À 2 h de Paris, au centre d'une cité médiévale et viticole de Bourgogne,
une demeure napoléonienne entourée de son parc arboré
, YONNE bourgogne FR

Situation

La propriété se trouve dans une commune labellisée "Ville d'art et d'histoire", à laquelle est rattaché un secteur sauvegardé de 67 ha. De nombreux monuments historiques classés côtoient la cité, à quelques encablures des vignobles de Chablis. La demeure reste proche des commerces de première nécessité, des diverses écoles et des hôpitaux. Une gare SNCF dessert Paris-Bercy en 2 h. Par ailleurs, un aérodrome est accessible en 20 min de route.
La propriété se trouve dans l'une des avenues qui portent le nom illustre d'un maréchal de France, membre de l'Académie française, une voie résidentielle de la ville bordée d'imposantes constructions du 20e s. le plus souvent entourées de parcs ou de jardins.

Description

En 1815, Napoléon Ier, de retour de l'île d'Elbe, remontait vers Paris. Il fit étape en Bourgogne du 17 au 19 mars et y retrouva le maréchal Ney. Ses troupes bivouaquèrent autour de la ville et sur le site de la maison. Un demi-siècle plus tard, sous le Second Empire, une famille de magistrats parisiens, construisit en 1854 un hôtel particulier de style Napoléon III qui, après sa transformation en 1980, devint un hôtel de vingt-cinq chambres qui portent aujourd'hui chacune le nom d'un maréchal ayant servi sous Napoléon Ier.
La demeure ancienne tout en pierre de taille se dresse au milieu d'une large avenue. Son toit d'ardoises à la Mansart est percé de lucarnes bombées et d’œils-de-bœuf. Elle est entourée d'une grille d'origine, jalonnée de piliers en pierre de taille, qui reposent sur un muret en pierre sèche. L'entrée piétonnière se distingue par son portail en hérisson, marqué par deux piliers en pierre de taille surmontés pour chacun d'un vase en fonte. Au milieu d'un parterre de graviers, se démarque une allée qui mène vers un escalier aux marches en pierre ornées de deux vases Médicis. Deux autres ouvertures d'origine, plus imposantes par leur taille, permettent aux véhicules d'entrer dans la propriété. Situées de chaque côté de l'accès pour les piétons, elles sont là encore encadrées de grands piliers en brique et en pierre. L'entrée est dominée par un vaste pavillon de gardien sur deux niveaux. Non loin, un parking permet d'accueillir environ une trentaine de voitures.
La façade arrière de la maison ouvre sur un grand parc clos de murs ponctué d'arbres vieux de plusieurs siècles où se déploient de grands massifs de fleurs ici et là. Quelques terrasses animent les lieux, ainsi qu'une authentique table en pierre et ses vieux bancs. À proximité, s'étend une piscine, de 5 m x 10 m, chauffée par le gaz de ville. Enfin, tout à côté, se tient une ancienne serre, à restaurer, en fer forgé.

L'hôtel particulier

L'édifice, entièrement en pierre de taille, se compose d'un corps principal, flanqué de deux pavillons à deux travées identiques aux extrémités. Il s'élève sur trois niveaux percés de nombreuses baies que surmontent des linteaux monolithiques et des dessous de fenêtre en pierre. Elles sont protégées de contrevents à lamelles en bois ainsi que de garde-corps ouvragés. Un bandeau d'attique court le long de la façade. Le soubassement s'anime de soupiraux en abat-jour. L'architecture des pavillons, plus élaborée, se caractérise par l'apparition de baies au dernier étage coiffées d'un support anthropomorphe et regardant leur balcon à balustres en poire. La porte principale, avec son perron et son imposte ouvragée aux motifs floraux, est encadrée par deux lanternes.
La façade arrière du bâti fait face au parc et se distingue au rez-de-chaussée par une fenêtre arquée percée de quelques baies qui ouvrent sur une terrasse semi-circulaire à balustres en pierre.


