sa chapelle et ses dépendances, entourés de 15 ha de prairies et d'arbres fruitiers
Situation
Dans le cœur de la région PACA et du département des Alpes-de-Haute-Provence, à 20 min de Digne-les-Bains et 1 h 45 de l'aéroport international Marseille-Provence, le village de Thoard se situe à la frontière entre campagne et montagne. Ses heureux habitants profitent ainsi d'une vue panoramique sur la naissance de la chaîne des Alpes tout en jouissant du climat de la Provence, à l'écart tout de même des grosses chaleurs estivales du haut de ses 780 m d'altitude. Ses commerces, sa médiathèque et son école participent de l'animation de l'ancien bourg, qui maintient son attractivité au sein de la vallée des Hautes-Duyes.
Le domaine se trouve au bout d'un chemin d'accès, situé à l'extérieur du village et bordé de prairies, laissant apparaitre sa façade sud, qui surplombe ses jardins en restanques.
Description
Le château présente au sud-est une large façade de cinq travées cadrées par deux ailes en retour sud. À l'époque de leur construction, la recherche de monumentalité et de symétrie a donné naissance à deux bâtiments situés aux deux angles sud de la terrasse et flanqués l'un comme l'autre d'une tourelle d'apparat : la chapelle et le pigeonnier à l'ouest, la maison du gardien à l'est.
Les bâtiments situés en dehors de cet espace central sont quant à eux les vestiges de l'activité agricole : écurie, bergerie et hangar, entre autres.
Le château
Construit à partir d'un premier édifice agricole, il fut agrandi au 18e s. L'ensemble a été bâti en maçonnerie de galets typique du territoire bas-alpin et enduite à la chaux, coiffé d'une génoise et couvert d'une toiture en tuiles canal traditionnelles. Une grande majorité des menuiseries à petits bois et des contrevents installés à l'époque sont encore en place.
Le rez-de-chaussée
L'entrée dans le château s'effectue depuis la terrasse sud par quelques marches en pierre qui mènent au vestibule principal. Ce dernier, central, dessert l'escalier principal qui conduit aux étages supérieurs et donne accès de chaque côté à une suite de salles. À l'ouest, trois salons en enfilade voûtés sur croisées d'ogives basses rappellent la fonction première des lieux. L'ensemble ouvre sur la terrasse sud grâce aux fenêtres historiques et à une grande menuiserie au motif contemporain en bois et acier. À l'est, la salle à manger, également voûtée d'ogives, donne sur une cuisine récente, qui ouvre sur le jardin et les écuries à l'est grâce à une porte-fenêtre moderne. Au sud, la salle à manger communique avec deux pièces de service voûtées débouchant sur une entrée secondaire, un perron en pierre bordé d'une rambarde en acier réalisée dernièrement par un artiste local. Le niveau, rénové récemment, a conservé l'ensemble des portes intérieures historiques à deux vantaux en bois et grands cadres. Il présente un sol en carrelage en pierre d'Espagne avec chauffage intégré.
L'entresol
Un entresol accessible depuis un palier intermédiaire de l'escalier principal a été aménagé en sanitaires.
Le premier étage
Niveau historique des pièces de réception, il présente un plan similaire à celui du rez-de-chaussée et profite d'une hauteur sous plafond plus généreuse. À l'est, une grande porte en bois à deux vantaux et grands cadres mène à un salon éclairé par des fenêtres du 18e s., avec plancher de bois contemporain et cheminée en marbre gris surmontée d'un trumeau à miroir et gypseries. La pièce accède à deux chambres, chacune avec cheminée en marbre, parquet de bois contemporain et salle de bain privée. Elles sont toutes les deux éclairées par des fenêtres d'époque, donnant au sud pour l'une, à l'est pour l'autre. À l'ouest, un ensemble de trois pièces en enfilade orientées au sud a conservé les dispositions et matériaux du 18e s. Les sols sont recouverts de carreaux de terre cuite, les murs et les plafonds présentent des enduits en plâtre traditionnels, les contrevents sont à petits bois et espagnolette, les portes à deux vantaux de bois.
Le deuxième étage
Si la hauteur sous plafond est plus modeste qu'à l'étage inférieur, les volumes restent pour autant très confortables. À ce niveau aussi, l'escalier donne accès à deux ensembles en enfilade, à l'est et à l'ouest. Les pièces sont ouvertes au sud par des fenêtres du 18e s., les sols sont couverts de carreaux de terre cuite de différentes époques, certains datant probablement du 17e s., les murs et plafonds enduits de plâtre. L'une des pièces renferme une cheminée en marbre gris modeste, similaire à celle dont bénéficie une chambre du premier étage. Les portes anciennes ont été conservées. Si les réseaux d'eau et d'électricité ont été tirés jusqu'à cet étage lors de récents travaux, certains revêtements restent à rénover.
