Situation
Erigé sur une butte rocheuse datant du Jurassique et entouré d’une vaste dépression, le village de Turenne et son légendaire château domine la Vallée de la Tourmente et contrôle l’antique voie de passage Limoges-Brive-Cahors-Toulouse. Ce puissant vicomté qui régna sur le Limousin, le Périgord et le Quercy durant dix siècles, a gardé de très remarquables traces de son passé dont les tours César et de l’Horloge, les vestiges de son château médiéval, et quelques maisons nobles ornées de tourelles ou d’échauguettes construites entre les 15e et 17e siècles.
De nombreuses demeures moins ostentatoires descendent en cascade le long du bourg et constituent un ensemble architectural très harmonieux, l’un des plus admirés de Corrèze qui vaut aujourd’hui au village le label de « Plus beau village de France ».
A 15 minutes de l’aéroport de Brive-Vallée-de-la-Dordogne, et à 20 minutes de la ville de Brive-la-Gaillarde et sa gare ferroviaire.
Description
Un autre accès, au fond du parc, ouvre à la faveur de quelques marches moussues, une porte menant de façon privilégiée à la place de l’église située à quelques pas.
Élevée en bordure de bourg dans les mêmes matériaux de pierres et d’ardoises que les autres maisons, elle participe avec elles de cette impression d’extrême harmonie qui saisit dès les abords de ce remarquable village. Demeure de notables ayant appartenu à la famille Fortia dont elle porte le nom, elle a su se préserver de toute promiscuité villageoise, conserver une réelle intimité, et s’intégrer parfaitement au tissu minéral du bourg tout en portant ses regards au loin au-delà de la Vallée de la Tourmente qu’elle toise. La réhabilitation très attentive de l’ensemble a préservé les plus beaux matériaux du passé surtout en ce qui concerne les planchers, plafonds, huisseries et modénatures d’époques diverses, tout en osant une approche esthétique résolument contemporaine dans leur mise en œuvre qui devient une véritable mise en valeur. Le résultat est remarquable. Il vaut à cette demeure de se prévaloir avec fierté du label « Fondation du Patrimoine ».
Assemblée selon un plan en « L » la demeure se compose d’un corps de bâtiment principal d’époques disparates (17e et 18e siècles). Elle est complétée d’une extension indépendante avec terrasse commune, transformée en maison d’amis entièrement restaurée dans le même esprit que la maison principale, d’une ancienne « laiterie » actuellement à usage de remise mais qui pourrait aisément être aménagée en habitation ou local commercial, en mettant à profit son accès direct sur la grande rue principale du bourg, ainsi que d’un parc paysagé avec vue très enviée.
La maison principale
Elevée de deux étages, dont un sur balcon filant, elle présente au sud, une façade percée de trois larges baies par étage, protégée par des fenêtres à petits carreaux et des doubles vantaux en bois encadrés par une généreuse glycine qui ajoute à sa poésie générale. La façade Est affiche deux baies trilobées attestant d’une construction gothique préexistante. Un toit à quatre pans en ardoises entièrement refait à l’identique la chapeaute dans une belle unité avec les autres maisons de ce village. Construite sur une pente légère qu’elle rattrape sans y paraître, elle présente aussi un rez-de-jardin ainsi qu’un rez-de-terrasse qui la lie à la maison d’amis voisine. Elle semble encastrée au pied de l’ensemble des maisons du village dont les toits d’ardoises grimpent jusqu’au château. Contrastant avec son aspect extérieur dont les façades illustrent la riche Histoire du Vicomté, une rupture radicale de style s’opère sitôt franchi le seuil. De façon spectaculaire l’ultra contemporain intervient ici dans une réhabilitation des plus exemplaires.
