Ayant pour seule voisine l'église du village, la propriété édifiée au 19e s. est ceinte de murs et de grilles anciennes. La maison de maître côtoie une maison de jardinier, deux petites tours et des dépendances, formant ainsi une cour d'entrée. Deux terrasses donnent sur un parc de 5 000 m² qui entoure harmonieusement le tout.
Le premier regard embrasse le large bâtiment principal en équerre élevé de deux niveaux sur caves, avec son toit de tuiles en croupe à faible pans, ses neuf travées aux premier et deuxième étages, ses façades enduites et colorées et ses nombreuses baies de fenêtres pourvues de persiennes en bois peint.
À peu de distance, en bas du village, près de la rivière Ource, un vaste jardin potager et un verger, tous deux clos de murs couverts de tuiles "canal" couvrent une surface d'environ 3 000 m². Une pièce d'eau centrale et une grange complètent ce second ensemble.

La maison de maître

Élevée de trois niveaux sur de vastes caves, la maison de maître est typique des constructions bourguignonnes avec son toit de petites tuiles plates. Les façades sont enduites de mortier de chaux au sable de pays. Les cheminées en pierre de taille qui percent la toiture et les épis de faîtage permettent d'attribuer au bâtiment une noblesse certaine.
À l'extérieur, deux terrasses bordent la maison sur les côtés est et sud. Deux escaliers en pierre de taille descendent vers le parc bien arboré et en pente douce. Sous la terrasse sud, face au parc, un jardin d'hiver d’environ 100 m² a été aménagé. La lumière y pénètre par des arches en pierre de taille. La pierre gélive ayant cédé au gel des hivers rigoureux du plateau de Langres, l'endroit doit être restauré. Des devis récemment établis par des artisans locaux permettent d'envisager ces travaux avec sérénité.

Le rez-de-chaussée
Dallé en pierre de Bourgogne et en cabochons d'ardoise polie, le grand hall est aussitôt marqué par une imposante montée d'escalier suspendu et sa rampe en fer forgé. Les marches sont elles aussi en pierre de Bourgogne, monolithiques et à nez taillé.
Le hall d'entrée dessert, à droite, les pièces de domesticité et, à gauche, les salles de réception. Un petit salon de lecture au sol en parquet droit et aux corniches moulurées est agrémenté d'une cheminée en marbre surmontée d'un miroir en trumeau blanc décoré de pilastres. En enfilade, une grande salle à manger présente au sol un parquet à point de Hongrie, une cheminée de pierre sculptée et des boiseries blanches à hauteur d'appui. Un salon plus large au sol parqueté en échelle, marqué par sa cheminée en pierre noire coiffée de deux pilastres et ses boiseries d'appui blanches précède une salle de billard et une cuisine. La première reprend le même dallage que le hall et les mêmes boiseries que dans les pièces précédentes. Une grande chambre à coucher avec une cheminée à colonnes et une salle de bains complètent le niveau de ce côté du hall.
De l'autre côté, une petite entrée de service et un débotté précèdent une petite salle à manger, ainsi qu'une ancienne cuisine, vaste pièce dédiée à la domesticité. Buanderie et cellier avec leur pierre d'évier complètent cet espace. Cette cuisine doit être réhabilitée et pourrait devenir une grande salle à vivre articulée autour de sa cheminée monumentale. Deux toilettes indépendantes et deux escaliers de service, placés aux deux extrémités de la maison, desservent les niveaux supérieurs depuis la cave.

