Dans Avignon intramuros, un palais consulaire portant six siècles d'histoire,
ses salons, ses neuf appartements, ses dépendances et son jardin de 600 m²
Avignon, VAUCLUSE paca 84000 FR

Situation

À l'intérieur des remparts, entre le palais des Papes et les halles, dans l'une des rues les plus marchandes de la ville depuis plus de six siècles, la propriété, connue de tous les festivaliers, occupe l’emplacement d'une ancienne maison de notables provençaux.
Trois hôpitaux, cinq lycées et collèges, un marché couvert et une multitude de commerçants complètent l'offre que propose la capitale internationale du théâtre avec ses lieux culturels, ses monuments et ses terrasses.
D'autre part, la situation géographique d’Avignon, chef-lieu de l'appellation côtes-du-rhône, la place à moins de 25 km des Alpilles, 40 km du Luberon, 60 km du mont Ventoux et 55 min du bord de mer par la N572. La ville d'Avignon est en outre desservie par un aéroport et deux gares, dont une TGV qui la relie à Paris en 2 h 40.

Description

La demeure occupe un emplacement stratégique dans l'une des rues piétonnières de l'intra-muros, qui suivait autrefois le contour extérieur du premier mur d'enceinte de la cité. La rue fut occupée, dès le Moyen Âge, par des artisans qui polissaient (fourbissaient) les armures, d'où son nom actuel. Un marché aux cuirs s'y tint également jusqu'à ce que le maréchal de la cour romaine le transfère ailleurs.
La demeure fut érigée en 1364 sous le pontificat éclairé d'Urbain V. Elle fût alors habitée par Peysonnier, changeur de monnaie papale, avant d'être cédée à un seigneur turinois, Gabriel de Fogasse, venu s'établir en la cité avec rang de premier consul. Elle conserve encore de cette époque certains éléments saillants dont une très remarquable tour octogonale enserrant l'un des quatre escaliers de desserte.
Au cours des siècles, elle intégra les divers styles qui la composent encore aujourd'hui. Des styles si différents et si entremêlés, de la Renaissance au classicisme, que leur assemblage en devint rapidement déconcertant pour certains.
Il faut dire que chaque membre illustre de la famille qui l'occupa plusieurs siècles durant ne manqua jamais d'y imprimer sa marque très personnelle, forte des six ambassadeurs, aussi bien pontificaux que royaux, qu'elle donna à la ville. La noblesse de sa façade sur rue illustre encore son altière destinée.
En 1795, la famille, dont la maison porte le nom, est chassée au moment précis où la cité papale perd son statut de fleuron du Saint-Empire romain germanique pour devenir une ville française banale.
Au 19e s., son nouveau propriétaire, le plus important négociant en garance de la région, profitant de la clôture d'une des deux rues qui bordaient la demeure, annexe une ancienne place publique et crée un imposant jardin, de 600 m².
Depuis cette époque, la maison a connu de nombreux occupants et des fortunes diverses, jusqu’à ce qu'une amoureuse du lieu en fasse l'incontournable rendez-vous festivalier qu'il est devenu.

