Situation
Pays de culture avec, non loin, les villes historiques d’Amiens, d’Arras et de Péronne, la Somme est aussi une région de combats, marquée par le conflit de 1870 durant lequel les Français et les Prussiens prirent à maintes reprises le bourg où se trouve la propriété. Durant la Grande Guerre, le village fut un point stratégique pour l’accueil des blessés de la bataille de la Somme.
Le bourg doit sa renommée à la présence, depuis le Moyen Âge, d’une maladrerie tenue par l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Si elle a désormais disparue, ses vieux murs abritent aujourd’hui la mairie. À l’autre bout du village, se trouve la propriété, ancien couvent des Cordeliers, ainsi nommés à cause de la corde qui tenait leur bure. Son environnement bucolique est parcouru de chemins de randonnée et de circuits mémoriels de la Première Guerre mondiale. Ici, où la révolution industrielle a eu peu de prises, les vastes paysages vallonnés font alterner cultures agricoles et forêts.
La propriété se situe à 2 h de Paris, à 30 min d’Amiens et à 2 h 20 de Bruxelles. La baie de Somme est à 1 h 15. Elle est à 10 min d’une gare d'où rejoindre Paris.
Description
Cependant, un élément a su résister au temps : la majestuosité du parc planté d’arbres centenaires de haute futaie qui présente des vues panoramiques sur la campagne environnante. En son sein et en bordure de la propriété, se trouve une chapelle octogonale du 18e s. récemment restaurée. En pierre et en brique avec un lanternon qui surmonte sa couverture en ardoise, elle complète harmonieusement l'environnement architectural de la demeure.
La demeure
Édifié sur les bases du couvent, le gros œuvre date du 17e s. mais a été remanié au 19e s. La bâtisse de plan rectangulaire, avec sa façade principale orientée à l'est, tout en brique et élevée de deux niveaux sur rez-de-chaussée, forme une longue et imposante habitation dont la façade principale compte plus de dix travées. La porte d'entrée, de mêmes dimensions que les fenêtres, est en bois et surmontée d'une imposte vitrée. Les couleurs des vieilles briques vont du rouge foncé à l'orangé avec des reflets dorés. Tout a été misé sur l'élégance de la sobriété lors du remaniement du bâtiment : pas de décoration ni de fioriture sur les façades, à l’exception de deux corniches filantes au-dessus du rez-de-chaussée et sous le premier étage. Des chaînages d’angle en pierre de taille rappellent l’entourage des fenêtres, également en pierre. La façade côté parc est identique à celle qui regarde la cour, à l'exception des quatre grandes baies en plein cintre avec portes-fenêtres qui la singularisent. La toiture en croupe est en ardoise naturelle. Tout a été récemment restauré selon les règles de l’art : les briques ont été rejointoyées, la toiture d’ardoise vient d'être refaite, les fenêtres aux huisseries blanches sont reluisantes.
Le rez-de-chaussée
Derrière la porte, un hall d’entrée aux murs blancs avec un lambris à mi-hauteur dessert la cage d'un escalier tournant en marbre qui s’impose par sa hauteur sous plafond. Celui-ci date approximativement des années 1950. L'importance de sa volée de marches combinée à l’évasement de sa partie basse lui donnent une perspective d'élévation. Son garde-corps, avec de larges volutes et une main courante en bois verni, débute par une boule en verre biseautée. Un sol en carrelage de ciment de couleurs verte et brune rehausse de couleurs chatoyantes l’ensemble du vestibule qui distribue, d’un côté, une grande galerie ainsi qu'une cuisine et, de l’autre, un petit salon. Ce dernier est illuminé de sept fenêtres avec trois expositions différentes, et agrémenté d’une cheminée.
