À Nice, une demeure d'inspiration Renaissance italienne IMH
sur un terrain de 6 ha avec vue panoramique jusqu'à la mer
, ALPES-MARITIMES paca FR

Situation

La ville de Nice a connu un fort développement depuis son rattachement à la France en 1860 et particulièrement à la fin du 19e s., période à laquelle se sont constitués de nouveaux quartiers colonisant successivement les diverses plaines situées derrière la ville puis les collines environnantes. Celle du mont Gros, qui accueillit l'observatoire de Nice en 1881, demeura un peu à l'écart de l'urbanisation galopante de la Côte d'Azur et de la métropole niçoise en particulier, afin de préserver autant que possible des paysages naturels aux alentours du site. C'est dans cet environnement préservé que fut bâtie la villa, à l'origine une maison de villégiature, rapidement qualifiée de "palais urbain à la campagne" par des Niçois admiratifs de la majestueuse bâtisse et de son architecture remarquable.

Description

Accessible par un chemin discret et sinueux, la demeure a été construite entre 1884 et 1887 par l'architecte Vincent Levros, notamment réputé pour l'édification de l'hôtel Vendôme mais aussi de deux palais, d'une église et d'une dizaine de villas de prestige à Nice ou dans ses environs. L'implantation de la villa, bâtie parallèlement à l'édification de l'observatoire voisin, a été précédée d'importants travaux de terrassement, la construction ayant été faite à fleur de colline. Les anciennes restanques agricoles ont été agrandies de sorte à recevoir l'imposant bâtiment et ses proches jardins.
La villa se compose en effet d'un corps rectangulaire unique dont la base est de 25 x 15 m, édifié sur trois étages et couvert d'une toiture à quatre pans en tuile mécanique. Ce "palais urbain" à flanc de colline présente une architecture inspirée des villas de la Renaissance italienne, référence esthétique identifiable au premier regard. En façade, les lignes simples qui la rythment sont formées par des corniches chanfreinées qui séparent les trois niveaux et par des alignements symétriques à l'axe central de grandes fenêtres à fronteau, cintrées ou droites, avec un balcon central au-dessus de l'entrée. Les éléments décoratifs – balustrades, médaillons, corniches, consoles sculptées – se répartissent autour de cet axe. Enfin, si les encadrements de baies en pierre de taille présentent la texture et la couleur beige clair caractéristiques du calcaire local, le reste de la façade, enduit, arbore une tonalité ocre orangé parfaitement assortie avec les tuiles de la toiture et contrastant avec le vert des persiennes comme avec celui de la végétation environnante.
Un jardin aménagé prend place devant le bâtiment et deux terrasses dallées bordent celui-ci de chaque côté. La volonté des premiers occupants de la villa était de laisser, à ses alentours directs, autant de nature que possible, sans y établir donc trop de cultures. S'y trouve néanmoins une ancienne oliveraie à réhabiliter.

La demeure

Intérieurement, la villa présente un plan classiquement organisé, à chaque niveau, autour d'un couloir central distribuant symétriquement les espaces de réception en rez-de-chaussée et les chambres aux étages. La décoration intérieure, d'un rare éclectisme, constitue une promenade visuelle évoquant les "Tableaux d'une exposition" de Moussorgsky : l'intégralité de la villa a été traitée avec grand soin, proposant, des sols aux plafonds, divers habillages, toujours originaux, disposés dans des compositions de lignes qui soulignent les divers espaces. Certains murs sont couverts de papiers peints d'époque, d'autres peints de personnages ou bestiaires issus d'un imaginaire débordant, sans référence à aucune mythologie connue.
Le clos couvert et les terrasses, ainsi que de nombreux autres éléments, ont été récemment restaurés dans les règles de l'art.


Le rez-de-chaussée
Le niveau de réception est directement accessible, depuis l'espace gravillonné qui borde la maison et la relie au jardin à l'avant, par un escalier double que protège le balcon du premier étage. Un grand hall dévoile immédiatement le parti pris décoratif de l'architecture, aux accents éclectiques, mêlant un avant-gardiste style Art déco, notamment dans les lignes qui dessinent les espaces, à des références antiques. Le sol est entièrement carrelé de mosaïques marbrées aux motifs géométriques ; le plafond peint de draperies, ramenant l’œil en son centre, d'où descend un grand lustre en verre, est encadré par une corniche moulurée. Les murs sont rythmés par des jeux de peinture murale, mêlant personnages et bestiaires originaux, ainsi que par de hautes boiseries, dont celles du fond, garnies de vitres, s'ouvrent sur un escalier monumental. Les trois fenêtres cintrées de l'entrée sont délicatement cernées par un vitrail à motif floral, épousant leurs contours. La cage d'escalier est de dimensions particulièrement généreuses, permettant de se rendre aux étages dans une ambiance décorative plus légère, qui met en valeur les amples marches de marbre et les rambardes en métal forgé. Autour du hall de réception se répartissent une salle à manger, un salon de musique, une salle de billard et, à l'arrière, une grande cuisine avec son office. Les sols sont couverts de revêtements variés : parquets bois, dallages ou tomettes. Enfin, les plafonds, plus sobres, sont peints de ciels et les murs couverts de papiers peints d'époque.

