Situation
Au sud de l’Île-de-France, dans l'est de la région Centre-Val de Loire, la propriété se situe à la bordure d'un village loirétain de 2 000 habitants, limitrophe avec le département de l’Yonne. À 130 km de la capitale, le domaine est accessible par l’A77 ou la N7, mais aussi par le train en 1 h, depuis les gares Paris-Gare-de-Lyon et Paris-Bercy. Traversé par le canal de Briare, il peut en outre être rejoint par voie navigable depuis les canaux de la Seine. De nombreux cours d’eau et les célèbres paysages de la Loire trament la toile de fond d'un patrimoine architectural considérable composé de châteaux, de moulins, d'églises et de chapelles. Entourée de forêts, la propriété se trouve à proximité d’un arborétum national d’environ 35 ha et de divers "Jardins remarquables". Également proche des villes de Gien, Briare, La Buissière, Sully-sur-Loire et Montargis, elle bénéficie d’un environnement d’exception, alliant nature et confort citadin.
Description
Une maison de gardien avoisine l’entrée. À sa suite, s’égrènent une habitation d’amis, des dépendances et d’anciennes écuries. Derrière les différentes constructions, des jardins avec pièce d’eau se partagent les espaces.
Le logis principal, un ancien presbytère du 17e s., se dresse sur une esplanade de verdure, d’environ 1 ha. De plan rectangulaire et flanquée d’une tour d’angle cylindrique, elle est élevée de deux niveaux sous combles. D’une surface approximative de 300 m², le corps de logis est coiffé d’un toit en croupe à la Mansart pour la partie rectangulaire et d’un toit en poivrière pour la tour. Tous deux sont en tuiles anciennes. Les façades sont appareillées en pierre jointoyée à la chaux et percées de baies de différentes tailles et formes, dont des œils-de-bœuf, pleines de fenêtres à grands carreaux protégées par des persiennes. Tous les encadrements de baie, excepté ceux des lucarnes jacobines et capucines qui percent les toits, sont en brique. Des corniches en pierre de taille pour la tour et en brique pour le corps principal parachèvent les façades.
Enfin, un moulin construit au 19e s. et ses annexes se trouvent non loin du cours d’eau qui traverse la propriété. Le Loing, riche de sa grande biodiversité aquatique, divise une vaste prairie en deux parties. Une petite presqu’île dissimule encore les vestiges d’une ancienne forteresse avec douves, enceinte et tours édifiées en calcaire et silex, moellon et pierre de taille, qui date du 13e s.
Un peu d'histoire
Identifié à partir du 12e s. comme un lieu de culte, le presbytère abritait une communauté d’au moins 120 personnes. Malgré le contexte de la guerre de Cent Ans, le prieuré du domaine paroissial perdure au-delà avec un prieur-curé et un vicaire. Pendant près de 200 ans, dans le fief des Coligny, le village se trouve en plein essor architectural, commercial et même religieux. Mais, au 16e s., Gaspard II de Coligny et ses frères bouleversent l’ordre établi en se ralliant de façon active à la Réforme, développée en France sous l’influence de Calvin. Étroitement liés à l’amiral de Coligny, les seigneurs du domaine s’orienteront pendant une longue période vers le calvinisme.
Concernant les vestiges de la forteresse, la première mention du château remonte à l’an 1240. Il est détruit en 1359, puis le fief sera reconstitué en 1462.
Le presbytère
Le rez-de-chaussée
D’une superficie d’environ 130 m², il débute par un vaste vestibule d’où s’élance un escalier tournant en chêne avec rampe en ferronnerie, tandis qu'un second s'élève dans la tour, au départ d'une entrée de service.
Le hall principal dessert une chambre avec salle de bains et toilettes. À l'un des murs en pierre apparente de la pièce à coucher, sont adossées une grande penderie en bois et une cheminée en marbre. Une cuisine est décorée de boiseries d’appui ouvragées et équipée d’une ancienne cuisinière à bois. S’ensuivent un cellier, une laverie-toilettes et un débotté, qui s’ouvre à l’arrière du bâtiment vers le moulin. Un double salon, d’une surface de 65 m², présente une remarquable cheminée en marbre surmontée d’une fenêtre en trumeau dans la partie abritée par la tour ainsi qu’un poêle faïencé dans la partie en retrait. Un placard en bois et une niche murale apportent la touche finale à l'aménagement de la pièce. La luminosité y est importante ; les sols sont couverts de tomettes ou carrelés, les murs peints en blanc et les poutres apparentes.