De l’autre côté, la galerie, ancien déambulatoire des moines, impressionne par sa dimension et par ses vues sur le parc. Avant la Deuxième Guerre mondiale, elle était ouverte sur le dehors. Aujourd’hui, de larges portes-fenêtres apportent de la lumière tout en bloquant les courants d’air. Le mur intérieur est étonnamment en grosses pierres alors que la façade extérieure est en brique. La seconde paroi de la galerie est peinte en couleur crème avec un lambris en bois massif à mi-hauteur. Le sol est couvert de carreaux de ciment colorés. Au fond, une porte ouvre sur une remise, ainsi que sur un garage automobile. La galerie dessert par ailleurs un salon et une salle à manger. Ces deux pièces de réception au parquet droit se singularisent par une cheminée de style contemporain en brique et en pierre pour le salon, et par une ancienne niche de poêle pour la salle à manger. Un accès mène à la cuisine ; entièrement aménagée avec des meubles en bois, elle est équipée avec des appareils électroménagers modernes.
Le premier étage
En haut de l’escalier, un palier dessert un couloir central avec six chambres à coucher dont la surface est pour chacune de 20 à 30 m² environ. Elles présentent toutes des visages similaires avec un parquet droit et beaucoup de lumière grâce à deux fenêtres minimum par pièce. Un bureau et quatre salles d’eau ou de bains, ainsi qu’une lingerie, complètent le niveau. Toujours à cet étage, à l’extrémité du bâtiment, une vaste salle de réception d'environ 90 m², avec une hauteur sous plafond de 5 m maximum, dégage une vue sur l'imposante charpente. Le sol est un parquet droit. L'espace permet de recevoir nombre d’invités, le tout sans se rendre dans les pièces privées grâce à une entrée et à un escalier indépendants. Ce lieu de réception est équipé de sanitaires, ainsi que d’une petite cuisine. Une mezzanine de presque 30 m² permet d'installer un orchestre.
Les combles
Le dernier niveau reste à aménager. Actuellement à usage de grenier, il s'agit d'un lieu de vie potentiel déjà revêtu d'un parquet au sol, ainsi que pourvu d'une isolation de qualité.
Les caves
Situées sous la bâtisse principale, elles sont voûtées et entièrement en brique. Un couloir dessert trois espaces distincts : une chaufferie, un cellier et une cave à vin.
Les dépendances
Proche de la demeure, un ensemble de bâtiments de service s’organise autour d’une cour et complète la propriété tout en cohérence puisque, là aussi, les murs sont de briques et les couvertures de toit en ardoise. Les dépendances comprennent un garage pour deux voitures, une remise, un chenil, un pigeonnier, ainsi qu'une maison de gardien de plain-pied d’une surface d'environ 45 m². Cette dernière est composée d'une salle de séjour, d'une salle d'eau, d'une cuisine et d'une chambre. Plus loin, vers les pâturages, une écurie de trois boxes avec auvent, réserve à foin et bûcher, donne une dimension équestre à la propriété.
Le terrain
Il se divise entre 2 ha de parc et 4 ha de pâturages. Une grande étendue de pelouse devance une toile de fond composée d'arbres centenaires qui forment un décor végétal en parfaite harmonie avec la demeure. Des grands spécimens de multiples essences nobles telles que des chênes, des érables, des acacias, des charmes, ainsi que des conifères dont un cèdre bleu et un sequoia, parsèment le parc. À l'arrière du bâti, des arbres fruitiers permettent de ravitailler en saison les tables de la maison. Plus loin, viennent les pâturages où équidés et bovidés peuvent profiter de l’herbe grasse de la région.
Ce que nous en pensons
D’abord et pendant longtemps lieu de calme et de prière, qui a traversé tant bien que mal plusieurs grands conflits entre puissances européennes, cette grande bâtisse est devenue une maison de famille où il fait bon vivre, au milieu de 6 ha de parc et de pâturages. Observatoire des batailles alentour, c'est là un lieu de profonde humanité, loin de toute agitation, qui a su traverser les guerres et les révolutions en restant havre de paix.
Aujourd’hui, sa cohérence architecturale et son excellent état frappent le regard. Le talent et l’imagination de ses futurs occupants sauront sans peine optimiser le potentiel de ses vastes espaces intérieurs et extérieurs pour une vie de famille ou un projet commercial, événementiel et/ou équestre.
Référence 683506
Surface cadastrale | 6 ha |
Surface du bâtiment principal | 750 m2 |
Nombre de chambres | 7 |
Surface des dépendances | 300 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.