Le premier étage
La montée d'escalier se prolonge par un large palier. Un long couloir dessert pas moins de dix chambres, une salle de bains, une salle de douche, un petit bureau, ainsi qu'une garde-robe. Toutes ces pièces sont restées suspendues au milieu du 20e s. et doivent être réordonnées, ainsi que mises au goût du jour.
Le deuxième étage
Le deuxième étage, en sous-pente, est aujourd'hui totalement inhabité. Il présente trois anciennes petites chambres autrefois dédiées aux domestiques. Un vaste grenier attenant servait de buanderie en cas de mauvais temps. Des travaux de restauration de la couverture y sont visibles : film sous toiture et lucarnes entièrement restaurées. Ces travaux doivent être poursuivis pour que la totalité de la couverture soit changée.
Les caves
Situées sous la totalité de la maison, elles sont facilement accessibles depuis le hall de service à l'intérieur du bâtiment ainsi que depuis l'un des deux escaliers de service. Elles sont au nombre de dix et de tailles différentes ; l'une d'elles abrite la chaufferie dont la chaudière a été récemment changée. Les caves serpentent sous le rez-de-chaussée et communiquent avec les soubassements des terrasses est et sud. Situé sous la terrasse sud, l'ancien jardin d'hiver nécessite des travaux de restauration car la pierre gélive a cédé sous les attaques des frimas. Ces travaux ont fait l'objet de devis de maçonnerie et d'un tailleur de pierre, meilleur ouvrier de France.
La terrasse
Au nombre de deux, elles ceinturent la maison : l'une est exposée à l'est, l'autre au sud. La première, dallée, fait face au portail d'entrée principale et à l'entrée de service. La seconde, bien ensoleillée, est en relation directe avec les salons et la salle à manger. Elle surplombe l'ancien jardin d'hiver et fait face au parc arboré de tilleuls et d'érables.

Les dépendances

Au nombre de cinq, elles entourent le bâtiment principal et bordent la cour d'entrée de service.

La maison du jardinier
Édifiée sur trois niveaux et couverte d'un toit à deux pans de petites tuiles plates, elle ferme la cour d'entrée. À l'intérieur, son dallage ancien, ses poutres apparentes et sa cheminée lui donnent son caractère authentique. Plus que la maison principale, elle nécessite des travaux de restauration pour redevenir un logement de fonction ou un agréable petit gîte rural. Le rez-de-chaussée se divise entre une salle de séjour dallée avec sa cheminée, une salle de douche avec des toilettes indépendantes, ainsi qu'une cuisine. L'étage se répartit entre trois petites chambres, une salle de bains et des toilettes indépendantes. La maison est équipée d'un chauffage central au gaz stocké en grandes bouteilles. En demi-sous-sol et accessible depuis le parc, se trouve une vaste souillarde. La salle, dallée de pierre, est voûtée et éclairée par quelques fenêtres. Elle semble avoir été bâtie pour s'abriter des chaudes journées d'été tant la fraîcheur y règne. Une terrasse ombragée y est accolée.
La grange
Située entre l'orangerie et la maison du jardinier, elle permet de stationner deux voitures. Au fond, une ancienne sellerie doit être réhabilitée. À l'étage, une pièce peut servir d'atelier.
L'orangerie
Elle est composée d'une grande scène sur plancher surélevé d'environ 1,5 m avec son rideau de théâtre qui permet d'organiser des pièces de théâtre ou des concerts de musique. En contre-bas, au niveau du sol, l'espace est assez vaste pour accueillir plusieurs dizaines de convives. Sa grande porte à double vantail, toute vitrée, rappelle son rôle initial d'orangerie. L'étage se compose d'un espace d'identique surface.
Le bûcher
Situé à l'entrée de la cour, il est couvert d'un toit à un seul pan de tuiles "tige de botte", également appelées "violon" ou "canal". Typiquement utilisées pour les dépendances en Bourgogne du nord, elles rappellent par leur forme les tuiles romaines, qui se rencontrent davantage au sud de la France.
Le colombier
Une petite tour à trois niveaux flanque l'entrée de la cour de service. Son toit en pavillon est couvert d'ardoises. Ses ouvertures à margelles en pierres saillantes rappellent son usage initial. Des travaux de restauration s'imposent à l'intérieur pour reconstituer un sol de tomettes.