L'étage
Étendu sur une surface d’environ 140 m², l’espace compte trois chambres à coucher avec salle de bain ou de douche et toilettes. Dans la tour, un ensemble principal avec cheminée en marbre est assorti d’une salle de bain aux carreaux en faïence de Gien de couleur vert d’eau. Les chambres sont également équipées chacune d’une cheminée en pierre. Partout, les murs sont en pierre à tête vue ou peints en blanc et les poutres apparentes. Les sols sont couverts de tomettes hexagonales ou parquetés.
Les combles
D’une superficie totale d’environ 125 m², ils se divisent en deux parties. D’un côté, baigné de lumière, un vaste bureau dallé de tomettes d’approximativement 40 m² a pris place dans la tour. L’ossature de son plafond est une structure métallique réalisée par l’actuel occupant des lieux, l’ingénieur-constructeur Henri Desquenne. De l’autre, un grenier isolé de quelque 90 m² pourrait être aménagé. Pour le moment, la pièce sert au rangement d’archives.
La maison de gardien
D’une superficie d’environ 130 m², elle est élevée de deux niveaux. Coiffée d’une toiture à deux pans de tuiles anciennes, la maison de gardien présente des façades en pierre enduite. Ses diverses baies sont rehaussées par des encadrements en brique. Une grande terrasse pavée jouxte sa façade côté jardin. Le rez-de-chaussée est composé d’une entrée, d’un salon, d’une cuisine ouverte équipée, d’un cellier, enfin d’une chambre à coucher avec salle de bains et toilettes. Les combles, aménagés et isolés, sont occupés par une pièce de vie avec point d’eau.
La maison d’amis
Bâtie de plain-pied sur quelque 100 m², elle est également édifiée en pierre enduite et surmontée d’une toiture à deux pans de tuiles plates anciennes. À l’intérieur, l’espace se divise en plusieurs pièces : une entrée qui mène au jardin, une cuisine, un salon, enfin deux chambres à coucher, dont une avec salle de bains et toilettes.
Les dépendances
L’ensemble représente une superficie d’environ 930 m². Tous les bâtiments présentent des façades en pierre et sont chapeautés de toitures en tuiles de pays.
De plan rectangulaire, d’une surface d’approximativement 445 m², le moulin est élevé de deux niveaux, protégés par un toit à deux pans de tuiles mécaniques. Les encadrements des nombreuses baies sont en brique. Le rez-de-chaussée, de près de 170 m², dessert une partie ouverte et une autre fermée, qui sont composées de divers ateliers et pièces où se trouvent les ouvrages hydrauliques, les roues et les vannages. Une turbine en état de fonctionnement pourrait produire de l’électricité. L’étage se divise en deux plateaux de quelque 175 m² et 100 m². La charpente y est apparente.
La propriété se compose également d’une ancienne bergerie, d’écuries sorties d'usage, d’un hangar ouvert, de garages et d’abris à bois.
Le parc
Traversé par un cours d’eau qui a façonné le paysage au fil du courant, formant ainsi le bief du moulin et les déversoirs sur son bras usinier, il est complanté d'arbres d’essences variées : un marronnier séculaire, un châtaignier, des chênes, des hêtres, des frênes, des peupliers, des saules pleureurs, des tilleuls, des pins, des arbres à floraison et d’autres conifères définissent les perspectives. Le camaïeu de verts qui prédomine est ici rythmé par les mouvements de l’eau. Bosquets et arbustes abritent une faune diverse, composée notamment d'oiseaux et de cervidés.
Des jardins et une allée enherbée se prêtent à la flânerie. L’ancienne forteresse du 13e s. constitue un spectacle à ciel ouvert. Quelques représentations y ont d'ailleurs été organisées.
Enfin, le dernier espace du parc est formé par une prairie d’environ 4 ha.
Ce que nous en pensons
Un ensemble multiséculaire au caractère singulier dans un environnement naturel préservé à divers égards. Reconnaissable parmi les différents bâtiments, tous construits avec les mêmes matériaux, le presbytère dégage une certaine modernité par sa restauration. Des travaux de réfection sont toujours en cours de réalisation en ses murs.
La tour et l’ancien château fort s'ajoutant à la construction religieuse, le tout forme une unité remarquable, que les occupants actuels n’ont cessé de choyer depuis un siècle. Sans être complètement isolée, la propriété profite d’une tranquillité certaine, à quelques dizaines de kilomètres de Paris. Elle permettra de venir y vivre et y apprécier un confort typique des habitats anciens, rehaussé par la rénovation et non dénué de noblesse.
995 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 103237
Surface cadastrale | 8 ha 9 a 22 ca |
Surface du bâtiment principal | 307 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 930 m2 |
dont aménagées | 228 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.