À la périphérie d’un village tranquille traversé par trois rivières, la propriété est établie en position dominante, vraisemblablement issue d'une reconstruction sur une ancienne motte féodale du 14e s. De cour de justice en internat pour jeunes filles, l'ensemble a connu diverses destinations au gré de sa longue histoire, pour aboutir à son aspect et à son usage contemporains, dans l'esprit du 17e s. mais avec tout le confort actuel.
Le domaine est bordé de hautes haies qui le protègent des regards. Un espace de stationnement est dissimulé derrière des charmes à l’entrée des lieux. Une allée de tilleuls plus que centenaires permet de cheminer jusqu’à la demeure, également ombragée. De chaque côté de l'allée principale, ont été aménagés des jardins arborés, avec des arbustes et massifs divers. Les vues sont imprenables sur la petite vallée et la prairie en contrebas, fermée par un ruisseau. Un mur de soutènement longe la propriété à l’ouest et ferme à l’arrière de la gentilhommière, côté nord, un espace piscine abrité derrière des haies.
Au cours des dix dernières années, le logis a bénéficié d’une remarquable restauration. Labellisé « Fondation du patrimoine », il suit un plan rectangulaire avec, en façade sud, deux avant-corps qui abritent les pièces d’eau. En moellon de pierre enduit et en pierre de tuffeau taillée pour les entourages des baies, le bâtiment, de 400 m² environ, est élevé de trois niveaux au-dessus d’une cave. Les toitures, en ardoise, sont surmontées par des lucarnes restaurées. La façade sud est scandée de cinq travées avec de larges baies. Au nord, des percements à l’identique permettent à la lumière de traverser la demeure. Les menuiseries ont été refaites à l’ancienne, en bois de chêne et à simple vitrage, avec réutilisation des espagnolettes d’origine.

La demeure

Le rez-de-chaussée
Le vestibule ouvre sur un large escalier suspendu, avec marches en bois et rampe en fer forgé finement travaillée. À l’arrière, une porte dissimule un escalier qui mène à une cave. Deux grands salons ont été aménagés de part et d'autre. Lumineux, ils composent à eux deux un espace de réception de plus de 100 m². L’un, orné de boiseries de hauteur moulurées et peintes, est tourné vers l’ouest grâce à de hautes baies qui ouvrent sur le parc. Il pourrait aussi constituer une chambre de plain-pied via l'installation d'une salle de douche et de toilettes dans la petite tour attenante. L’autre salon présente des murs enduits à la chaux, des poutres à la française et une cheminée monumentale en pierre et en tuileau à foyer ouvert. L'ensemble des sols sont couverts de carreaux en terre cuite ancienne. Plus loin, en retour de L dans un bâtiment d’un seul niveau à la façade de briques, une cuisine aménagée et équipée jouxte une arrière-cuisine et une chaufferie. Depuis la cuisine, des portes ouvrent sur des terrasses extérieures, orientées à l’ouest et au nord.

Le premier étage
L’escalier débouche sur une vaste pièce palière qui distribue d'un côté et de l'autre, derrière des portes d'époque, deux ensembles composés chacun de deux chambres, d'une salle de douche et de toilettes. À l’arrière, telle une galerie, un long couloir percé au nord de baies conduit vers un escalier jusqu'au dernier étage. Les sols sont, à ce niveau aussi, couverts de carreaux anciens en terre cuite.

Le second niveau
Lorsque le logis recevait encore du public, il avait été aménagé avec neuf chambres, équipées chacune d'un point d’eau. Un long couloir distribue aujourd'hui six pièces à coucher, entièrement restaurées en 2023. Trois autres restent à rénover. Deux salles de bains et des toilettes sont positionnées à chaque extrémité du couloir. Certaines chambres profitent de lucarnes, d’autres de fenêtres de toit, et, comme aux niveaux inférieurs, les sols sont ici en carreaux de terre cuite à la patine marquée.

Les caves
Elles sont accessibles depuis l'intérieur de la demeure, derrière l'escalier du vestibule et avec une sortie proche de l'espace piscine.