Situation
À faible distance des villages perchés de Bonnieux, Gordes, Lacoste et Ménerbes dont il n’est plus nécessaire de faire la publicité tant ils ont contribué à la célébrité du Luberon. Aujourd’hui, son parc naturel régional s’étend sur 185 000 ha, répartis sur 78 communes du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence entre Cavaillon et Forcalquier.
L’accès à la propriété est aisé depuis la route départementale qui relie Apt à Avignon. Tous les commerces et services sont à proximité dans la commune d'Apt. Le bien se situe à 5 min de l'hôtel de luxe la Coquillade à Gargas et du pont Julien, ouvrage romain qui traverse le Calavon.
L’autoroute A7 est à 40 min, la gare d’Avignon TGV à 1 h 10 et celle d’Aix-en-Provence TGV à 1 h 15, l’aéroport international de Marseille-Marignane à 1 h.
Description
C’est en 1704 que commença la construction de l'édifice – ancien relais postal – peu après la création sous Louis XIV par le marquis de Louvois de la Ferme générale des postes, chargée de la gestion "des messageries, relais et chevaucheurs du royaume de France". Ses façades, pour la plupart en appareil irrégulier de pierres des carrières de Lacoste, illustrent la destination utilitaire du bâtiment. L'une d'elles, en contraste avec les autres car recouverte d’un enduit ocre, plaide en faveur d’une utilisation plus noble, réservée à l'élite locale, la pierre apparente étant laissée aux dépendances.
Ceci, entre autres éléments d'architecture, laisse à penser que le relais de poste royal fut transformé en bastide provençale après 1873, date à laquelle les lieux de ce type furent supprimés, concurrencés qu'ils étaient par le chemin de fer, dont la vitesse dépassait celle de la malle-poste à cheval.
Si l'édifice actuel, élevé de deux étages sur rez-de-jardin, ne présente pas toutes les caractéristiques des bastides provençales traditionnelles, se retrouvent dans le bâtiment principal la forme carrée typique de telles constructions, ainsi qu'un toit à quatre pentes en tuile canal. Les façades aux nombreuses baies éclairent généreusement l‘intérieur, dont les vastes volumes ont presque tous des hauteurs sous plafond supérieures à 3 m.
La récente restructuration du bâtiment principal en a fait une habitation fastueuse sur plus de 1 200 m² aux vastes volumes. Un squelette architectural tout en longueur, avec toits à une, deux ou quatre pentes, intègre à l'arrière plusieurs bâtiments de dépendances en retour d’équerre. Ces récentes restructurations de l’édifice ont ménagé les traces, clairement lisibles, de ses deux vies passées.
De part et d'autre du bâti, un jardin aux traits géométriques a été conçu dans le dessein de reproduire, au sein d’une nature maitrisée, l’harmonie des volumes intérieurs de la maison. Un vaste bassin maçonné et orné de sculptures reflète la bastide en miroir au sud.
L'édifice
Orientée nord-est - sud-ouest, la structure actuelle, d’une superficie de 1200 m² environ, englobe d’un seul tenant les 600 m² originels de l’habitat principal et les 600 m² des anciennes dépendances, écuries et "mazets", qui ont été attachées à ce dernier au nord et à l'ouest. Dans l'ensemble bâti dont la restructuration récente a été achevé quelques choix architecturaux audacieux ont été opérés qui intègrent les traces cumulées de l’histoire du lieu tout en le tournant vers l'avenir.
Un spectaculaire "salon cathédrale" de près de 100 m² avec cheminée du 18e s. en pierre de Lacoste et hauteur sous plafond de 7 m, éclairé par une baie vitrée d'environ 5 m de large sur 9 m de haut. Ce type de verrière – très rare en Provence autrefois, puisqu'y prévalait le besoin de se protéger du soleil – a fait son apparition à la fin du 19e s. dans des ateliers d'artistes parisiens, pour connaître son heure de gloire dans les salons des demeures bourgeoises de style Art nouveau ou Art déco. Depuis les années 1990, la généralisation de la climatisation aidant, ces verrières se sont exportées sous toutes les latitudes. Si bien que le "salon-cathédrale" est aujourd’hui un élément incontournable des hôtels de luxe suisses comme des grandes demeures californiennes.
Le rez-de-jardin
L’entrée dans la bastide s’effectue au nord à travers une porte en bois, depuis la cour carrée que bordent les bâtiments en équerre et qu'adorne une fontaine traditionnelle avec bassin octogonal en pierre de taille de l’Isle-sur-la-Sorgue.