La chapelle
Construite lors de la campagne d'anoblissement suivant un plan rectangulaire, elle a conservé l'ensemble de ses dispositions historiques. Élevée d'un niveau, elle est coiffée d'une corniche rampante et couverte de tuiles canal. Sa façade, enduite et claire, présente une bande sous corniche de couleur ocre qui souligne la saillie de la toiture. À l'intérieur, la chapelle se développe sur deux travées séparées par un arc surbaissé qui repose sur deux colonnes. L'espace est lambrissé, les nervures architecturales sont soutenues par le même bandeau ocre qu'à l'extérieur, les colonnes et élévations présentent les vestiges d'un décor de faux marbre. Deux baies ont été percées de chaque côté dans la deuxième travée, éclairant à toute heure l'autel en marbre et les œuvres d'art que renferme l'édifice ; plusieurs tableaux sont encore en place, dont certains datables du 15e s.
La tourelle adossée à l'angle sud-ouest de la chapelle abrite le pigeonnier. L'intérieur a conservé les alvéoles révélatrices d'un tel usage.
L'ensemble – bâti et mobilier – est à restaurer entièrement.
La maison de gardien
Bâtie de l'autre côté de la terrasse qui fait face à la chapelle, elle présente des matériaux et un décor d'enduit similaires à ceux de sa voisine. Ses menuiseries et contrevents ont quant à eux été traités de la même manière que ceux du château, afin d'assurer l'homogénéité de l'ensemble. Du fait de sa destination, son volume est toutefois plus important que celui de la chapelle. Elle se développe sur deux niveaux et intègre le volume de la tour d'angle dans ses espaces habitables. Une petite terrasse tenant lieu de solarium a été aménagée au pied de ladite tour, à l'ombre d'un platane. L'ensemble est à rénover entièrement.
Les écuries
Elles se développent sur deux niveaux présentant chacun trois espaces de 50 m² environ, largement ouverts les uns sur les autres par des arcs en plein cintre. L'étage est accessible par un escalier du côté de la façade nord et le rez-de-chaussée depuis le jardin sud.
La charpente, à fermes en bois, soutient une couverture à deux pentes de tuiles canal. Les enduits présentent des vestiges d'un soubassement et d'une bande sous génoise rappelant la couleur de celles qui ornent la maison du gardien et la chapelle. L'ensemble est généreusement ouvert au sud par de grandes baies rectangulaires majoritairement vides.
À l'intérieur, les grands volumes sont mis en valeur par la luminosité et par la hauteur sous charpente. L'ensemble est à rénover complètement.
La bergerie
Accolée à la façade ouest du château, elle présente, à l'instar des écuries, un grand plateau à chacun de ses deux niveaux. L'étage est accessible par un escalier extérieur situé contre la façade nord. Le rez-de-chaussée est commandé par une porte dans la façade ouest, en amont de la scène centrale créée par la cour. L'ensemble est enduit et couvert de tuiles canal sur une charpente en bois. Les quatre baies de la façade sud ont été traitées de la même manière que celles du château, afin d'assurer la symétrie de la composition. Enfin, les deux ouvertures ouest, plus modestes, sont en plein cintre.
Les autres dépendances
Au nombre de deux, elles sont situées en dehors de l'ensemble bâti qui occupe le centre de la propriété et présentent un potentiel important grâce à leurs généreux volumes. À l'ouest, une construction historique en galets maçonnés et couverte de tuiles canal se développe sur deux niveaux. Au sud-est, non loin de la piscine, un bâtiment à un niveau, construit en parpaing, est à rénover complètement.
Le terrain
Les divers bâtiments sont implantés au centre de la propriété, dans la partie est du terrain, majoritairement enherbé. Les 15 ha sont essentiellement aménagés en prairies, bordées par une forêt dans ses limites sud et est. Dans la proximité sud du château, un jeu de restanques mène à deux bassins en eau et à une piscine de 20 m x 6 m surplombant les prairies, avec vue sur les montagnes voisines. Dans cet espace, le pré est ponctué d'arbres fruitiers de diverses variétés – prunier, poirier, noyer, cerisier et mirabellier.
Ce que nous en pensons
La modestie côtoie ici la monumentalité, que ce soit par l'histoire du domaine, son dessin architectural et sa matérialité ou ses perspectives paysagères. Les premières vues sur le château ont de quoi le rendre attachant à la seconde. Puis, passé l'entrée, les panoramas montagneux et vallonnés qu'embrassent les regards depuis l'édifice ont toutes chances de lier ses hôtes pour de bon à ce lieu si particulier.
La propriété saura attirer des occupants en recherche de calme et de contemplation face aux reliefs bas-alpins. Une fois une nécessaire restauration mise en oeuvre, les nombreux espaces intérieurs et extérieurs conviendront tout autant à un usage privé qu'à des activités d'accueil lucratives dont le projet sera à définir, au milieu des grands espaces qui font voir loin et rêver fort.
1 790 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 649384
Surface cadastrale | 15 ha |
Surface du bâtiment principal | 900 m2 |
Nombre de chambres | 5 |
Surface des dépendances | 600 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.