Le rez-de-jardin
Le rez-de-jardin que l’on n’habitait rarement autrefois dans ces contrées, était traditionnellement réservé au travail, à l’entreposage des matériaux et le cas échéant aux écuries. La tradition a été conservée ici puisque l’occupent aujourd’hui à la fois une pièce à usage de remise et d’atelier, un garage à voitures, une chaufferie, des sanitaires, et des locaux techniques (ballon d’eau chaude et adoucisseur). Un ascenseur relie ce niveau aux suivants, déjà pourvus d’un accès ancien, par un escalier en vis ou escalier hélicoïdal en pierre calcaire locale de très justes proportions et de fort belle facture, chaque pierre étant taillée selon plusieurs plans concaves et convexes, à la façon de la célèbre « vis de Saint-Gilles » construite au milieu 17e siècle. C’est ce qui permet de supposer à nouveau que cette maison est plus ancienne que la date de 1756 gravée sur la clé de linteau du portail d’entrée côté rue.
Le rez-de-chaussée
Accessible par l’escalier en vis ou par l’ascenseur, ce niveau mêle comme partout ailleurs dans cette demeure, tradition et modernité, toujours pour le meilleur et jamais pour le pire. Une vaste cuisine ultra contemporaine avec ilot central, meublée d’une longue table d’hôtes posée devant une cheminée à manteau de chêne sobrement sculptée et cirée, accueille le visiteur. Ce niveau porte aussi une arrière-cuisine avec cheminée à usage de rôtisserie, un grand salon, un salon terrasse, des toilettes, ainsi qu’en extension, une remarquable cave voûtée en léger contrebas de l’escalier de service. Les huisseries ont été changées et reconstituées sur mesure à l’identique de l’existant avec volets intérieurs et ferronnerie, alliant esthétique et normes de performance énergétique. Une isolation de grande qualité permet au chauffage par chaudière à pellets des performances optimales. Les planchers, recréés à partir de lots de vieux bois de grange d’une grande rusticité sont identiques à ceux des parquets des maisons campagnardes d’autrefois, et constituent sporadiquement de véritables œuvres d’art posées au sol. De même pour la poutraison décapée au sable après consolidation et les dalles de carrelages portant les traces et les stigmates d’histoires très anciennes.
Le premier étage
Une volée en chêne à usage d’escalier de service double l’escalier en vis qui dessert l’autre extrémité de la maison. Quatre chambres habitent cet étage, auxquelles s’ajoute une chambre d’appoint en mezzanine dans un bureau. Toutes s’assortissent de salle de bains ou de salle d’eau résolument contemporaines avec double vasque, grande baignoire sabot de forme ovale et robinetterie hautement design. La plupart des chambres bénéficie d’un éclairage traversant et de vues aux quatre points cardinaux, l’une s’offrant même le luxe des deux fenêtres trilobées comme éléments de décor. De nombreux rangements sont aménagés dans des dégagements formant dressing. A la faveur des travaux d’isolation, les planchers ont été assemblés en lattes de chêne massif contemporain sans toutefois oublier le souci d’authenticité qui préside partout ailleurs. Sur tous les murs enfin, un festival de couleurs puisées dans le nuancier d’un célèbre coloriste anglais, spécialiste des pigments naturels mélangés à la main et connu pour offrir une réponse à la lumière jamais égalée jusqu’alors.
Le second étage
A cet étage qui est celui du bois en majesté, c’est le minimalisme et le langage des formes qui parlent. La mise en valeur de la forme de la charpente, éléments nobles après éléments nobles, chambres après chambres a été conduite de façon magistrale : l’arbalétrier à lierne ou de brisis qui soutient l’entrait retroussé, ou encore le poinçon, ou la contre-fiche… Chaque chambre de cet étage livre tour à tour un des précieux éléments de cette charpente entièrement restaurée à l’identique. Visiblement un étage dédié à la jeunesse ou à l'adolescence avec sa petite chambre mansardée, sa pièce aménageable en salle de jeux et son dortoir doté d’une salle de bain commune à tout l’étage, très colorée et appelée à assurer des réveils joyeux à la mesure des ambitions d’hébergement affichées.
