Dans un quartier résidentiel, la propriété voisine de nombreuses villas dans le style anglo-normand des années 1920-1930, dont elle est l’une des plus anciennes. Située à l’angle de deux rues tranquilles, elle est en partie dissimulée derrière les grands arbres de son jardin, qui a conservé son tracé d’origine. L'accès se fait par une voie privée à l’arrière. L'édifice imposant domine la rue. Il est composé d’un vaste corps central, flanqué de deux ailes en retour et de pavillons accolés aux extrémités. Le bâtiment est élevé de trois niveaux principaux. Édifié en plusieurs temps, l’ensemble n'en présente pas moins une grande homogénéité de style, avec des faux colombages, des bandeaux filants et des arcs de brique, des lucarnes, des garde-corps rustiques et une toiture en ardoise à la Mansart. De vastes baies et une véranda ainsi que de nombreux balcons et terrasses animent les façades.

L'hôtel Art déco

Vaste et imposant, il est composé de volumes et de matériaux variés, de toitures tourmentées, de larges baies et de nombreux balcons et terrasses. Schiste, faux colombages et briques évoquent l’architecture traditionnelle normande. La toiture en ardoise avec brisis et terrassons recouvre l’ensemble du second étage. La façade sur le jardin est axée sur le corps central, couronnée d’une élégante lucarne. Les ailes encadrent la façade avec force, soulignées de pignons à pans brisés et d’arcs de brique. La façade nord, très symétrique, est spectaculaire. Au centre, une porte d’entrée est protégée par un porche. Au troisième niveau, les arcs de brique et les faux colombages forment un motif géométrique puissant.
Les façades arrières, percées de nombreuses baie et ouvertures, sont réservées au service.

Le rez-de-jardin
La porte d'entrée est flanquée de baies et d'élégantes grilles aux motifs Art déco. Dans un décor des années 1920, l'accueil forme un espace de vaste dimension, sous un plafond haut. Le sol est carrelé de mosaïque, dans un motif géométrique. En plus d'un comptoir de bois sombre et d'un tableau de clés, les portes et lambris sont d’origine. L'entrée dessert différents espaces privés dont une chambre et un salon, chacun doublé de toilettes. Au-delà du comptoir, un couloir donne accès, d’un côté aux étages par un escalier, puis à plusieurs pièces de service dont un bureau, une cuisine, une buanderie. De l’autre, il mène à des salles de réception, constituées d’une enfilade de pièces lumineuses et largement ouvertes sur la véranda et le jardin à l’est. Les plafonds sont hauts. Les parquets sont couverts de tapis en carreau de ciment aux couleurs vives et aux motifs variés. Une salle à manger fermée par des doubles portes est placée dans l’axe de l’escalier, de la terrasse couverte d’une véranda et de l’allée principale du jardin. Espace central de l’édifice, elle précède un salon aux vastes proportions, équipé d’un écran et d’un projecteur intégré au plafond, afin de recevoir des séminaires. La cage d’escalier et son sol en mosaïque ouvre par une double porte vitrée en verre coloré sur la salle à manger. L’escalier, dont la rampe rappelle les travaux de l’architecte écossais contemporain Charles Ronnie Mackintosh, est large et confortable. Il est ouvert sur un premier palier intermédiaire lumineux et assez vaste pour qu’un un petit salon y soit installé et un second palier intermédiaire ouvert sur une terrasse.
Le premier étage
À l’origine, il était divisé en de nombreuses chambres, toilettes et salles de bains. Il est aujourd’hui partiellement occupé par plusieurs appartements destinés à la location saisonnière. Un couloir traverse le bâtiment dans sa longueur. Le premier logement, face à l’escalier et orienté à l’est, occupe une superficie d’environ 70 m² et comporte deux chambres, un salon, une cuisine, une salle de bains, des toilettes séparées et un grand balcon filant. Le second appartement, dans l’aile sud, s'étend sur une superficie d’environ 100 m² et comporte trois chambres, un salon, une cuisine, deux salles de bains et des toilettes séparées. Cinq chambres, deux salles de bains, un débarras et des toilettes sont aussi aménagés à cet étage. Ces derniers espaces n’ont pas été rénovés et présentent quelques éléments d’origine tels que des lavabos et baignoires anciens.
Le deuxième étage
Il était à l’origine organisé à l'identique de l'étage inférieur. Aujourd’hui, il comprend deux appartements destinés à la location saisonnière. Le premier, face à l’escalier, d’une superficie d’environ 70 m², est semblable à celui du premier étage. Le second, orienté à l’ouest et d’une superficie d’environ 30 m², comporte une chambre, une pièce de vie et une salle de bains. À l’image du premier étage, de nombreuses pièces non rénovées comportent des éléments anciens. Huit chambres jouxtent des salles de bains ou toilettes, ainsi qu'un débarras.
Les combles
Ils comprennent d'importants volumes et s'étendent sur l’ensemble du bâtiment. Mansardés, ils épousent les formes complexes de la toiture. L'ensemble est cloisonné de planches et délimite de petites chambres.
Le sous-sol
Il est vaste et renferme des équipements techniques, tels que chaudières à granulés et autres chauffe-eaux.
Le jardin
Son tracé a conservé le plan d’origine, visible sur des photos aériennes des années 1920. Les allées, parterres et terrasses sont conçus pour mettre en valeur le bâtiment. Sous la frondaison d’arbres anciens, l'ensemble laisse la part belle à de nombreux arbustes ornementaux. Rhododendrons, camélias et azalées fleurissent de l’hiver à l’été. Plusieurs espaces sont séparés par des haies et des clôtures. Un grand espace plus intime comporte un potager et une pelouse, dissimulés derrière une haute haie de lauriers.