Côté rue, un portail en ferronnerie s’ouvre sur une cour pavée où peuvent stationner jusqu’à trois voitures. De chaque côté de la cour, se trouve une maison de gardien. Un haut mur en pierre borde la propriété. Côté sud, la demeure surplombe un parc, de près de 1 000 m².
L’hôtel particulier, édifié vers 1830, fait partie d’un projet de lotissement important, initialement de plus de vingt habitations, qui ne sera finalement jamais terminé : seuls six hôtels particuliers verront le jour.
Construit en moellons de schiste masqués par un enduit clair et surmonté d'un toit en croupe en ardoise, il compte près de 400 m² habitables, répartis entre un rez-de-jardin, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages dont un sous combles. Sa façade est divisée en cinq travées côté rue.
Sa toiture est percée, également côté rue, de six fenêtres de toit et, côté jardin, de trois chiens couchés coiffés de zinc. De hautes souches de cheminée surmontées de mitrons se situent à chaque pignon. Une troisième souche se trouve sur une partie du faîtage. Elles sont toutes de briques rouges.
Au rez-de-chaussée côté cour et au premier étage côté jardin, les hautes baies comportent une imposte vitrée à arc en plein cintre comme la porte d’entrée côté cour, qui est, en outre, décorée de ferronneries. Bandeaux, corniches et encadrements de baie moulurés rythment la façade. À l’étage, les larges baies sont garnies de fenêtres à grands carreaux avec garde-corps en fer forgé.

L'hôtel particulier

Le rez-de-chaussée
Depuis la cour, la porte d'entrée s'ouvre sur un vaste vestibule dallé en pierre claire avec cabochons bleus où se trouve un escalier à quart tournant avec main courante en bois et barreaux teints en blanc, qui distribue l’ensemble des niveaux. L’entrée accède à deux salons : un petit, à gauche, et un grand, côté sud. Il est agrémenté d'une cheminée à foyer ouvert en marbre gris. En enfilade, se trouve une salle à manger. Les pièces composent ainsi un vaste espace de réception, où l'impression d'immensité est accentuée par de hauts plafonds et de grandes fenêtres. Le décor est de qualité et raffiné : parquets anciens à bâtons rompus, boiseries d'appui, portes de type haussmannien à trois panneaux ainsi que plafonds avec frises, rosaces et moulures peintes. Également accessible par l’entrée, une cuisine aménagée et équipée donne sur la cour. Enfin, un placard, des toilettes avec lavabo et une cage d’ascenseur se divisent le reste du niveau.

Le premier étage
L'escalier débouche sur un vaste palier qui mène à plusieurs dégagements desservant une chambre à coucher, un bureau, une deuxième pièce à coucher avec bureau en enfilade, une vaste salle de bains carrelée dans des tons clairs et bleus, une garde-robe ainsi qu’une lingerie, deux toilettes et la cage d’ascenseur. Les chambres et bureaux, aménagés de placards aux tons clairs, sont décorés de boiseries basses ainsi que de corniches et moulures au plafond.

Le deuxième étage
Le dernier niveau, sous toiture, est composé d’un palier qu'éclaire un puits de jour ovale décoré d'un papier peint et fermé par une verrière. Un dégagement accède à trois chambres à coucher aux murs recouverts de papiers peints et aux sols parquetés, une salle de bains avec placards, une pièce d’eau avec toilettes, des toilettes séparées, trois espaces de rangement et la cage d’ascenseur. Des lucarnes et fenêtres de toit y diffusent une abondante lumière.

Le rez-de-jardin
Depuis le rez-de-chaussée, l'escalier descend jusqu'au niveau initialement dévolu aux employés de maison, où aboutit également la cage d’ascenseur. Transformé depuis en un confortable lieu de vie, il se compose d’un vaste espace de réception qui comprend un salon et une salle de séjour avec dallage de pierre, boiseries d'appui, moulures et frises. L'espace restant a été aménagé en une cuisine, qui s'ouvre sur le jardin, des toilettes avec point d’eau, un atelier, une cave et une chaufferie. En tout, sept larges portes-fenêtres à double battant donnent au sud sur une terrasse dallée et sur le jardin paysagé.