Le rez-de-chaussée
L'entrée est marquée par de nombreuses moulures murales et des lambris d'appui. Elle est éclairée par une fenêtre à deux vantaux qui bénéficie d'une vue sur le parc. Une séparation sophistiquée, ouvragée, divise l'espace entre un bureau et l'entrée des visiteurs. Une rosace au plafond surplombe le tout. Une ouverture conduit vers un plus large vestibule où les couleurs rouge et bleu prédominent. Le lieu est animé par de nombreux panneaux à grands cadres, ornés à chaque fois d'un aigle impérial qui rappelle les origines de la maison. La pièce est parcourue par des lambris d'appui couronnés d'une cimaise. Une moquette à ramage bleue recouvre le sol. Le vestibule, de taille imposante, bénéficie d'une profonde perspective sur l'extérieur grâce à quelques baies et à une double fenêtre qui forment un arrondi. Des parcloses et une rosace décorent les murs et le plafond. Un âtre en marbre de carrare coiffé d'une glace dorée à l'or fin réchauffe la pièce.
Cette dernière mène à un petit salon de style Empire agrémenté d'une bibliothèque murale et de deux fenêtres qui donnent sur la façade principale. Une ambiance à la fois délicate et feutrée règne ici, soulignée par la présence de la moquette au sol, celle des tentures en velours rouge et celle des soubassements décorés d'un liseré bleu nuit. Là aussi, se tient une cheminée en marbre noir sculpté à foyer ouvert. Des lambris de hauteur parcourent la pièce. À proximité, une grande salle de repas est équipée d'un bar en bois d'acajou. Un endroit où le rouge côtoie le bleu qui sublime les lambris de hauteur et la cimaise. Apparaissent des agrafes et des ornements de feuillages finement ciselés. Une cheminée monumentale vient parachever ce riche décor.
De l'autre côté de l'entrée principale, un couloir dessert une ancienne cuisine puis un ascenseur qui distribue les étages. Trois chambres à coucher se trouvent au rez-de-chaussée et portent les noms de maréchaux qui ont servi sous Napoléon. Elles sont chacune équipées d'une salle de bains carrelée ainsi que de toilettes séparées. Deux sont placées au nord côté parc et une au sud. Les lits en acajou, les tentures en velours, les moquettes aux motifs de style Empire rendent l'endroit saisissant. Au fond du couloir, une porte ouvre sur un dégagement où un escalier tournant mène aux étages. Le départ de la rampe en bronze est orné d'une élégante boule dorée et d'une marche de départ pleine. Une main courante longe l'escalier, dont les marches sont recouvertes d'un tapis bleu nuit qui fait écho au papier peint apposé aux murs.

Le premier étage
Le premier palier, équipé de placards, distribue un couloir tapissé d'une moquette à ramage. Il dessert les onze chambres à coucher qui, pour certaines, sont orientées au nord vers le parc et pour d'autres au sud vers l'avenue. Les chambres se différencient par leur taille : les petites, les classiques, les supérieures, les privilèges et les suites. Toutes de style Empire, portant chacune le nom d'un maréchal du régime, elles sont associées à des salles de bains attenantes et privatives, entièrement carrelées. Certaines sont équipées de volets intérieurs. Les couleurs de style Empire sont reprises maintes fois, comme le jaune doré, le pourpre, le bleu, le rouge. Les pièces restent très aériennes, avec de grandes tentures aux différentes baies qui reprennent les tons des murs. Les moulures sont sobres, la cimaise blanche met en valeur à chaque fois les lambris de hauteur et, bien souvent, une grande rosace vient parfaire le décor ; les meubles Empire sont en bois rougeâtre. Quelques-unes des chambres du niveau contiennent des lits à baldaquin, coiffés de rideaux épais en velours. D'autres s'ouvrent sur des balcons ou de grandes terrasses à balustres en poire qui permettent d'apprécier l'environnement.

Le deuxième étage
L'ascenseur ou l'escalier conduisent au troisième niveau, qui comporte dix chambres avec une vue soit sur le parc, soit sur l'avenue. Comme au premier étage, un long couloir moquetté dessert les diverses pièces. Plus la hauteur est grande, plus les vues sont spectaculaires. Quelques pièces se différencient des autres par leur décoration : une moquette unie beige au sol, qui met en valeur les meubles de style Empire et la toile de Jouy apposée au mur, très 19e s. L'une d'elles communique avec une terrasse à balustres en pierre comme la pièce Suchet qui permet d'entrevoir l'ancienne orangerie. Chacune est agrémentée de sa salle de bains. Les pièces sont toujours ornementées de moulures et de rosaces typiques du 19e s.

