En Provence camarguaise, dans un couvent du 16e s. entièrement rénové,
une demeure de caractère de 600 m² au calme de ses cours arborées
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

Ancestrale porte d’entrée de la Camargue, à équidistance des trois extrémités du triangle culturel provençal historiquement constitué par Arles, Nîmes et Avignon, la commune de Tarascon est aujourd'hui en pleine mutation. Connue pour son patrimoine architectural, dont son château royal médiéval et sa célèbre collégiale royale Sainte-Marthe, de construction romane, la petite cité provençale est également remarquable pour son riche patrimoine privé, témoin d'un passé mouvementé.
Aujourd'hui, la ville compte deux collèges, dont un privé, un lycée, un hôpital, des commerces et une gare, qui la relie par des lignes interrégionales à toutes les villes environnantes.
À 10 min de la gare TGV d'Arles, 15 min des gares TGV d'Avignon et de Nîmes, 40 min de Marseille et de son aéroport international.

Description

Longtemps demeuré en ruine, le couvent, tout à fait imposant, a été presque totalement restauré à la fin du 20e s., grâce à des initiatives privées. Une opération immobilière en a alors partagé la superficie en plusieurs demeures de caractère, réunies dans un clos arboré qui allait redonner vie à l’ancien cloitre. L'une de ses deux entrées, du côté du logis de la mère abbesse, s'ouvre sur une ruelle alors que l'autre, monumentale et voûtée, est désormais fermée par une grille.
La demeure, d'environ 600 m², aménagée dans la partie la plus noble des bâtiments conventuels, en occupe à peine le quart, proportion qui traduit à elle seule le gigantisme originel de l'édifice. Les habitations voisines sont occupées par des amoureux du patrimoine bâti soucieux de faire du clos en plein centre-ville où elles sont établies l’un des lieux les plus calmes et secrets de Tarascon.
Les vestiges de l’ancien couvent se mêlent aujourd’hui à ceux de l’hôpital médiéval qui lui préexistaient et dont il n’est pas rare de découvrir, au détour d’un escalier ou d’une fenêtre, une modénature restante, témoin des bouleversements historiques qui ont frappé la cité de Tarascon.
C'est au 16e s. que la ville décida de créer un nouvel l'hôpital puis céda aux Ursulines les locaux de l’ancien hôpital Saint-Nicolas, construit au 11e s. pour l'accueil des pauvres et les soins des malades. Il avait été construit à l'initiative de la comtesse Étiennette de Provence et sa chapelle consacrée par le pape Urbain II au retour de la première croisade.
En 1657, des religieuses du même ordre créèrent à leur tour, dans l'ancienne gâche de Saint-Nicolas, leur propre institution pour l'instruction gratuite des jeunes filles. L'ordre des Ursulines, tout d'abord appelé "Compagnie de Sainte-Ursule", fut fondé en Italie en 1535, par sainte Angèle Merici. Arrivé en France presque immédiatement après sa fondation, il s'installa progressivement dans le Comtat Venaissin ainsi qu'à Bordeaux.

La demeure

Élevée de deux étages sur rez-de-jardin et orientée est-ouest, entièrement réhabilitée au 21e s., elle adopte un plan d'habitation traditionnel avec les pièces de réception et les cours-jardins au rez-de-chaussée alors que les chambres, au nombre de sept avec trois salles d'eau et de bains, se trouvent dans les étages. Une terrasse à usage de solarium sans vis-à-vis et deux escaliers dont l'un médiéval assurent accès et jonction entre les pièces.
La façade en appareil cyclopéen de pierres des carrières des Baux-de-Provence tout proches reflète en tous points l’austérité habituelle des clôtures monacales. Les baies en longueur de l'ancien hôpital ont été conservées quand elles n'avaient pas déjà été comblées par les nonnes. Les traces de ces comblements sont intelligemment exposées sur la façade comme autant de témoins des options architecturales qui se sont ici succédé près de huit siècles durant.
Le gigantisme de l’architecture hospitalière aidant, ces ouvertures restent toutefois plus grandes que la moyenne. L’épaisseur impressionnante des murs, au solide appareil de pierre, garantit fraîcheur en été et tiédeur en hiver. Enfin, l'orientation des cours-jardins et la forme de la clôture protègent du mistral, le maître habituel de ces rives du Rhône.


Le rez-de-jardin
L'accès s'opère par un large portail à double vantail, qui ouvre sur la première cour-jardin, de type cour anglaise, où une place de parking discrète a été aménagée sous une frondaison. Une petite porte voûtée comme découpée dans le jasmin prolifique accède à un vestibule, qui dessert une salle à manger d'apparat à gauche, un salon à droite et, dans l'enfilade, une très vaste cuisine-salle à manger entièrement équipée. Cette dernière ouvre sur une deuxième cour-jardin en forme de "L", sans aucun vis-à-vis. Deux escaliers encadrent la cuisine, l'un médiéval et l'autre plus récent. En ponctuation finale de l'enfilade, un salon de lecture et de télévision ont été aménagés dans une ancienne salle commune hospitalière.
La volée d’escalier médiévale entrelace les dégagements, à la façon de certains dessins de Piranese ou de Max Escher, et invite à une lecture historiée permanente des lieux. Le second escalier, plus large, permet une circulation confortable. Les murs, épais pour certains de plus de 1,5 m, présentent le même appareil cyclopéen que la façade extérieure. Les encadrements des portes intérieures voûtées, dans la plupart des passages en enfilade, vestiges de ceux de l'ancien hôpital, sont tous en pierre de taille sculptée. Les pièces de réception sont parées de cheminées d'époque 18e s. toutes en état de fonctionnement.
Les plafonds, à la française, ont été restaurés et conservés avec les poutres d'origine portant souvent les marquages anciens de leur flottaison sur le Rhône, par lequel elles descendaient des lointaines forêts ardéchoises. Les sols présentent une alternance de dalles de pierre de Fontvieille et de parefeuille ancien.Toutes les baies, enfin, sont sécurisées par des grilles dont le travail relève de la ferronnerie d'art.