À gauche d’un vaste vestibule à l’ampleur d’un hall d'hôtel, se trouvent un monte-charge et un escalier couvert de tomettes d'époque qui mènent aux étages. À gauche, se tient le vaste salon-cathédrale avec vue au sud sur le massif du Luberon. Percé au nord et sud par de grandes baies, le salon bénéficie d'une lumière remarquable. À droite, un couloir en dégagement conduit à une vaste salle à manger, d’une vingtaine de couverts, qui donne à voir la piscine extérieure et le village de Bonnieux au loin. Le travertin au sol unifie l'ensemble des pièces du niveau. Dans son prolongement ouest, un dégagement accède à une pièce en pierre voûtée en tunnel, ouverte au sud sur une terrasse ombragée. Au nord, une grande cuisine équipée permet de s'y attabler. La lumière pénètre par trois fenêtres de toit et une large baie ouverte sur une cour intérieure ornée d’un fontaine murale. Dans la continuité de la cuisine, un dernier espace restant à aménager jouxte une salle de cinéma, un sauna et une piscine intérieure. Le bassin a été creusé à ce niveau et l'aménagement reste à terminer. Dans l'aile sud-ouest, une dépendance avec son escalier restant à aménager pourrait devenir maison de gardien. Dans la partie nord, une dépendance accessible depuis la cour et reliée à la cuisine comprend, au premier niveau, salon-salle à manger, cuisine et salle d'eau, et, au second, trois chambres à coucher et des salles d'eau. Enfin, une cave est également accessible à partir du rez-de-jardin depuis la cour d'entrée au nord.
Le premier étage
Un monte-charge et un escalier desservent les deux étages de l'édifice principal. Au deuxième niveau, se tiennent sept chambres et salles de douche, dont certaines en cours de finition. Une première chambre, sa garde-robe et sa salle de bains bénéficient d'une exposition au sud. Une seconde pièce de nuit et sa salle de bains ont été aménagées dans l'aile ouest. La partie nord de l'édifice est accessible depuis un couloir qui surplombe l'entrée et dessert les chambres ainsi que les pièces d'eau restantes.
Le deuxième étage
Au-dessus du salon-cathédrale dont il occupe à peu près la même superficie, d'environ 100 m², un vaste ensemble a été aménagé. Il se compose d'un salon, d'une salle de douche, d'une garde-robe et d'une grande chambre. La lumière entre dans le salon par la continuité de la verrière du salon-cathédrale, exposé au sud. Une neuvième chambre est accessible depuis le couloir du premier étage, qui surplombe l'entrée.
Le jardin, le parc, les bassins et les piscines
Évoquant les lointains jardins à la française, celui qui s'étend le long de la bâtisse est d'esthétique plutôt contemporaine, tracé de façon géométrique, avec un modernisme très approprié au lieu. Agrémenté de sculptures et de monumentaux vases Médicis en pierre calcaire posés sur leur piédestal marmoréen, il présente des parterres aux perspectives inattendues.
Ses diverses fontaines, réparties depuis les cours jusqu’à la pinède privée, sont toutes construites sur des modèles provençaux anciens. Les jets formant jeux d’eau dessinent un paysage aquatique bienvenu sur ces hauteurs parfois rudes du Luberon. La piscine découverte, d'environ 6 x 12 m, face à l'horizon méridional, est alimentée par l'eau et le chant constants d’une fontaine sculptée en pierre sur un modèle du 18e s. Un bel œuvre tout en eau et en arbres, créé avec soin et bordé par 3 ha de pinède que la présence à l’est d’un bassin de baignade d’environ 100 m² et profond de 3 m à usage de citerne prémunit contre le risque d'incendies. Constitué essentiellement par cette forêt, le parc de la propriété est clos de grillages.
Au nord, enfin, une grande allée de cyprès de Florence mène à une aire de stationnement dimensionnée pour de nombreux véhicules.
Ce que nous en pensons
Un édifice dont la restructuration ne dissimule pas l'ambition qui y a présidé d'aménagements luxueux, dont certaines dépendances restent à terminer.
Quel que soit le projet qu'ils porteront, les futurs occupants ne devraient avoir aucun mal à l’insérer dans la villa, aux agréables volumes et à l'agencement ouvert.
Tout en elle et alentour concourt à y projeter et à y implanter un établissement ou un logement d'envergure, qu’il s’agisse d’une activité de gîte ou de chambres d'hôtes luxueuses ou d’une maison pour une famille en quête d'espace, implantée dans un environnement naturel d’un calme absolu et d’une prodigieuse beauté.
4 700 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 491268
Surface cadastrale | 4 ha 27 a 1 ca |
Surface du bâtiment principal | 1200 m2 |
Nombre de chambres | 13 |
Nombre de lots | 1 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.