Le sous-sol
Entièrement carrelé, il est composé d'une cave voûtée de bonnes dimensions, d'une ancienne cuisine, d'une lingerie ainsi que d'un local pour la piscine et la chaufferie.

Le pavillon de gardien

Autrefois, il servait d'écuries et de garages. Architecturé en deux parties, le bâtiment se divise en un pavillon chapeauté d'un toit d'ardoises en demi-croupe et un autre corps, accolé au premier ; le toit de ce dernier, à deux pans, est percé d'une lucarne meunière à croupe avec épi de faîtage en zinc. Marquées par un jeu de couleurs blanche, beige et rouge, les façades sont animées de nombreuses baies dont une, à arc en plein cintre, au rez-de-chaussée du bâtiment principal, se démarque par sa taille. Toutes reprennent le motif des chaînages d'angle dans leurs encadrements, mêlant des briques brunes et beiges de la région avec, au centre, une agrafe blanche. À l'étage, un garde-corps en bois protège une fenêtre du corps principal.


Le rez-de-chaussée
L'entrée principale avec dallage à cabochons noir et blanc dessert d'abord une cuisine entièrement équipée et aménagée dans un style contemporain avec, au fond, une buanderie. La pièce est suffisamment vaste pour permettre d'y prendre ses repas. De retour dans le vestibule, celui-ci distribue un salon au parquet droit, qui dévoile une vue sur l'hôtel particulier grâce à une baie avec huisserie à double vitrage, et des toilettes d'invités sous un escalier en bois d'origine, marqué par une rampe et une première marche adoucie.

L'étage
S'y trouvent le grenier, qui peut être aménagé, mais aussi une spacieuse et lumineuse chambre à coucher ainsi que, à proximité, une salle de douches à l'italienne, une garde-robe et des toilettes. Des travaux sont à envisager pour parfaire le niveau.

Le parc

Sur près de 6 000 m², il consiste en une véritable oasis de verdure en pleine ville. Des arbres vieux de plusieurs siècles, dont des spécimens d'arbre de Judée, de ginkgo biloba et de séquoia, agrémentent les lieux. Un petit bois planté de hêtres et de chênes apporte ombre et fraîcheur pendant la période estivale. Des parterres de pelouses, des rangées de fleurs incluant de nombreuses pivoines ou des cyclamens mêlent les odeurs et les couleurs blanche, rose et violette.
À l'abri des regards, s'étend une piscine chauffée non loin d'une ancienne serre en fer forgé, décorée de délicates volutes spiralées, qui nécessite un rafraîchissement.

Ce que nous en pensons

Une propriété historique marquée par Napoléon Bonaparte venu bivouaquer dans le parc au retour de l'île d'Elbe. Un empereur symbole, successeur de César et d'Alexandre, comme l'écrivait Stendhal, qui a fait couler beaucoup d'encre et de pellicule. L'intérieur de la maison, tant dans le mobilier que dans la décoration, rappelle le style Empire, solennel et sans fioritures, célébration du style militaire et évocation de l'antiquité.
Une atmosphère feutrée, riche en couleur, qui ne laisse pas indifférent. Un domaine unique en pleine ville avec un parc aux arbres sauvegardés, qui peut convenir à plusieurs types d'acquéreurs. Un petit château qu'un acheteur pourrait transformer en plusieurs appartements, garder comme hôtel particulier à destination touristique ou tout simplement habiter.
Quelques travaux sont cependant à prévoir. Le prix comprend le fonds de commerce et les murs.

1 680 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 264414

Surface cadastrale 5990 m2
Surface du bâtiment principal 912 m2
Nombre de chambres +20
Surface des dépendances 116 m2

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Conseiller
Autour de Saint-Fargeau

Isabelle Ponelle +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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