à la région. La typologie et la typicité du bâti n'ont pas été les seules à bénéficier d'une telle protection : le paysage a également été objet d'une attention durable grâce à laquelle aucune nuisance visuelle n'est venue perturber le bien-être des habitants, encore en harmonie avec leur environnement.
Quelques troupeaux d'ovins et de bovins rappellent l'origine paysanne de la bâtisse, dont ils restent suffisamment éloignés par un ru et un petit sentier de randonnée, eux-mêmes dissimulés par une haie arborée. De l'autre côté de la propriété, une rivière, à la fois cours d'eau et bassin naturel privé, forme plusieurs petites cascades et lieux de jeux aquatiques, où se délasser sans attirer les regards, hiver comme été.

L'ancien logis du propriétaire

Orienté vers le sud comme la majorité des fermes cévenoles, il se caractérise par une organisation typique des bâtiments construits pour résister aux froids hivers ; la taille des baies laisse le soleil d'été éclairer les pièces sans trop les réchauffer et ses murs épais isolent le logis par tout temps.
Élevé sur trois niveaux, le logis est couvert d'une toiture en lauze à deux pans avec faîtage en lignolet agrémenté de pierres protectrices. Ses huisseries en bois avec double vitrage et ses robustes contrevents renforcent l'isolation.


Le rez-de-chaussée
Avec son imposante cheminée qui occupe tout le mur occidental, son ancien four à pain au nord et ses placards muraux, l'espace de réception qui occupe le premier niveau est entièrement dallé en pierre locale. Parallèlement, la cuisine repose sur un plancher, loin de celui des vaches, même si demeure encore à l'est la porte qui menait à leur logis. Contre le mur nord, dans le prolongement de la cheminée, un escalier en bois mène à l'espace nuit, à l'étage.
Le premier étage
Il est divisé par un long couloir qui dessert deux chambres à coucher, avec chacune une fenêtre au sud. Quelques marches en bois y annoncent la présence d'un autre étage. À l'instar du reste de la maison, chaque pièce allie le bois naturel au minéral de la pierre ou de l'enduit, qui apporte une chaleur particulière dans ce contexte. La dernière chambre, entièrement voûtée, est logée dans l'extension entre les deux corps de ferme. Elle ouvre sur une salle de bains et possède son propre accès par l'extérieur, agrémenté d'un petit balcon.
Le deuxième étage
Une grande chambre à coucher occupe le dernier niveau. Entièrement voûtée et enduite, cette pièce occupe, avec son vieux plancher en bois, toute la surface au sol de l'ancien logis. Telle une petite chapelle, l'espace est baigné de lumière par de petites baies ouvrant à l'est et à l'ouest, suffisantes pour faire rayonner les quartz de l'enduit, qui donnent un aspect céleste à la voûte.

L'ancienne ferme

En équerre par rapport au logis, elle a conservé de nombreux éléments qui révèlent ses usages passés, même si elle a depuis lors été adaptée aux us les plus modernes, équipée de sanitaires, d'une cuisine et d'un hammam, notamment.
D'une hauteur à peine supérieure à celle du bâtiment d'habitation principal et élevée sur deux niveaux, elle est couverte comme ce dernier d'une toiture en lauze avec faîtage en lignolet.


Le rez-de-chaussée
L'ancienne étable est accessible soit via une porte charretière qui donne sur l'extérieur, soit depuis la cuisine du logis. Elle conserve son dallage de pierres qui permettait la surélévation du bétail, principalement des vaches allaitantes. Vaste espace de stockage qui occupe la partie nord du bâtiment, cette grande pièce abrite à l'est un hammam avec aménagements en bois ainsi qu'une salle d'eau avec douche à l'italienne et sanitaires. Ces lieux d'aisance sont liés à un espace de vie créé dans la partie méridionale. Ouvert jusqu'à la voûte qui protégeait initialement la fenière – la grange à foin qui surmontait l'étable –, le gîte est composé d'un espace cuisine et d'un foyer autour d'une grande tablée. Grâce à une large baie, la lumière et la nature entrent dans le logis, formant un tableau bucolique et champêtre où l'on pourrait presque voir passer quelques nymphes.
Le premier étage
À ce niveau, la fenière a laissé place à une grande pièce, accessible par un escalier depuis l'espace de vie ou directement depuis l'extérieur via la terrasse nord. Sous une grande voûte en pierre enduite, le volume, dégagé et ainsi révélé, peut servir de grand dortoir, d'espace de méditation ou de yoga, aussi bien que de lieu de concert. L'espace de vie ouvre sur un petit balcon au sud du gîte.

Les espaces extérieurs

Protégés des vents dominants par le bâti, ils occupent un promontoire ouvert sur la canopée. Aménagé en pente douce et en petites terrasses, le jardin ressemble à un théâtre où la nature se donne à voir comme un spectacle permanent. Peu boisé, il peut à souhait être cultivé ou se faire espace d'agrément.
Une source jaillissante à la jonction des deux habitations, abondante et potentiellement potable, abreuve par son débord du bassin les divers gradins du jardin avant de rejoindre le cours, plus important, de la rivière.

Ce que nous en pensons

À l'écart de la ville et des habitations, la propriété semble hors du temps et de l'espace ; jouant avec les saisons, elle se fait tantôt oasis sur la banquise, tantôt igloo en plein désert. Sa restauration récente dans les tons de la région a préservé l'harmonie qui la lie à son environnement. Mais, quoique tourné vers la contemplation du dehors, le lieu se montre propice au travail et à la vie active grâce aux moyens technologiques modernes. La présence, à côté de l'habitation, d'un gîte et d'une grande salle voûtée offre de nombreuses possibilités d'accueil. Au-dehors et au-dedans, rivière et hammam appellent corps et esprit à se régénérer, avec la nature comme seul horizon.
Un havre de paix et de repos, loin des agitations urbaines, dans l'intimité et l'immensité verdoyante d'un paysage des plus variés.

1 280 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 269314

Surface cadastrale 6803 m2
Surface du bâtiment principal 150 m2
Nombre de chambres 3
Surface des dépendances 250 m2

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Ardèche & Valentinois

Henri de Lagarde +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.