Situation
En région Normandie et dans le département de la Seine-Maritime, à la frontière entre pays de Caux et pays de Bray, un plateau est traversé par deux affluents du fleuve parisien – le Cailly et la Varenne – et parcouru de cultures, bocages, prairies et bosquets, le tout formant un éventail de paysages variés. Située dans l’aire d’attraction de Rouen, la propriété est sise au cœur d’un village dynamique. Les résidences de qualité côtoient les traditionnels clos-masures, ainsi que des infrastructures industrielles plus modernes. Fier de son histoire, le lieu a bâti sa réputation sur l’importance de son terroir, qui fournit en abondance fourrages et céréales. Centre d’un carrefour d’échanges, sa paroisse et sa commune sont demeurées très actives, au moins depuis le 12e s. De là, partent de nombreuses randonnées animées au fil de l’eau. Celles des forêts Verte et d’Eawy se situent à un quart d'heure de route.
Toute proche de la célèbre Forges-les-Eaux, de son casino et de son lac, la ville propose de nombreux commerces de bouche. Sa situation géographique favorable ne la place qu’à une trentaine de kilomètres de Rouen et de Dieppe. Paris se rallie en 2 h de train depuis la gare de Clères, située à 10 min.
Description
La construction date de l’époque de Louis-Philippe : la première pierre fut posée en 1839 sur des terres anciennement érigées en dignité de marquisat. De retour en ces lieux aux lendemains de la Révolution et malgré la « Loi du milliard des émigrés » mise en place en 1825 afin de les dédommager des « spoliations » républicaines, nombre de nobles appauvris furent contraints de vendre leurs terres. À la place, des bourgeois font alors bâtir des villégiatures ou « petits châteaux » à l’image de celui-ci. En 1846, la demeure est alors achevée : ce sera une bâtisse avec toiture à la Mansart, de style Louis XV. Construite en brique, elle est enduite d’un mortier chaux-plâtre. Bâtie dans le « goût Pompadour » des résidences élevées au siècle précédent, la maison en reprend les principaux codes architecturaux et stylistiques.
D’une surface de près de 300 m², édifiée sur la première partie du terrain, la demeure cache dans son dos un vaste jardin gazonné, ponctué de multiples arbres, que ceinturent de hauts murs. Un potager, son châssis en brique, des garages et une dépendance rustique complètent l’ensemble. À l’arrière du terrain, une clôture délimite la propriété.
La demeure du 19e s.
La façade principale est rythmée par trois travées délimitées chacune par des chaînes harpées. La travée centrale, légèrement en saillie, est coiffée d’un fronton néoclassique savamment historié. Surmontée d’une imposte cintrée et décorée d'un mascaron en applique, l’entrée est encadrée par deux fenêtres en symétrie. Deux autres baies sont percées dans chaque travée secondaire. Sur les côtés, des tableaux marquent la séparation avec le premier étage. La travée centrale, au-dessus de la porte d’entrée, comprend trois portes-fenêtres et leur garde-corps en fer forgé. Sept baies rythment le dernier niveau, dont trois sous le fronton. Deux imposantes souches de cheminées coiffent la toiture en ardoise. Moins démonstrative, la façade arrière est composée d’un avant-corps formant saillie et surmonté par un fronton de facture plus simple que son homologue côté rue. Construite sur le modèle de la travée centrale opposée, celle-ci est encadrée par deux pavillons sans étage. Une porte et trois fenêtres ouvrent sur la terrasse et le jardin orientés sud-ouest. La touche de bleu des persiennes tranche avec la blancheur des façades.