Le premier étage
Aménagées de part et d'autre des deux escaliers, quatre vastes chambres et une salle de bain se partagent l'étage. Deux ouvrent sur la cour intérieure en L et deux autres, aux baies encadrées de jasmin, sur la cour d'entrée arborée. Le mérite de la réhabilitation du lieu, qui n'obéissait à aucune norme, est d'avoir su préserver ses volumes inhabituels, notamment dans les chambres qui toutes évitent le piège principal des maisons médiévales, c'est-à-dire l'exigüité. S'agissant d'un ancien hôpital, aux gigantesques salles communes, les chambres font encore, pour certaines, plus de 30 m² avec une hauteur sous plafond de plus de 4 m. Ces vastes pièces alternent avec d'autres aux volumes réduits comme un petit bureau, qui ouvre sur la première cour arborée de l'ancien clos des moniales. Une coquille gravée dans la pierre signale discrètement dans une encoignure que l'endroit fut une halte sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Partout, les sols sont en parefeuille ancien, les plafonds à la française en chêne naturel ou chaulés de blanc, les volets intérieurs en bois peint.

Le deuxième étage
Trois chambres dont l'une aussi vaste que celles de l'étage inférieur occupent le niveau, qui a la particularité de comporter une grande terrasse d'une quarantaine de mètres carrés à usage de solarium, et une "altana" à la vénitienne à usage d'observatoire. La terrasse solarium sépare les trois chambres, les deux salles d'eau associées, des toilettes et une garde-robe, desservies indépendamment par les deux escaliers. Ainsi que dans toute la maison, l'appareil cyclopéen brut, en pierre des Baux, s'expose ici sur tous les murs, à l'exception d'un par chambre, enduit et peint, qui porte une couleur spécifique – bleu, ocre ou rouge – rompant l'austérité du décor minéral. Au sol : tomettes anciennes, parefeuilles ou dalles de gré vernissé. Les plafonds sont à la française en chêne comme dans toute la maison mais les poutres sont ici chaulées de blanc.

Le cours arborées et le solarium

Deux grandes cours arborées encadrent la maison, l'une extérieure, l'autre intérieure.
La première, derrière le portail à double vantail, isole la maison du clos des bâtiments conventuels. Le sol recouvert de dalles en pierre des Baux, plutôt que de gravier, permet de garer une voiture citadine discrètement abritée sous la ramure d'un olivier plusieurs fois centenaire et taillé en carré. Un cyprès lui aussi centenaire et un thuya haut et débridé se font écho aux angles extérieurs. Lilas blancs et pittosporums du Japon se partagent les pourtours ponctués de grandes poteries italiennes en terre cuite contenant des orangers du côté ensoleillé et des hortensias du côté ombragé.
La façade de la maison est recouverte jusqu'au premier étage par un jasmin taillé, florifère et remontant, dont le parfum embaume tout l'intérieur des chambres.
Accessible par la cuisine, la seconde cour, en forme de L, avec une partie plus ombragée que l'autre, est plus minérale. Côté soleil, sur un sol recouvert pour partie de dalles anciennes ou de gravier, elle présente un petit bassin antique en pierre et sa fontaine, dont le chant permanent tempère la touffeur estivale. Côté ombre, elle expose une monumentale table à pied de marbre à motifs floraux en pietra dura, somptueuse illustration du fameux art décoratif florentin, apparu à la fin du 16e s. Les murs de la cour, édifiés dans le même appareil cyclopéen que le reste du couvent, véritable livre de pierres, exposent la trace des remembrements historiques. Côté table, Ils sont discrètement masqués par un treillage à perspective en trompe-l’œil. Une marquise en verre opaque fort intelligemment posée à l'envers sur un des murs, préserve de tout vis-à-vis.
Enfin, au deuxième étage, accessible à partir de toutes les chambres, une grande terrasse à usage de solarium a été aménagée avec possibilité de léger repli à l'ombre. Elle comporte un double lavabo en pierre avec robinetterie en cuivre, où une douche pourrait être facilement branchée. Le dallage de parefeuille très ancien a été récupéré d'un grenier préexistant.
Une dernière petite terrasse, de type "altana" vénitienne ou observatoire miniature, permet à une personne de s'adonner en toute quiétude à l'observation du légendaire ciel étoilé de Provence. Avec ou sans lunette astronomique.

Ce que nous en pensons

Rien de tel qu'une clôture conventuelle pour (re)trouver tranquillité et paix. Tel est exactement le cadre de la demeure, qui forme un véritable refuge à l'abri de toute agitation citadine et pourtant à deux pas de tous les commerces.
L'histoire du lieu aussi bien que l'attention déployée par ses prestigieux occupants successifs pour en préserver la beauté, l'harmonie et la quiétude le destinent indéniablement à des amoureux du patrimoine.
Quant aux réhabilitations contemporaines, elles ont apporté le luxe discret qui sied à un tel logis et le rend compatible avec toute sorte d'usages, de l'accueillante maison de famille à la halte calme pour hôtes en villégiature.
Ici, il n'y a qu'à entrer et à s'installer, avec possibilité de faire sien le mobilier qui s'y trouve déjà. Aucun travaux n'est à prévoir.

Vente en exclusivité

1 264 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 991916

Surface cadastrale 259 m2
Surface du bâtiment principal 609 m2
Nombre de chambres 7



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Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.