À 40 min au sud de Paris, un château du 17e s. et le plus grand couvent d’étude de l’ordre dominicain de France,
d’une surface d’environ 16 000 m², dans un parc de 8 ha
Corbeil-Essonnes, ESSONNE ile-de-france 91100 FR

Situation

Établi dans le sud de la région Île-de-France et le nord-est du département de l'Essonne, le domaine se trouve à environ 30 km au sud-est de Paris, à quelques minutes d'une gare RER. Proche de la francilienne N104 et de l'autoroute A6 qui mènent, au nord, à Paris et, au sud, au reste de la France, il bénéficie de la proximité d'une forêt domaniale ainsi que de bois et de parcs très verdoyants. Les communes voisines placent tous les services de la vie quotidienne à moins de 30 min de la propriété, tels que des écoles, des commerces, un centre hospitalier ou encore un centre commercial régional.

Description

Une allée d'entrée ponctuée de tilleuls débouche sur l'imposante porte principale de l'ancien couvent. Le bâtiment, divisé en deux parties, se caractérise par sa monumentalité, qui émerge d'un écran de verdure.
La première partie, la plus importante, constitue l'ancien couvent. Bâti au début des années 1930, sous l’impulsion de l’architecte parisien Eugène Chifflot, il présente divers traits typiques du style Art déco alors en vigueur. Arrêtée en raison de la Seconde Guerre mondiale, sa construction fut reprise vers 1956 et se poursuivit par étapes jusqu’en 1963 grâce aux architectes Paul Picot et Jean Fayeton. Les murs en pierre meulière sont percés de hautes baies élancées, à arc en plein cintre au rez-chaussée et rectangulaires à chacun de ses quatre étages. La toiture est en escalier et le corps central est surmonté par une terrasse, elle-même dominée par une tour stylisée dont le garde-corps en pierre rappelle des créneaux. Quant aux différents niveaux de façades, ceux-ci sont séparés pour certains par des bandeaux ou agrémentés de croix en pierre blanche encastrées dans les murs, de colonnes, de pilastres à base ronde et chapiteaux réduits à leur plus simple expression. Le tout forme un ensemble stylistiquement cohérent, caractéristique de la nouvelle architecture du 20e s.
La seconde partie, la plus ancienne, forme le château. Datant du 17e s., il fut édifié sur les bases d’une modeste maison érigée au 16e s. Il est marqué par le style classique, typique du Grand Siècle. La façade principale enduite, exposée nord-est et orientée vers le parc, borde un corps central élevé de trois niveaux et cerné par deux ailes qui rallient deux pavillons latéraux. Les baies sont protégées par des persiennes et pleines de fenêtres à grands carreaux. Le bâtiment est surmonté de toits à croupe en ardoise percés de lucarnes capucines avec égouts retroussés. La façade sud-ouest reprend la même configuration à ceci près que la lucarne centrale est bombée, parée de deux cariatides en pierre sculptée et protégée par un garde-corps en fer forgé. Ayant conservé son organisation initiale, le château fut néanmoins remodelé au fil du temps par ses propriétaires successifs, tels Jean-François de Guénégaud, conseiller du roi, maître ordinaire de la chambre des comptes, Guillaume Le Normant d’Étiolles, époux de la marquise de Pompadour, ou encore Joseph-Michel-Anne Le Soufaché, grand architecte du Second Empire, créateur de nombreux hôtels particuliers parisiens, commandes de familles aristocratiques et bourgeoises, comme celui des Montesquiou-Fézensac au quai d'Orsay, ou celui des Sommier, rue de l'Arcade à Paris 8e.
Le tout est protégé et entouré par un parc verdoyant d’environ 8 ha, entièrement clôturé.

L'ancien couvent

Haut de cinq niveaux, il entoure un jardin central dans lequel se dresse un imposant cèdre du Liban, cerné par les quatre ailes qui le constituent.
Derrière l'imposante porte d'entrée en bois à deux battants ornée de pentures en fer forgé, se découvre un grand hall d'entrée. À première vue labyrinthique, l'espace intérieur semble s'organiser au fil de l'avancée en son sein. De larges couloirs distribuent les diverses pièces, grandes salles et amphithéâtres. La salle principale, ancien réfectoire ponctué de colonnes, donne sur un couloir qui mène à un grand escalier à double entrée desservant les différents niveaux. Illustrant la quintessence d'un style qui équilibre habilement monumentalité et modernisme, il est le fruit d'une adaptation Art déco de l'ancien escalier des ambassadeurs à Versailles, aujourd'hui disparu, dont il a repris l'organisation à double entrée et le décor de balustres en pierre. La cage est illuminée par de vastes baies vitrées et le plafond percé d'une baie aux larges carreaux de verre.
L'ensemble du bâtiment a conservé de nombreux éléments caractéristiques du style Art déco, malgré les modifications qu'il a subies, liées aux usages multiples dont le couvent a fait l'objet. Ses volumes et ses espaces se prêtent à de nombreux projets de réhabilitation.

Le château

Depuis une vaste terrasse située au nord-est, accessible par un escalier en granit en demi-lune encadré de pots Médicis, le perron principal, lui-même orné de vasques, mène à une porte à petits carreaux qui s'ouvre sur un vaste hall. De part et d'autre, des portes en bois à deux battants donnent sur une succession de salons en enfilade. À chaque extrémité, dans les avant-corps pavillonnaires, des escaliers secondaires accèdent aux premier et deuxième étages, qui se divisent en diverses chambres à coucher, salles d'étude et pièces de bain. Les espaces ont tous conservé des éléments anciens, notamment quelques boiseries et parquets.
Le château nécessitera une restauration intérieure totale, mais présente des surfaces d'exploitation non négligeables.

Le parc

D'un seul tenant, il occupe une surface d'environ 8 ha, entièrement clôturés. Étendu principalement au nord ainsi qu'à l'est des bâtiments, il est planté d'arbres et d'arbustes de nombreuses essences, notamment des marronniers et des cèdres du Liban centenaires, qui s'élèvent au-dessus de buissons de lauriers du Caucase et d'ifs. À l'ouest, il est traversé par un cours d'eau. Au hasard des bosquets qui longent le ru, se découvre une grotte artificielle en pierre meulière, qui date vraisemblablement du 18e s. et rappelle sans conteste celle du parc du château de Rambouillet. Enfin, une allée mène à un second portail situé au nord-est du domaine, qui rejoint la route.

Ce que nous en pensons

Un ensemble caractérisé par sa singularité atypique. Rappelant à sa manière l'histoire de Versailles, ici tout commence non pas par la présence d'un ancien pavillon de chasse de Louis XIII, mais d'un vaste château du 17e s. Aujourd'hui, le château lui-même semble absorbé dans son vaste décor de pierre et de verdure élaboré au fil des siècles. Un lieu où le classicisme du Grand Siècle s'est adossé au modernisme du style Art déco. Ce dernier resté néanmoins résolument fidèle aux codes de l'imposante massivité qui se prolonge à l'intérieur.
L'ensemble devra faire l’objet d’une restauration. À seulement 40 min de Paris, il ouvre cependant un vaste champ des possibles à de nombreux projets.

4 255 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 194488

Surface cadastrale 8 ha 44 a 90 ca
Surface du bâtiment principal 16000 m2
Nombre de chambres +20


Conseiller

Paul-Louis Beaumatin +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.