Situation
Dans le « triangle d'or » du Gard, entre les vallées de la Cèze et du Gardon. Campé sur un large plateau de 3 800 ha de garrigue classée Natura 2000, le domaine est situé à 5 min d'un village de plus de 700 habitants, avec tous les commerces du quotidien : épicerie, supérette, boucherie et bureau de presse, entre autres. À distance des habitations, le chemin forestier qui conduit à la propriété pénètre la garrigue, formée de chênes verts à perte de vue. Le mas apparaît à la lisière d'une vaste clairière où paissent des brebis.
Uzès est à 30 min, Avignon et sa gare TGV, Nîmes, son aéroport et sa gare TGV se trouvent à moins d'1 h, de même que les grands axes de circulation autoroutiers.
Description
Le développement des deux autres ailes aujourd'hui encore en place a dû attendre le 19e s., appelé par la culture du mûrier – dont de beaux spécimens subsistent dans le parc. L’élevage du ver à soie était alors à son apogée, jusqu’à ce qu'une épidémie foudroyante, la pébrine, ravage la plupart des exploitations gardoises.
L’architecture de l'aile orientale présente toutes les spécificités d'une magnanerie : un bâtiment long, étroit et haut, élevé sur deux étages, percé de petites baies régulières et surmonté d'une toiture à deux pans, avec une cheminée pour l'aération et le chauffage nécessaires à la croissance des « magnans ». La seconde aile, côté couchant, a été édifiée pour le personnel qui devait vivre sur place. Les baies, de taille plus importante, bénéficient d’un généreux ensoleillement par l’ouest. Des fenêtres tournées vers le couchant, la vue porte au loin sur la garrigue environnante comme sur le troupeau de brebis du village voisin qui vient régulièrement paître à proximité. Au nord, enfin, la bâtisse est restée dans son état d'origine avec, au niveau inférieur, de solides voûtes d’arêtes qui abritaient les bêtes sous le fenil, au niveau supérieur.
Les façades qui donnent sur cour sont entièrement recouvertes d’enduits à la chaux et celles visibles de l’extérieur – sauf celle de l'aile est – laissent apparent un appareil de petits calcaires de surface.
Les toitures, à deux pans, sont recouvertes de tuiles canal.
Aile est - La magnanerie
Entièrement restaurée au midi, l'ancienne magnanière du mas abrite un logement confortable, qui se développe aux premier et second étages. L'autre extrémité n'a pas bénéficié de restauration mais constitue un espace confortable, à réaménager selon les besoins.
L’accès à l’habitation se fait depuis la cour par un escalier extérieur à départ rectangulaire qui mène au perron ; le rez-de-chaussée est accessible par la façade sud, depuis le jardin, et par une porte en bois à l’angle nord-est du bâtiment.
Le rez-de-chaussée
Le premier niveau, formé de deux pièces, se développe sur la totalité de l’aile. Depuis l’angle nord-est de la cour, une baie donne sur le premier volume qui fait office d’atelier, avec plancher en bois recouvert de carreaux en terre cuite, traditionnels dans la région.
Le second volume, orienté vers le midi et situé sous la partie habitable, est un garage d'environ 45 m², accessible au sud par une baie.
Le premier étage
Depuis la cour, un escalier conduit au palier du deuxième niveau. L’entrée donne accès à un lieu de vie assez spacieux, partagé en deux espaces par un escalier en bois. Au nord, se trouve la cuisine de l'appartement, reliée à un grenier. Au sud, l’ensoleillement est généreux grâce à deux fenêtres hautes et étroites tournées vers l’ouest ainsi qu’à une baie large, de facture plus récente, au midi. En hiver, la chaleur du poêle à bois rayonne dans tout le niveau et jusqu'à l’étage supérieur. Les sols sont recouverts d'un carrelage moderne et les plafonds d'un lambris avec solives apparentes.
Le deuxième étage
Accessible par l’escalier droit en bois qui traverse le premier étage, le dernier niveau est divisé en trois pièces de part et d’autre du palier : une salle de bains et une chambre à coucher au sud, une autre chambre au nord. Des baies rectangulaires apportent à chaque espace une agréable luminosité. Les sols sont recouverts d'un plancher en pin massif.