Le premier étage
Niveau de nuit comprenant sept chambres à coucher, dont la principale s'ouvre sur un balcon plein sud au travers de hautes fenêtres rectangulaires, il est accessible par l'escalier monumental, qui débouche sur un large couloir distribuant les diverses pièces. Une exception à la symétrie qui règne sur l'ensemble du bâtiment se fait remarquer dans la chambre centrale qui, plus large que les autres, ménage un volume plus réduit à un coin bureau attenant. L'espace privilégié de cette chambre se prolonge par un accès à l'unique balcon de la villa, dont le dallage en pierre masque un discret mais intéressant système de récupération des eaux de pluie. Les sols des chambres sont majoritairement couverts de parquets bois en point de Hongrie, contrastant avec le dallage du grand couloir. Les murs sont couverts de papiers peints à motifs floraux, les plafonds peints de différents types de ciels plus ou moins ornés de motifs divers. Les pièces sont équipées de cheminées en marbre, en appoint au système central.

Le deuxième étage
Second niveau de nuit également accessible par l'escalier principal, il est composé de sept chambres dont quatre côté sud. Le plan est similaire à celui du premier étage, à ceci près que les chambres centrales sont de mêmes dimensions, en l'absence de bureau. La décoration a globalement les mêmes caractéristiques que celle des autres étages, mais les sols sont ici couverts de tomettes. Les fenêtres, tout aussi hautes qu'au deuxième niveau mais cintrées comme au rez-de-chaussée, ménagent, grâce à l'altitude à laquelle se place l'étage, les plus belles vues sur la mer. Enfin, les chambres sont équipées de cheminées en marbre.

Les combles
L'accès au niveau sous toiture se fait exclusivement par l'escalier de service, qui dessert l'ensemble des étages du bâtiment. Bien qu'ils occupent l'intégralité de l'espace en plan, les combles sont un peu moins vastes que les niveaux inférieurs du fait de leur situation en soupente. La solide charpente en bois, encore apparente, est suffisamment élevée pour accueillir un haut couloir central avec des portes cintrées, cinq vastes pièces et un grand cabinet de toilette. S'y trouvent encore les traces d'une cuisine et d'un mécanisme sanitaire d'époque. Les volumes sont intéressants et vierges car, manifestement, l'étage des gens de service n'avait pas été décoré. Il se présente donc aujourd'hui comme une grande surface à aménager, libre de toute contrainte.

Le rez-de-jardin
Niveau zéro du bâtiment, accessible par une porte située sous le double escalier de l'entrée principale, il consiste en une surface de service qui comprend des locaux techniques – notamment une chaufferie –, un appartement de gardien et d'anciennes pièces de logement du personnel. Un peu sombre, il comprend une intéressante surface qui laisse envisager un re-aménagement éventuel soit en logement supplémentaire, soit en salle de projection, d'exposition ou d'atelier, ou pourquoi pas en piscine intérieure avec thermes, à l'image des sous-sols des hôtels de Budapest.

Le terrain

La bâtisse a été édifiée sur la restanque principale suite aux travaux préalables de terrassement. L'accès à la villa est de fait sinueux, serpentant entre de grands murs de soutènement au bas du terrain. Face au bâtiment, s'étend un jardin d'agrément aménagé de petits sentiers bordés d'arbres et de massifs arbustifs. Ce dernier s'élargit à proximité du bâtiment afin de rejoindre les deux terrasses latérales qui le bordent, et se termine, côté sud, par un mur bas en pierre sèche. La vue y est dégagée sur le bord de mer, au travers de la zone densément urbanisée qui emplit le bas de la colline de l'observatoire.
Autour de ce pré carré et selon la volonté des fondateurs du domaine, ont été préservées des étendues naturelles, vierges de tout aménagement. Côté ouest, une prairie s'étend sur une quarantaine de mètres, en deux restanques séparées par de grands murs en pierre sèche. Côté est, se trouve également un grand plateau arboré et cerné de hauts arbres. Au-dessus de la villa, s'étend une vaste parcelle, sur laquelle la nature a repris ses droits mais qui cache en son sein une grande oliveraie centenaire à réhabiliter. Un espace qui laisse entrevoir un beau projet d'exploitation d'oliviers et de maraîchage.

Ce que nous en pensons

L'une des dernières grandes propriétés encore intégralement préservées de la ville de Nice. Entourée de 6 ha de nature et d'oliviers, elle semble surgie directement du 19 s., ayant conservé en son sein un remarquable et éclectique travail d'ornement, une décoration qui lui a valu son inscription aux monuments historiques.
Fidèles aux critères bourgeois de l'époque de la construction, les espaces de réception occupent tout le rez-de-chaussée, laissant les étages se partager une multitude de chambres à coucher. L'organisation des lieux laisse porte ouverte à diverses utilisations, de l'habitation à la réception ou à la restauration, avec la possibilité d'activités de maraîchage et de production d'huile d'olive labellisée. Le vaste palais, dans sa verte insularité, forme un petit monde à part, encore et toujours à déployer.

12 900 000 € Honoraires de négociation inclus
12 320 917 € Honoraires exclus
4.7% TTC à la charge de l'acquéreur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 860576

Surface cadastrale 6 ha 23 a 56 ca
Surface du bâtiment principal 1398 m2
Nombre de chambres +20

Conseiller
De Cannes à Nice

Emmanuel Honold +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.