Le rez-de-chaussée
L’entrée côté jardin ouvre sur un large vestibule au sol couvert d’anciens carreaux de ciment avec motifs d’arabesques et de fleurs, qui distribue les pièces de réception. Les placards de boiseries, ici et là, présentent des nuances de teintes « gris tourterelle ». Immédiatement à droite, un escalier hélicoïdal en chêne avec sa rampe aux barreaux de fer forgé mène aux étages. Face au dégagement qui prolonge l’entrée, un salon donne sur la façade principale. Sur la gauche, se trouve une salle à manger suivie d'une cuisine équipée. À droite du salon, se font suite une chambre à coucher, une bibliothèque et un bureau. Se signalent une entrée de service et des portes de communication vitrées entre les salons. Tandis que les murs sont couverts de boiseries d'appui, les sols sont revêtus tantôt de parquets à bâtons rompus, tantôt de carreaux de ciment mosaïqués. Les plafonds, quant à eux, sont délimités par des corniches en stuc et illuminés par de nombreuses fenêtres agrémentées, comme le sont certaines portes, de vitraux du 19e s. Les pièces de réception sont équipées de cheminées, dont l'une de style Louis XVI.
Le premier étage
L'escalier et le palier desservent un vaste espace central, qui distribue trois chambres à coucher aux dimensions généreuses, ainsi qu'une salle de bains. Les diverses pièces comportent de nombreux placards et dégagements, leurs sols sont en parquet à point de Hongrie ou à lames droites. Certaines sont encore agrémentées de leurs cheminées en marbre, surmontées de trumeaux de boiserie de style Directoire. Des travaux de rafraîchissement et de décoration sont à envisager dans l’ensemble du niveau.
Le deuxième étage
Un palier de même facture que celui du niveau inférieur donne accès à une imposante surface à réhabiliter. Les sols sont couverts de parquets à lames droites. Trois anciennes chambres de domestique et une pièce d'eau sont à rénover. Au nord, enfin, se trouve un grenier de près de 25 m² sous charpente apparente.
Le sous-sol
Accessible depuis un escalier, il est divisé en trois espaces : deux caves voûtées en brique et une chaufferie.
Les dépendances
À l’arrière de la maison et placées au nord du jardin, elles se composent d'une petite bâtisse ainsi que d'un plus grand bâtiment en retour d’équerre. Rappelant l’aspect normand des façades traditionnelles de la ville, les murs et les linteaux des portes sont en brique rouge, les toitures en ardoise à deux pans. Les baies du bûcher sont cintrées. Les contrevents de la buanderie sont en bois peint. Deux portes en bois sont percées de losanges et d'ovales, témoignage des temps anciens où ils permettaient de limiter les risques de fermentation et d’incendie. Ici, tout atteste le mode de vie autarcique du 19e s. : ancienne blanchisserie, bûcher, large puits, toilettes de jardin et lieux de stockage.
Le jardin
Il est essentiellement composé de pelouses arborées. Outre le magnolia bicentenaire et les hortensias roses, une haie d’aucuba devant le mur d’enceinte sud, un hêtre pourpre et un rhododendron teintent la fresque que forme le jardin de couleurs supplémentaires. Près du potager délimité au sol par un châssis en brique, des poiriers sont montés en espalier. Un cyprès jouxte un puits. Enfin, un tilleul étire ses branches au-dessus de la terrasse.
Ce que nous en pensons
Suivant le « goût pompadour » très en vogue au siècle des Lumières, la demeure du 19e s. a posé ses pas dans une empreinte tricentenaire. Sans être déclamatoire, elle exhale aussi bien un caractère altier qu'une légèreté esthétique porteuse d'harmonie. Le raffinement des matériaux, la galanterie des essences du jardin et l’étendue généreuse de la maison de maître sonnent à l’unisson.
Pour rendre à l’ensemble son blason de délicatesse, quelques travaux de rafraichissement seront nécessaires. Sa situation centrale, dans une petite ville où il fait bon vivre, apporte le miel supplémentaire à une maison d’antan qui a assurément de l'avenir.
535 500 €
Honoraires de négociation inclus
505 189 € Honoraires exclus
Référence 831488
Surface cadastrale | 2656 m2 |
Surface du bâtiment principal | 296 m2 |
Nombre de chambres | 9 |
Surface des dépendances | 105 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.