Aile nord - La bergerie
L'aile la plus ancienne du mas est composée de deux niveaux. Elle abrite dans sa partie occidentale une longue pièce avec plafond en pierre à voûtes d’arêtes qui servait de bergerie et d'étable pour l’exploitation, au rez-de-chaussée. Au niveau supérieur, un ancien fenil de proportions identiques à celles de la bergerie est accessible par un escalier extérieur quart tournant en pierre de taille.
Au levant, une extension plus basse que le corps de ferme sert d’atelier et renferme une armoire électrique raccordée au parc photovoltaïque qui a été installé sur le terrain pour l'alimentation du mas.
Aile ouest - L'habitation
Vraisemblablement construite d’un seul trait durant le 19e s. et à destination d’habitation, elle se distingue du reste des bâtiments par des proportions plus imposantes. Ses façades sont percées de baies dont certaines apportent des vues imprenables et une généreuse lumière aux diverses pièces des deux niveaux.
La restauration du bâtiment a su conserver les proportions et la configuration d’origine. Les pièces du rez-de-chaussée témoignent, en leur état actuel, d’aménagements effectués à la fin du 20e s. dans un souci de confort. Au premier étage et dans les combles, les espaces, les matériaux et les éléments d’origine sont demeurés intacts ; seule une salle d'eau a été ajoutée.
Le rez-de-chaussée
Depuis la cour, à l’angle sud-ouest des bâtiments, un passage entre l’imposant four à pain et un escalier extérieur en pierre de taille mène à une porte. De là, s'opère l'accès aux deux pièces voûtées, en pierre calcaire apparente, que compte le niveau. Situé au midi, le premier espace, où trône une large cheminée, est à usage de salon ; au nord, se trouve une cuisine, avec le même sol, couvert d'un carrelage en terre cuite, que dans le salon.
Accessible seulement par la cour, au nord de cette aile, une cave traverse le bâtiment d’est en ouest. Avec sa voûte en berceau et ses deux fenestrons qui ouvrent à l'ouest et au nord, la pièce constitue un lieu idoine pour des soirées estivales au frais, entre autres usages indiqués.
Le premier étage
Le troisième escalier extérieur du mas conduit au niveau supérieur de l'aile ouest. Depuis le perron, deux baies permettent d'accéder à l'intérieur. La première, au nord, ouvre sur une chambre à coucher ; la seconde dessert une deuxième chambre ainsi que les autres pièces du niveau, qui se développent vers le midi : une salle de bains et des toilettes, puis une chambre avec baie dans le pignon sud et vue au lointain sur le mont Bouquet. Les sols sont recouverts de carrelage en terre cuite assez récent, et les plafonds d'un lambris en pin avec solives apparentes.
Le jardin
Formant une oasis verte au milieu de la garrigue, tout autour du bâti, il est encore arboré de mûriers, témoins de l’ancienne activité séricicole de la propriété. L'espace qu'il forme, arboré et enherbé, étendu sur plus de 4 000 m², est clos par un grillage et par des haies de différentes espèces – laurier-amande et laurier-tin, notamment. D’autres essences – cyprès, micocouliers et amandiers, notamment – dispensent un ombrage qui préserve des morsures du soleil estival, non loin du petit bassin, de 3 x 5 m environ, où se rafraîchir et se délasser, au sud-ouest du jardin.
L’isolement de la propriété ne permettant pas son raccordement au réseau électrique, un parc photovoltaïque avec son abri technique a été installé sur la partie nord-ouest du terrain. Il est entièrement entretenu par la société EDF.
Ce que nous en pensons
D'une terre assez peu propice aux cultures maraîchères ou céréalières, les populations locales des siècles passés ont fait un espace de vie pérenne. Des contraintes du milieu une nécessité d'adaptation inventive. Et d'une grange éloignée du bourg une forte place de sériciculture.
Tombée en ruine avec la révolution industrielle et l'exode rural, la bâtisse s'est retournée vers l'avenir grâce à la dévotion de passionnés, sensibles à la force de son architecture et des paysages où elle s'inscrit. Le mas, en grande partie restauré, se fait désormais refuge à l'hospitalité obstinée au milieu d’un désert vert. Un lieu d'accueil idéal pour qui voudrait s'éloigner des nuisances urbaines et vivre à proximité des plus beaux villages du Gard provençal.
950 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 926443
Surface cadastrale | 5049 m2 |
Surface du bâtiment principal | 550 m2 |
Nombre de chambres | 5 |
Surface des dépendances | 242 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.