La demeure

Elle se compose de trois corps de logis, l'un d'époque Renaissance, l'autre d'époque post-révolutionnaire, le troisième, remanié aux 19e et 20e s., comportant encore des plafonds originels à caissons sous les actuels. Deux des corps de logis ouvrent sur le vaste jardin arboré. L'ensemble est aujourd'hui partagé en neuf appartements de tailles diverses.
La demeure possède un accès carrossable depuis une rue perpendiculaire et deux accès principaux depuis la rue piétonne. L'un, par une petite porte en bois, conduit à la tour octogonale, d'époque médiévale, qui héberge l'escalier de desserte des appartements sur rue. L'autre, par une porte monumentale à deux battants de style Louis XVI, en chêne sculpté, mène au vestibule principal. Surmontée de son imposte plein à décor de cassolette et de son linteau en pierre avec frise à cinq rosaces, la porte constitue l'élément remarquable de la façade.
Un vestibule en patio relie le corps de logis Renaissance au corps du 19e s. et contient l'escalier qui dessert les appartements sur jardin. À l'ouest, côté rue piétonne, la façade du premier corps en pierre de taille s'ouvre par quatre larges baies de la fin du 18e s., intégrant des éléments plus anciens dont des appuis et allèges médiévales. À l'est, côté jardin, la pierre de la façade est recouverte d'un enduit blanc cassé : elle ne présente pas moins de neuf larges baies par étage, éclairant les grands appartements, tous protégés par des contrevents du 19e s. à doubles vantaux en bois peint couleur feuilles de vigne.
Enfin, le troisième corps, une annexe en retour d'équerre, élevée d'un étage, ouvre sur le jardin par une série de baies vitrées d'atelier. Elle abrite un appartement indépendant à l'étage.
Le vaste garage, aménagé à l'arrière du troisième corps de logis dans d'anciennes écuries est accessible par la rue carrossable perpendiculaire à la rue piétonne.


Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée en chêne ouvre sur un large vestibule au sol orné d'un granito terrazzo du 18e s. En enfilade de la rue, dans la perspective, le jardin apparait déjà. À droite dans le vestibule, la seule pièce ouvrant sur la rue fut autrefois à usage de remise à charbon. Au débouché du vestibule, le patio intérieur, d'architecture Renaissance, a été recouvert au 19e s. d'une verrière sommitale le mettant hors d'eau. Il abrite une volée d'escalier ornée d'une rampe du 18e s. en fer forgé avec marches en pierre grise de Barbentane. Ouvrant à la fois sur le patio et sur le jardin à l'est, un bar-fumoir, ancien jardin d'hiver avec au sol un très rare et intact granito terrazzo de la fin du 16e s. incrusté de motifs floraux en marbre rouge des Pyrénées, prolonge l'enfilade de deux grandes pièces, à usage de salles à manger. Elles ont conservé leurs gypseries et trumeaux dorés à la feuille ainsi que leurs parquets alternant point de Versailles et point de Hongrie. Les murs sont ravivés par un choix de couleurs murales inattendues car décalées. Les pièces en enfilade ouvrent toutes directement sur le jardin. Avec ses salons de réception assortis d'une chambre et d'une salle de bain, le niveau s'assortit de deux cuisines dont l'une semi-professionnelle.

Le premier étage
Desservi par le même palier de l'escalier principal, l'étage se divise en trois logements fertiles en surprises : l'un, côté ouest, avec plafond en tant plein que vide d'origine, ouvrant sur la rue piétonne, également accessible par la tour médiévale, et les deux autres ouvrant à l'est sur le jardin par de larges baies protégées de contrevents. Chaque appartement de cette maison singulière opte pour un style spécifique intégrant soit des éléments de diverses époques soit, selon l'humeur du moment, des styles ethniques ou des souvenirs de voyages dans des coloris muraux en décalage assumé avec le classicisme de la structure architecturale. Étonnement garanti dans ces appartements parquetés et pièces lambrissés aux imposantes cheminées de marbre ou de pierres des carrières locales. Parmi les éléments remarquables, de très rares parquets en lattes de bambou verni posés au 20e s. alternent avec des sols en pare-feuilles anciens. Dans certaines pièces subsistent de remarquables boiseries, vestiges de la pharmacie privée d'un médecin qui exerça en ces lieux. Une ambiance de maison de campagne loufoque en pleine ville flotte dans l'air de ces appartements évocateurs.

Le deuxième étage
Desservis à partir de l'escalier central du côté du jardin et par l'escalier médiéval latéral du côté de la rue, trois appartements composent le niveau : un sur la rue piétonne aménagé de façon contemporaine et deux sur le jardin dont l'un en enfilade, l'autre avec balcon et terrasse dominant le jardin. À cet étage, la plupart des appartements sont parquetés.

