Situation
À proximité d’une commune rurale classée parmi les moins densément peuplées du territoire, très attachée à son patrimoine mais aussi à la gestion des problématiques environnementales en milieu agricole. Le château est situé à l’écart du village, en léger surplomb d’un paysage vallonné de prairies et pâturages, plus proche de ceux des Monts du Lyonnais que de ceux du vignoble du Beaujolais.
À 27 km de Roanne, de sa gare TER et de ses commodités.
À 49 km de Villefranche-sur-Saône, 70 km de Lyon TGV et 94 km de l’aéroport international de Lyon-Saint-Exupéry.
Description
Les hauts murs en pierre dorée caractéristique du Beaujolais tout proche, protègent un parc de 1,8 ha qui s’ordonne selon deux plans différents. D’une part, aux abords immédiats de la demeure, un parterre à dessins géométriques en croix latine souligné de topiaires angulaires, menant à une rampe d’accès latérale vers la terrasse de la demeure dite « le château » ; d’autre part, occupant le reste de la superficie, un jardin à l’anglaise bordé, sur un côté, par un petit canal et un verger non exploité en contrebas. Un majestueux cèdre du Liban bicentenaire domine le jardin anglais, l’emportant par son envergure sur la majorité des autres essences résineuses présentes et des tilleuls. Un très large bassin qui pourrait être exploité en piscine, se découvre à la faveur du virage de la rampe d’accès à la terrasse du château, jouxtant le chemin de terre qui mène à une chapelle votive, au fond du parc.
Au nord, un important corps de dépendances est bâti en U autour du château forme avec sa façade arrière une cour charretière accessible par un portail à usage de service. Ces vastes dépendances qui contiennent un logis de gardien, une étable et des granges, sont à restaurer en totalité.
La famille qui a occupé les lieux sans discontinuer du début du 18e s. à 1943, avec un épisode tragique sous la Révolution française, y a laissé de nombreuses traces, témoignages et archives. L’ayant réservé à une utilisation exclusivement agricole, elle a permis au fil des siècles de sauvegarder l’authenticité des matériaux intacts qui composent le bâti et la typicité de plusieurs savoir-faire, dont certains sont aujourd’hui perdus.
Le château
Implanté au midi, il fut élevé en 1621 à partir un bâti antérieur de petites dimensions dont il ne reste aucun vestige.
Un étage sur rez-de-chaussée et un étage sous attique le composent. La façade est percée de cinq baies aux étages et au rez-de-jardin de quatre, disposées symétriquement deux en deux de part et d’autre de la porte d’entrée. Accessible par une terrasse à rampe, le rez-de-jardin est invisible à partir du parc.
Bien que construit au 17e s., le château a conservé de nombreuses caractéristiques architecturales des constructions de la Renaissance. Il s'agit notamment des fenêtres à meneaux dont la modénature a été préservée tout en l’adaptant, au tournant du 19e s., à un système de récupération de la lumière plus moderne.
Les façades sont toutes recouvertes du même enduit lisse, ce qui était perçu dans les campagnes comme un signe extérieur de richesse distinctif de l’habitat rural en pierre apparente. La demeure noble accuse ainsi sa différence avec les dépendances qui la ceignent au septentrion. L’enduit lisse ne couvre pas les ouvertures en pierre de Couzon taillée et lissée, de même que le fronton triangulaire dorique de la porte d’entrée et, d’une façon générale, aucun des montants et linteaux.
La couverture du toit, à quatre versants inégaux, alterne tuiles creuses renversées et tuiles creuses en couvre-joints.
Le rez-de-jardin
L’accès à la porte d’entrée de la façade sud se situe au débouché d’une monumentale rampe carrossable à pavement de briques, qui aboutit à la terrasse du château, dominant ainsi le jardin de topiaires.