La maison d’amis
D’une superficie un peu supérieure à 105 m², cette dépendance est reliée à la maison principale par la terrasse et possède en conséquence un rez-de-terrasse élevé sur deux caves à l’impressionnant voûtement en tunnel de pierres posées sur chant comme pour la calade. L’une des deux étant dédiée au stockage du vin.
Le rez-de-terrasse offre une vaste pièce de séjour à usage de salon et salle à manger, avec coin cuisine où pourrait toujours crépiter un cantou, ainsi qu’une grande chambre avec dressing et douche. Trois chambres avec salle de bain la composent en plus des espaces de vie communs.
La restauration intérieure opte pour le même parti pris de qualité que celui de la maison principale à savoir le contemporain dans le respect des matériaux anciens, avec dallages de terre cuite au sol, murs chaulés, cheminée en pierre, et poutraison scrupuleusement réhabilitée. La toiture a été entièrement refaite en ardoises avec ses traditionnels outeaux, ces petites lucarnes à façade triangulaire conçues pour l’aération.
L’ancienne laiterie
Placé aux côtés de la maison principale, sans en être mitoyen, il s’agit d’un ancien petit bâtiment d’habitation en devenir, accessible aussi bien par l’intérieur de la propriété que de façon indépendante par la rue principale du village. Si la toiture a été refaite, des travaux sont nécessaires pour réhabiliter les deux pièces du rez-de-chaussée dont une avec cheminée cantou. Le grenier sous combles quant à lui n’est pas aménageable, mais la cave voûtée également desservie par la rue principale offre de multiples possibilités.
La parc paysagé
Sur un peu plus de 8000 m², il offre plusieurs espaces différents, réservant de multiples surprises au détour d’un bosquet ou d’une perspective. Comme cette piscine naturelle au dessin parfaitement intégré à son environnement, à l’abri d’un rideau de bambous et d’un remarquable magnolia. Ou encore ce bouquet de tilleuls et sa vaste surface ombragée idéale pour s’attabler et s’enivrer de la beauté des paysages corréziens à perte de vue. Ou enfin le verger où s’épanouissent sous les chants d’oiseaux un cerisier, un cognassier, des figuiers, poiriers, pommiers, promesses de confitures maison à foison. Son orientation et sa position dominante qui l’ouvre sur un paysage vallonné à perte de vue le condamne à la contemplation de la beauté. Un puits veille en sentinelle attentionnée.
Ce que nous en pensons
La proximité sans la promiscuité. C’est véritablement d’une maison de campagne en plein village qu’il s’agit. Avec tous les avantages de l’une en terme d’indépendance et tous les avantages de l’autre en terme de proximité.
Le visiteur s’y sent immédiatement chez lui et le voyageur parvenu à destination.
La qualité de la réhabilitation qui a été menée avec une grande intelligence des matériaux choisis n’y est pas étrangère.
L’idéal de maison de famille qu’est devenu ce lieu peut tout à fait s’ouvrir vers d’autres possibles d’autant qu’un petit bâtiment reste encore à reconsidérer en totalité.
La douceur de vivre, préservée au fil des siècles dans cette poétique demeure à la fois prise dans un des « Plus Beaux Villages de France » et exempte de toute pression touristique, en fait un lieu unique.
Ici, l’Histoire est déjà dans la place. Toute histoire personnelle qui viendrait s’y sur-imprimer dans le futur ne pourrait être que bienvenue.
Vente en exclusivité
1 290 000 €
Honoraires de négociation inclus
1 216 981 € Honoraires exclus
6%
TTC à la charge de l'acquéreur
Référence 445040
Surface cadastrale | 9293 m2 |
Surface du bâtiment principal | 438.5 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
Surface des dépendances | 141.5 m2 |
dont aménagées | 107.5 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.