Les combles
Un appartement mansardé, ouvrant par trois discrètes fenêtres sur la rue, a été aménagé de même que, côté jardin, les chambres en mezzanine de l'appartement avec terrasse du deuxième étage. La vue au-dessus des toits de la ville est dirigée vers l'ouest. Selon la tradition provençale, le sol est en brique rouge d'époque 18e s. et les murs sont en appareil régulier de pierre chaulé de blanc. Isolation et toiture sont à revoir (devis déjà réalisé).

L'annexe

Érigée un peu avant avant le milieu du 20e s. en équerre du deuxième corps de logis, elle ouvre entièrement sur le jardin. Elle est composée d'un rez-de-jardin à usage de buanderie et/ou de garage élevé d'un étage qui sert d'habitation privée.
Ce rez-de-jardin et sa verrière latérale, qui fut sans doute une serre domestique, s'accommoderaient aisément aujourd'hui d'une utilisation comme vaste atelier d'artiste. L'appartement à l'étage ouvrant sur le jardin est d'autant plus confortable qu'il possède sa propre entrée, accessible par un escalier ouvrant à l'arrière du bâtiment sur la cour où se tient aussi le vaste garage, le tout situé dans une rue perpendiculaire. Annexe et garage closent le vaste ensemble immobilier par un accès indépendant bienvenu.

Le jardin

C'est l'un des rares témoignages urbains, mythique de l'intra-muros avignonnais, de ce que furent autrefois les jardins des demeures seigneuriales. Gagné sur une ancienne place publique dès la fin du Premier Empire, l'espace fut littéralement absorbé au sein de la demeure consulaire pour devenir sa verdoyante cour, des plus remarquables.
Et remarquable, elle l'est, en effet, ne serait-ce que grâce au tilleul bicentenaire, arbre de la liberté par excellence, qui y fut planté sous la Révolution française et qui, toujours aujourd'hui, fièrement répand son ombre parfumée dans la touffeur estivale. Un if, arbre sacré en Provence comme au Japon, et un cyprès lui aussi bicentenaire lui tiennent honorables compagnies et répandent leur parfum résineux sur les matins d'été. Glycines et jasmin s'occupent du reste. Au fond, au nord-ouest, un pigeonnier en déshérence adoucit les angles d'un mur.
Pensé comme transformable au gré des circonstances, son long terrain de pétanque fut autrefois piscine semi-enterrée et ne demande qu'à redevenir bassin de nage.
Plusieurs étés durant, il fut aussi théâtre de verdure d'une contenance de 60 places, offrant une scène supplémentaire originale en plein air.
Il fut encore une halte bistronomique dispensant ombre et douceur de vivre aux festivaliers.
Il fut enfin bohème nocturne, thébaïde sous un ciel d'étoiles où la poésie tardivement s'attable et s'attarde, lieu des rêves les plus fous où le monde fut mille fois refait.

Ce que nous en pensons

Un palais aux multiples histoires, devenu au cours des siècles une maison chaleureuse connue de tous les habitués du Festival d'Avignon et qui souhaite le rester quel que soit son destin.
Maison d'hôtes, elle fut. Restaurant éphémère, également. Nef d'aventures culturelles inoubliables, elle fut. Jardin des délices, elle fut tout autant. Demeure aristocratique, elle fut – ô combien ! Refuge amical dans la tourmente et calme dans la tempête, elle fut aussi. Balcon suspendu au-dessus de la scène théâtrale avignonnaise et donc internationale, elle fut enfin. Singularité architecturale, elle est. Intelligent investissement immobilier, elle reste encore.
Dès lors, quelle case pourrait-elle craindre de cocher ? Quel avenir pourrait oser se refuser à elle ?

3 158 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 236963

Surface cadastrale 996 m2
Surface du bâtiment principal 930 m2
Nombre de chambres 12
Surface des dépendances 66 m2

Nombre de lots 10


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Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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