Le vestibule conduit à deux salons de réception imposants par leurs plafonds à la française ou en « tant-plein-que-vide », dont les poutres en chêne plusieurs fois centenaires et les solives ont été chaulées au blanc ou sablé pour en retrouver la couleur naturelle. La même vénérable poutraison se retrouve dans toutes les pièces nobles, salle de billard et de musique, et dans les deux salles à manger, dont une avec une cheminée en pierre dorée taillée de facture locale et datant du 18e s. À l’arrière de la maison, au nord, la lingerie, les toilettes et la cuisine équipée de gaz en bouteille.
Les sols sont recouverts de dalles de travertin poli, de conception et de pose récentes.
Ce niveau, comme tout le château, est chauffé par une chaudière au fuel datant de 1993. L’eau de source et l’eau de la ville alimentent le réseau.
Le premier étage
Un escalier en pierre, inondé de lumière naturelle puisqu’il intègre au palier une des fenêtres de la façade, mène au prochain niveau. Six chambres y ont été aménagées, dont une avec une cheminée surmontée d’un trumeau dans le goût baroque. Les chambres se partagent une seule salle de bains avec baignoire, douche, toilettes, sauna, vestiaire et une salle d'eau avec toilettes aménagées dans les années 1980.
Comme au rez-de-chaussée, chacune des chambres présente des plafonds à la française avec des variations de couleurs entre les solives s’accordant au nom de la chambre : notamment verte, jaune, bleue. Les parquets au sol sont en chêne massif blond ciré.
Les combles
Accessibles par une petite porte en bois, dont les ferronneries ont été précieusement conservées, les combles présentent de vastes espaces entièrement aménageables, sous une charpente tout à fait digne, presque trois cents ans plus tard, des compagnons qui l’ont assemblée avec grand art.
Les dépendances
Formées d’un corps de logis de deux étages sur une grange en arcatures à claire-voie encadrée de deux ailes aveugles et courtes, elles sont également composées d'une étable percée uniquement d’oculus. Elles constituent avec le château un clos septentrional fermé et pavé.
Les volumes intérieurs indemnes de toute intervention depuis fort longtemps se prêtent à toutes sortes de possibilités de réhabilitations qui sauraient en conserver l’acquis. L’authenticité des matériaux encore présents sur place, comme les pavés de terre cuite du 17e s. ou les poutres de charpente avec leurs traces irrégulières d’équarrissage sont un témoignage du travail des maîtres carreleurs et charpentiers d’autrefois, à préserver à tout prix.
Un logement de gardien sommaire a été aménagé dans une aile.
Une grange étable subsiste en l’état avec son équipement de stabulation ancien.
La chapelle
Au fond du parc, à peu de distance du château, le long d’un chemin de terre qui suit un canal bordé de conifères, elle a été édifiée dans les années 1940 par les Pères des Missions Étrangères (aujourd’hui MEP). La propriété leur fut léguée à ce moment, faute de descendants du dernier membre de la famille qui l’occupait.
Ses fresques murales naïves illustrent plusieurs extraits de l‘Ave Maria Stella. Les versets sont peints en quatre frises ornementales. La thématique de la mariophanie a été privilégiée ici, dressant un répertoire d'une dizaine d’apparitions mariales miraculeuses reconnues par le Vatican.
S'y trouve ainsi naturellement celle de Notre-Dame de Fourvière qui sauva Lyon de la grande peste de 1643, mais aussi celles de Lourdes, de Guadalupe, de Fatima, de Bauraing, de la Salette.
Ce que nous en pensons
La demeure et ses dépendances sont les témoins d'un savoir-faire dont l'authenticité est ici intacte. Enracinées dans leur terroir, leurs intelligentes proportions s’adapteront avec efficacité à un usage moderne. Dans un environnement verdoyant, la demeure propose une atmosphère à la fois chaleureuse et historique. Son allure générale est davantage celle d’une confortable maison de famille que d’un château d’apparat.
Quant à la chapelle votive, la naïveté de son style et la sincérité de l’acte fondateur l'enveloppent d’une valeur sentimentale et patrimoniale unique.
780 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 442810
Surface cadastrale | 1 ha 80 a |
Surface du bâtiment principal | 490 m2 |
Nombre de chambres | 6 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.